La 55-ème chronique de Bruno Blaisse.

 

PREAMBULE :

Vous trouverez en pièce jointe le « 02 MODE D’EMPLOI » (qui explique l’esprit de chaque rubrique et la façon de l’utiliser au mieux), le dossier «QUI EST-CE » (Pour mieux identifier les auteurs ou intervenants cités) et le dossier « Vocabulaire » (pour mieux définir certains termes employés). Ces dossiers sont très incomplets et sans prétention car je les renseigne au fur et à mesure de mes lectures, n’y voyez aucun parti-pris…

Je fais de mon mieux pour rédiger une chronique « non genrée », toutes iels fautes d’accord ne sont pas involontaires…

EDITORIAL :

Ce mois-ci j’ai lu en priorité le nouveau numéro de la revue « Hypnose et Thérapies Brèves » et particulièrement apprécié le dossier sur la gériatrie.
J’ai enfin eu le temps de rédiger mon résumé du Colloque sur « Les troubles du comportement alimentaire » et vous verrez que les approches sont multiples mais les bases communes : alliance thérapeutique, sécuriser, travailler sur le vide et les sensations du corps, lâcher-prise et reprise de contrôle et surtout prendre tout le temps nécessaire.
J’espère vous donner envie de découvrir l’« ethnopsychiatrie » avec Tobie Nathan*.
Dans les revues grand public parues ce mois-ci quelques bonnes surprises… de même qu’à la télévision avec les émissions de Michel Cymes*.
Je me suis un peu « lâché » côté « Citations », pourquoi pas ? Quant au « Vocabulaire » je fais de mon mieux pour le compléter au fur et à mesure en fonction des rencontres dans mes lectures (comme pour la rubrique « Qui est-ce ?) et de combler les grands « manques » de ce modeste lexique. Le mois prochain je vous parlerai d’un dictionnaire plus sérieux !
Je continue à vous proposer des vidéos et cette fois j’ai sélectionné des intervenants des « Journées Hypnotiques de Biarritz », pour vous aider à faire votre choix d’atelier en septembre, si vous avez la chance de pouvoir y participer.
Il est possible que j’y fasse quelques entretiens avec des intervenant(te)s alors envoyez-moi les questions que vous aimeriez que je leur pose !
J’espère que vous avez eu ou allez avoir de bonnes vacances et que vous profitez d’un peu de fraîcheur retrouvée.

A très bientôt.

HYPNOSE ET THERAPIES BREVES :

Le numéro 66 est paru et propose un dossier sur « Le lien thérapeutique » et d’autres articles dont plusieurs sur la gériatrie dans l’« espace douceur ».

Pour être honnête « Conversations hypnotiques en gériatrie » de Sarah Muller* n’est pas l’article que j’ai lu en premier… et pour tout dire, c’est même le dernier ! Excellente intuition : j’ai gardé le meilleur pour la fin ! J’ai adoré cet article qui associe magnifiquement (et de façon très fluide) le rappel des données neurologiques et psychologiques des TNCM* (Trouble NeuroCognitif Majeur), les connaissances scientifiques actuelles (avec les références), les problèmes rencontrés sur le terrain et les solutions proposées . Le récit d’un soin, chez une patiente souffrant de démence frontale, qui est présenté est une magnifique leçon d’intelligence et de bientraitance et je vous conseille à toutes de le lire pour mieux comprendre (facilement) comment aborder correctement ces patientes hélas fréquents. Je ne connaissais pas le « plaid de sensorialité* » mais je pense qu’il a sa place, au minimum, dans tous les services de gériatrie. Enfin je suis surpris que l’autrice ne soit pas encore intégrée à une équipe de formation.

Sinon j’avais commencé ma lecture avec plaisir par l’éditorial de Gérard Ostermann*, qui coordonne l’« espace douceur » et l’a consacré dans ce numéro à la gériatrie nous offrant  deux autres articles de qualité dont « HypnoPhonie » de Blandine Rossi-Bouchet*, qui m’a permis de découvrir le caractère très douloureux de cette rééducation et « Hypnose, éthique et troubles cognitifs » de Véronique Treussier-Ravaud*, qui présente la réalisation d’un soin avec la méthode HAPNeSS* de Marie Floccia*.

J’ai bien aimé aussi « Détresse et travail d’accordage » d’Arnaud Zeman* qui montre la mise en place et l’activation du lien thérapeutique avec une femme en grande insécurité. J’ai surtout retenu que la classique notion de « ressource* » n’est pas que la réactivation d’un apprentissage mais d’un apprentissage en relation avec un « tiers sécure* ». La relation à l’autre est au centre de l’article qui insiste sur la nécessité pour le thérapeute d’être lui-même « sécure » pour arriver à s’accorder au patient en souffrance, le sécuriser et lui permettre de trouver de nouvelles solutions à ses problèmes. La thérapeute a alors une double fonction : sécuriser la patient puis valider ses progrès.

Dans « Soutenir la parentalité » Bertrand Hénot* aborde un sujet plus rarement traité : le monde des travailleuses sociaux et présente l’utilisation du « témoin intérieur* » pour venir en aide à un père « défaillant » et lui redonner toute la place, l’écoute et le respect qu’il mérite. Remarquez comment l’utilisation de la caméra et le fait de faire jouer le rôle du père par une soignant permet une « mise à distance » (double voire triple dissociation) qui facilite l’adhésion du patient.

Dans ce numéro vous trouverez également un article de Giorgio Nardone* « L’invention de la solitude » qui parle de la dépression mais aussi des différents types de solitude et de leurs implications en pathologie.

Enfin Alain Vallée* nous offre la première partie de son article sur la « Conversation d’engagement », la seconde « La conversation de désengagement » ayant été publiée (par erreur) dans le numéro 62 d’Hypnose et Thérapies Brèves en septembre 2021. Pourquoi ne pas lire à la suite ces articles sur l’utilisation de l’hypnose conversationnelle ?

 DANS LES KIOSQUES :

SCIENCES HUMAINES. Août 2022. 6.9 €. « Les thérapies corps-esprit ».

Voilà un gros dossier (24 pages) vraiment intéressant, bien documenté et sans complaisance.
Dès l’article de présentation : « Retour au corps », le « déclin » de la psychanalyse est pointé mais l’insuffisance d’« études sérieuses » est signalé pour de nombreuses thérapies( particulièrement la sophrologie), et pour l’hypnose le risque d’implantation de « faux souvenirs » est rappelé.
L’entretien avec Isabelle Célestin-Lhopiteau * porte sur la spécificité des « techniques psychocorporelles » en posant bien les problèmes liés à la formation.
L’hypnose a droit à deux chapitres. Dans le premier : « Extension du domaine de l’hypnose », Evelyne Josse* présente l’historique de l’hypnose et ses champs d’application. Le second est un entretien avec Bruno Falissard*(co-auteur du rapport de l’INSERM* de 2015 sur l’hypnose), qui explique que « l’efficacité de l’hypnose reste difficile à évaluer » et met en garde sur la non régulation de l’activité d’hypnothérapeute !
L’article sur la méditation : « Bienvenue dans l’ère de la pleine conscience » donne largement la parole à Antoine Lutz* et Jeanne Siaud-Facchin*, mais aborde aussi de front les questions sensibles comme la polémique de la Ligue des Droits de l’Homme sur la méditation à l’école  ou les accusations d’« opium du peuple », version zen, sous l’étiquette « Mc Mindfulness ».
J’ai survolé : « Analyse bioénergétique, la psychanalyse sens dessus dessous » non sans sourire en lisant que cette variante (crée par Alexander Lowen*) intègre la « théorie de l’attachement* » de John Bowlby* (cruellement rejeté et « persécuté » par ses confrères psychanalystes en son temps) !
La présentation de l’« EMDR : bouger les yeux pour apaiser le cerveau » par Cyril Tarquinio* est très classique (entre historique, stress post traumatique et nouvelles applications thérapeutiques ) et (même si le titre est un peu trompeur)  présente les hypothèses actuelles sur le mode d’action encore mystérieux (et l’efficacité prouvée) de cette association de mouvements alternatifs et de verbalisation, en pointant l’aspect majeur des actions sur la mémoire.
Quant à : « La sophrologie soigne-t-elle vraiment ? » c’est un article très critique qui pointe le manque d’études sérieuses sur l’efficacité de cette technique.
 « Oser le toucher en thérapie » s’intéresse de façon un peu ambivalente au « Reiki* » et cite également la « réflexologieplantaire », le « massage thérapeutique » et le « rolfing* » mais en restant très prudent !
« Danse avec les psys » présente la « danse-thérapie » avec Benoît Lesage*et l’« eutonie* » de Gerda Alexander*, en réussissant à être très motivant sans occulter le « balbutiement » des recherches scientifiques.
Même remarque pour : « Des soins sonores pour les seniors » qui montre l’intérêt de la « musicothérapie » en EHPAD.

Au total : un excellent dossier, solide, original et très intéressant, mais sans complaisance, qui justifie l’achat.

SCIENCES HUMAINES LES GRANDS DOSSIERS. Juin 2022. 7.9 €. « L’éducation positive ».

Autant le numéro sur les « thérapies corps-esprit » m’a beaucoup plu, autant je retrouve dans ce dossier les « défauts » habituels de cette revue : mélange de nombreux articles de journalistes et d’articles ou entretiens avec de vrais spécialistes, impression que les sujets sont correctement traités mais pas assez en profondeur et avec beaucoup de « name droping* », etc.
Quoi qu’il en soit, ce thème assez polémique actuellement expose très correctement les arguments des deux « camps », n’hésitant pas à « tacler » Isabelle Filliozat* quand il le faut ! 

J’ai bien aimé « La naissance de la famille démocratique » par François de Singly*, « Apprendre aux enfants à être heureux » par Rebecca Shankland* et « Le boom du coaching parental » par Solène Mignon*, mais surtout les articles de Bruno Humbeeck* : « Gare aux neuromythes ! » et « Les parents ont aussi le droit à la bienveillance », qui dénoncent les excès de l’éducation positive et proposent des attitudes raisonnables.
Au total l’ensemble du dossier donne une bonne idée du sujet traité et expose bien les différents points de vue.
Assez cher, mais pourquoi pas si vous vous intéressez à ce sujet ?

POUR LA SCIENCE. 07 2022. 7 €. « Comment se forgent nos souvenirs ».

Dans ce dossier deux articles : le premier « Mémoire jamais sans les mots » revient sur la découverte récente, par Jack Gallant* et Alexander Huht*, des zones frontières entre les aires visuelles et sémantiques* (article que je vous ai déjà signalé) ce qui intéressera surtout les passionnées de neurosciences.
Par contre le second « Un souvenir n’est pas seulement dire « je me souviens » est un passionnant entretien avec un grand spécialiste de la mémoire : « Francis Eustache* qui commente et analyse en profondeur ces études en offrant une magnifique leçon sur les mécanismes de la mémoire, depuis les études de Théodule Ribot* jusqu’à nos jours. Cet article se lit avec autant de facilité que d’intérêt et permet de mieux comprendre ce que nous observons, et utilisons, en hypnose et thérapie. Rien que pour cet article achetez ce numéro.

POUR LA SCIENCEAoût 2022. 7 €. « Comment le cerveau construit sa réalité ».

Cet article oppose deux théories : le modèle « outside-in », selon lequel les informations de l’extérieur modèlent le cerveau, et le modèle « inside-out », qui postule exactement l’inverse et considère que nous sommes amenés à comprendre le monde extérieur en agissant d’abord et en confrontant des trajectoires neuronales préexistantes aux entrées sensorielles.
Un article ardu mais intéressant, qui présente les deux théories mais défend essentiellement la seconde.
A lire si vous vous intéressez vraiment aux neurosciences et acceptez de remettre en question vos connaissances.

 
SCIENCES & AVENIR. Juillet 2022. 5.9 €. « Quand notre cerveau nous joue des tours ».

Un excellent article sur les « illusions sensorielles » qui (avec l’aide de plusieurs scientifiques de haut niveau), montre encore une fois à quel point nous construisons le monde dans lequel nous vivons (ce qui aurait bien plu à François Roustang*). Dans le même numéro un article de Sylvie Droit-Volet* : « Notre perception du temps varie avec nos émotions » contredit l’idée que la vitesse du temps varie avec l’âge ; un autre avec Jean-Michel Hupé* tout à fait intéressant sur la « synesthésie *» : « Ecoutez les couleurs ». Enfin un petit encart sur les « coupeurs de feu » qui cite une étude (sur 500 patients) de Nicolas Magné*(oncologue-radiothérapeute), ne montrant pas de bénéfice de cette pratique. Et en prime de superbes illustrations sur 50 phénomènes intrigants et 9 expériences surprenantes et faciles à refaire chez soi.
Au total : pourquoi ne pas profiter des vacances pour se délasser en s’instruisant sans se prendre la tête ? 

DOSSIERS PRATIQUES DE PSYCHO. HS 2019 ! 9.95 €.  «62 cas pratiques pour simplifier sa vie ».

Je me suis fait avoir et attiré par le sous-titre « Maigrir grâce à la méditation culinaire » j’ai acheté ce couteux Hors-Série qui date en fait d’il y a trois ans. En plus entre témoignages et conseils de psychologie éculés cet ouvrage ne justifie pas le temps passé à le lire. A ne pas acheter

 

 

 SCIENCE & PSEUDO-SCIENCES. Juillet 2022. 5 €. « Addiction aux jeux d’argent et de hasard : qui est responsable ? »

Encore une fois avec cette revue je reste un peu sur ma faim car de nombreux problèmes sont pointés mais pas assez développés (à mon goût). Ce n’est pas une raison pour se priver de cette lecture et si vous traitez des problèmes d’addiction en TCC* vous y trouverez de quoi enrichir votre argumentaire. Et à propos des « dark nudges* » suivez ma prescription de tâche du mois, vous les verrez à l’œuvre !
Autres bonnes raisons d’acheter cette revue l’excellent article sur : « Les expériences d’Harry Harlow* et Mary Ainsworthsur l’amour maternel » études fondamentales et cruelles qui suscitèrent de nombreuses polémiques (mais eurent d’importantes conséquences positives) et les deux articles d’Hervé Maisonneuve* sur le Covid-19 et les « revues prédatrices ». Edifiant.
Une bonne revue pour apprendre à réfléchir scientifiquement.

PLEINE VIE. 08 2022. 4.2 €. « Méditez pour aller mieux ».

Le magazine fait appel à Christophe André* et Steven Laureys* pour donner non pas un cours de méditation mais quelques pistes pour s’initier à cette pratique et l’intégrer dans notre vie de tous les jours. Pourquoi ne pas profiter des vacances pour tester la « cuisine, la nage ou la marche méditative » ? Dans le même numéro un article de Gene Ricaud-François* pour aider les grands parents : « Emmener un ado en vacances » et les réflexions de l’addictologue Amine Benyamina* : « Bières et vins sans alcool : est-ce une si bonne idée ? »
A lire si vous commencez à vous intéresser à la méditation, puis testez les premières séances gratuites de l’application « Petit bambou » ?

NOTRE TEMPS SANTE & BIEN-ETREJuin 2022. 4.95 €. « Les secrets d’un bon sommeil ».

Le dossier est très correct, très simple à comprendre, sans être simpliste pour autant, avec des propositions claires et faciles à mettre en œuvre. Hypnose, TCC*, EMDR*, sophrologie, luminothérapie* sont évoqués rapidement. Le bon point c’est qu’un des « experts » est Patrick Lemoine*, le mauvais c’est que le référent en hypnose est Benjamin Lubszynski*.
Bonne surprise : dans le même numéro « Mer ou montagne, ce que les paysages disent de nous », avec la participation de Nicole Prieur* et Michel Le Van Quyen*, excellent article qui analyse assez finement les dessous de ces choix et devrait vous aider à enrichir vos séances utilisant ces thèmes très courants (ainsi que le livre de Laurence Devillairs*).

 INEXPLORE. Juillet 2022. 9.9 €. « Soigner les soignants ».

Le thème du numéro est « Médecines de l’âme » et c’est en le feuilletant par « acquis de conscience » (belle expression !) que je suis « tombé » sur cet article qui fait intervenir plusieurs « spécialistes », dont Constance Flamand-Roze* (rencontrée aux JHB) et le Dr Mathieu Bernard-Le Bourvellec*.
C’est assez intéressant, le problème est correctement exposé (même si pour ma part je ne range pas l’EFT* dans les « techniques éprouvées ») et l’exercice d’« arrêt sur image » (freeze frame) mérite d’être testé .
Dans le même numéro un grand entretien avec Jeff Coulaischampion d’apnée.
Au total un article assez intéressant sur un sujet rarement traité mais qui ne justifie pas cet achat très couteux.

LE FIGARO SANTE. Juillet 2022. 7.5 €. « Phobies : vaincre ses frayeurs grâce aux nouvelles technologies ».

C’est ce titre de ce dossier qui m’a attiré l’œil et les trois articles sont intéressants. Le premier présente, de façon très documentée et argumentée, la montée en puissance des « Thérapies par exposition à la réalité virtuelle* (Terv) », de la cyberpsychologie*, des « Thérapies corps-esprit-machine » et des « outils psychonumériques » mais en mettant en évidence l’importance de la place du thérapeute et en dénonçant les dérives.
Le second donne la parole au Professeur Antoine Pelissolo* pour une explication du traitement des phobies par les « Thérapies cognitivo comportementales* » mais il évoque aussi les « Thérapies de remédiation cognitive* ».
Enfin dans le dernier article le Dr Eric Malbos* présente le déroulement de séances de Terv* et la « technique ACARA ».
Excellent dossier donc qui explore bien les possibilités de ces nouvelles techniques et leurs risques. (Pour ma part je trouve quand même que l’exposition progressive en hypnose avec double dissociation ce n’est pas mal et beaucoup moins cher !)
Dans le même numéro découvrez le « Shinrin-yoku* » (ou « forêt -thérapie »), réactivez votre pratique de la « respiration alternée* » avec l’exercice du dossier sur la respiration, révisez « Comment le cerveau chasse les idées noires », remarquez que l’apnée est vraiment très « tendance » en ce moment en lisant l’entretien avec Guillaume Néry, rêvez en découvrant les tarifs de la « sophrologie aquatique » (j’ai toujours été surpris de ne pas entendre parler de massages ou soins de SPA sous hypnose) et surtout lisez l’entretien avec Patrick Pelloux : « Notre système de santé est devenu malveillant », exceptionnel de lucidité et de clarté. Encore une fois il « met les pieds dans le plat » à juste raison.
Une revue chère mais dont l’achat se justifie facilement.

RESPIRE. HS n° 3. Aout 2022. 14.5 €. « Ecriture créative ».

Grosse déception ! J’ai acheté ce numéro spécial sans le feuilleter attentivement en espérant y trouver au moins un chapitre sur les « ateliers d’écriture thérapeutique ». Zéro. Même l’article consacré à « l’écriture des émotions » n’est qu’un petit reportage sur un atelier d’écriture.
Pas d’intérêt, sauf si l’écriture est votre passion.

 

EPSILOON. Août 2022. 4.9 €. « Juste avant la mort ».

La publication récente d’un enregistrement électroencéphalographique (de 2016) réalisé pendant le décès d’un patient a suscité de nombreuses réactions dans la presse scientifique (que je vous ai signalées). 
Pourtant l’article de cette revue sur cette observation est exceptionnel, vraiment un modèle de traitement d’une information scientifique. Rappel des faits, analyse par des spécialistes reconnus, confrontation à d’autre observations ou études sur le même thème, discussion des différentes explications scientifiques, implications pratiques etc. rien ne manque. Je râle souvent sur les articles des journalistes scientifiques mais là Bravo à Alexandra Pihen*.
Rien que cet article vaut la peine d’acheter ce numéro mais cette revue propose aussi un article de l’historien Roger Ekirch* « Non dormir d’une traite n’est pas naturel » qui rappelle que cette pratique est relativement récente et due aux pressions sociales et à l’électricité, et surtout « Jeux video : le piège se referme », un excellent article sur la mise en œuvre des « darks nudges* » dans l’univers des jeux vidéo soit disant gratuits et leur utilisation des neurosciences (immaturité du cortex préfrontal avant 25 ans) et des biais cognitifs (frustration, rivalité, aversion de la perte, culpabilisation, FOMO*, etc.), montrant très clairement comment ces jeux deviennent des déclencheurs d’addiction aux jeux d’argent en toute légalité.
Le fric des uns creuse le déficit de la sécurité sociale… à quand une vraie médecine préventive ?
Au total un excellent numéro d’une excellente revue à un prix raisonnable.

NOTES DE LECTURE :

« Secrets de thérapeute ». Tobie Nathan. Ed L’iconoclaste. (2021). 22 €.
Voici un livre que je ne m’attendais pas à lire tant il me semblait loin de mes préoccupations immédiates, puis une fois commencé je ne l’ai plus lâché ! Tobie Nathan* est (avec Georges Devereux*) une grande figure de l’« ethnopsychiatrie* » (et je ne peux m’empêcher de sourire en découvrant le nom de son éditeur), mais il a également fréquenté l’hypnothérapeute  Leon Chertok*.  
Vous ne trouverez dans son livre aucune recette utilisable directement, mais en le lisant vous risquez de remettre en question une partie de vos idées sur la thérapie et de les enrichir grandement, tout en « élargissant » votre esprit.
Ayant vécu huit ans en Afrique j’ai retrouvé bien des « pratiques » et des « objets » observés à cette époque et surtout cette intrication des croyances chez la même personne qui est fondamentale et doit toujours être prise en compte.
Par contre, grâce à l’érudition extraordinaire de cet exceptionnel thérapeute, j’ai découvert le très haut degré de sophistication de certaines méthodes (et particulièrement la fabrication des amulettes) et l’importance des « objets ». 
Enfin souvenons-nous aussi qu’en ethnopsychiatrie la « transe » désigne non un « état modifié de conscience » mais une « rencontre avec une entité invisible » et tenons en compte dans nos dialogues avec les patients d’autre cultures !
A une époque où des milliers de migrants meurent en Méditerranée pratiquement dans l’indifférence j’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce livre qui donne une dimension universelle à la « thérapie » et au respect de l’« Autre ».
Un livre à lire pour réfléchir à nos pratiques et les enrichir. 
Et pourquoi ne pas voir (ou revoir) le film « Jimmy P. Psychothérapie d’un Indien des Plaines ».

PAUSE PARKING :

« ASMR : manuel d’orgasme cérébral ». Elodie Joy-JaubertFirst Editions. (2018). 3 € (au lieu de 9.95 €).
Difficile de résister à un tel titre ! J’ai donc parcouru le livre de cette blogueuse, consacré à cette nouvelle tendance (chez les « jeun’s ») et découvert qu’actuellement elle se pratique surtout sous forme de vidéos et d’histoires chuchotées (les « mises en situation » ou « role play* ») et non pas seulement avec des enregistrements de bruits particuliers (triggers*) comme je le pensais.
Ce livre est bien fait, très didactique et permet parfaitement de comprendre comment tout cela fonctionne, en insistant sur le fait que les personnes les plus réceptives sont plutôt des « hypersensibles ». Les différents mécanismes et les nombreuses techniques sont bien décrits et documentés.
Un chapitre est consacré aux liens avec la méditation et un autre à l’hypnose avec laquelle les points communs sont assez évidents (j’ai relevé pas moins de 25 citations). Apparemment l’ASMR* est très prisé pour la relaxation et l’aide à l’endormissement.
Le livre comporte un CD avec 14 « mises en situations » pour se faire une idée.
Pour ma part je n’ai guère « frissonné » et préfère une bonne séance d’autohypnose (comme avec le CD du dernier livre de Pascale Chami*), mais si vous êtes intéressé par l’« orgasme sensoriel » à ce prix là ne vous privez pas.

PARU, PAS LU :

« L’hypnose dans la cuisine ». Joelle Mignot. Ed Complicités Eds. (04/2022). 22 €.
Dédicace à la librairie Montfort, grande rue, Vaison-la RomaineJeudi 18 Août 2022 de 18h30 à 20h en compagnie de Patrick Bellet*.
« De l’HTSMA à la Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels ». Eric Bardot. Ed Satas. (04/2022). 18.81 €.
« Les âges clandestins : hypnose et thérapie ». Alain Dubos. Ed Satas. (05/2022). 23.75 €.
« Petite philosophie de la mer ». Laurence Devillairs. Ed La Martinière. (05/2022). 14.9 €.

 THEATRE TELEVISION FILMS ET SPECTACLES :

« Les pouvoirs extraordinaires du corps humain. Guérisons inexpliquées : les pouvoirs de l’esprit sur le corps ». France 2. Mardi 19 Juillet 2022. (118 mn).

Effet placebo, auto guérison, magnétisme, méditation, « coupeurs de feu », hypnose, visualisation, massage thérapeutique, gestion des émotions, enfin une émission très complète et vraiment intéressante qui évite les pièges des explications ésotériques ou religieuses sans chercher à expliquer de toute force… l’inexplicable (actuellement).
Le long (10 mn) reportage sur la neurochirurgie sous hypnose est exceptionnel et je vous recommande de le regarder et faire regarder.
Quant au formidable témoignage du champion de motocross devenu paraplégique qui s’est auto-rééduqué grâce à la « visualisation », difficile de ne pas penser à Milton H. Erickson* réapprenant à marcher après son attaque de polio à 17 ans.
On ne voit pas le temps passer tant cette émission est intéressante et bien documentée.

Les pouvoirs extraordinaires du corps humain. Voyage aux frontières de la conscience ». France 2. Mardi 26 Juillet 2022. (118 mn).

Cette émission, avec Steven Laureys* comme accompagnateur, est moins intéressante que la précédente mais plus spectaculaire.
Déjà l’« expert » qui présente l’hypnose n’est autre que Kevin Finel* (président d’une école de formation non conforme aux critères de la CFHTB*) et c’est à lui que l’on demande comment choisir un hypnothérapeute de confiance… Exaspérant !
Par contre l’EMDR* est présentée de façon assez complète (mais malheureusement avec une explication théorique de plus en plus considérée comme dépassée) par une professionnelle reconnue 
Sinon les autres sujets étudiés concernent les « expériences de mort imminente* » (avec une très intéressante intervention de la neuropsychologue Charlotte Martial*) ; l’étude neurologique du cerveau en apnée par Steven Laureys* (sujet assez tendance, déjà traité dans La Recherche en avril 2001 et dans Inexploré ce mois-ci) ; le traitement des dépressions par les drogues psychédéliques (très tendance aussi) et les stupéfiantes « sorties de corps » de Nicolas Fraisse.
Quant aux « médiums », après un rappel du mensonge à l’origine du spiritisme et une démonstration des « techniques » utilisées par les escrocs par mon « mentaliste* » préféré (Fabien Olicard*), l’émission propose une surprenante démonstration en direct sur Adriana Karembeu qui amène beaucoup de questions… sans réponses simples !
« The lost symbol ». M6. Samedi 13 Août 2022. Série de 10 épisodes (pour la première saison) de type thriller « esotérico-maçonnique » d’après Dan Brown (auteur du célèbre « Da Vinci code »). J’y ai remarqué une scène d’hypnose (non signalée comme telle) où le héros part à la recherche d’un souvenir inconscient. La routine !

CONGRES, FORMATIONS, WEBINAIRES :

11 -èmes Journées Hypnotiques de Biarritz : Voir autrement. A Biarritz du vendredi 16 au dimanche 18 septembre 2022.  350 €.
Découvrez le programme et inscrivez-vous rapidement, le nombre de places est limité mais il en reste encore un peu et le programme est exceptionnel.
Ne ratez pas cette occasion de discuter et travailler en atelier avec ces formateurs dont je vous parle si souvent : Jean-Claude Espinosa*, Dominique Megglé*, Yves Halfon*, Frédérique Honoré*, Pascale Chami*, Yves Doutrelugne*, Daniel Quin*, Alain Vallée*, Pierre Castelnau*, etc.
J’espère vous y rencontrer, et avoir le plaisir de discuter avec vous.
« Les techniques d’induction : induire l’hypnose ? » Colloque de la revue Hypnose & Thérapies Brèves le 15 Octobre 2022 en visio-conférence de 09h à 17h. Tarif 72 € donnant droit au replay pendant 2 mois.

« 4 -ème Symposium : Aux frontières de l’hypnose : motricité & cognition ». AFHYP. Paris. 26 Novembre 2022. 50-90 €.

COMPTE RENDU DE FORMATION :

« Les troubles du comportement alimentaire ». Colloque de la revue « Hypnose & Thérapies Brèves » du 27 Mars 2022. (Disponible en replay : 72 €.
Dans son introduction Julien Betbèze* rappelle le mécanisme d’essai d’autocontrôle dans un monde insécure et la nécessité de dépasser les « croyances limitantes » sans occulter le lien entre surpoids, obésité et pauvreté. 

Virginie Bardot* commence le colloque avec la « Prise en charge des troubles alimentaires dans un contexte traumatique chez l’adolescent ».
Dans cet exposé elle rappelle la notion de « SSPT* complexe » et les bases de la « Thérapie du lien et des mondes relationnels* » (ex HTSMA*) basée sur la « théorie de l’attachement* ».
Le patient affronte insécurité, dévalorisation, impuissance, culpabilité… mais le symptôme garde le lien avec l’entourage et évite l’effondrement du système.
Les TCA* sont des tentatives de solution pour « rester debout » et diminuer la souffrance, lutter contre la peur de l’effondrement et la culpabilité.
Pour accompagner ces jeunes il faut coconstruire un chemin thérapeutique en préservant au départ leur besoin de contrôle tout en leur faisant découvrir un soutien dans une relation sécure.
Il faudra alors externaliser le problème en personnifiant le TCA*, déconstruire les liens toxiques, travailler sur le vide, mobiliser les ressources, etc. jusqu’à coconstruire un monde alternatif dans lequel il leur sera possible de se projeter.
Bref trouver ensemble une solution « sécure » pour aller de l’« autre côté de la rivière » qui les bloque.
Jean-Marc Benhaiem* explique comment passer « Du plein au vide ».
Pour lui le symptôme est une solution au stress et l’idée du patient est de se remplir (aliment, travail, pensées) pour s’apaiser. Malheureusement cet essai de solution est rapidement toxique !
Il propose donc d’aborder la thérapie en explorant d’autres choses qui sont également trop remplies : dire oui trop souvent.
Dans les addictions c’est le « circuit du plaisir » qui prend le pouvoir et il faut oser lui dire non. Il faut donc faire prendre conscience au patiente que d’autres neurones (différents du circuit de la récompense) disent non, par exemple en lui proposant de faire venir une envie puis de la faire repartir. « Comment avez-vous fait ? »
Avant de passer du plein au vide il y a un travail à faire et le premier c’est de ne pas s’identifier au problème : « C’est juste une boucle neuronale qui dysfonctionne ».
L’entrainement va permettre de dire non aux envies et d’être bien tout en étant « vide », quitte à remplir sans remplir (eau gazeuse par exemple). « Que ressentez-vous (en positif et/ou négatif) quand vous êtes plein ou vide ? »
Enfin il rappelle qu’il y a une compétition entre le mode de maitrise, de contrôle (cognitif) et la sensorialité du corps, entretenue par une peur qui entraine une perte de confiance en soi et dans l’instinct du corps. Il faut donc réassocier le corps.
Sophie Cohen* elle montre comment « Utiliser la représentation des pathologies du patient » à partir d’un cas clinique avec comme objectif de « gagner en légèreté ».
« Rigoler avec un patient est essentiel, c’est mettre du jeu », ce qui n’empêche pas de lutter contre la croyance qu’« être convivial c’est boire et manger », au besoin en recadrant : « Si j’ai bien compris, vous mangez et vous buvez pour que les autres vous perçoivent comme convivial, est-ce exact ? Selon vous une personne (comme moi) qui ne boit pas et qui ne mange pas alors qu’elle n’a ni soif, ni faim, n’est pas conviviale ? »
Un temps fondamental est l’exploration des sensations proprioceptives qui se fait debout, face au thérapeute (métaphore de la non sédentarité). Des appuis sur les pointes de pieds puis sur les talons ; des inclinaisons à droite, puis à gauche, les pieds bien plantés dans le sol, permettent au patient d’observer les sensations dans les parties charnues sous les gros orteils (loin de la tête).
Un « body scan » (chaleur/fraîcheur ; lourdeur/légèreté ; picotement/fourmillement ; tiraillement/tenaillement) complète l’approche corporelle assorti de suggestions (en fonction des indications données par le patient) : « C’est terminé, c’est définitivement terminé », « J’aime mon corps et je lui viens en aide ».
En transe il est possible de faire vivre la fatigue évoquée par le patient et de proposer que les bras ne portent « que ce qui ne fatigue pas, juste ce qui est nécessaire ». Et, en conscience critique, faire appel au cognitif pour pointer les effets négatifs du surpoids sur la fatigue physique mais aussi les relations sociales, conjugales, etc.
Passer d’une perception étroite (focalisée sur la nourriture et/ou le poids) à une perception élargie permet d’examiner tous les choix possibles.
Enfin il faut rentrer dans son corps, l’habiter, pour changer les perceptions et les comportements.
Bruno Dubos* aborde les implications sexuelles de l’anorexie mentale : « Les TCA : sensorialité, masculinité et féminité. Une altération du corps en relation ? »
Au-delà de la pathologie addictive il y a également un trouble du développement de la jeune fille et il faut arriver à une reprise de l’activité hormonale et une autonomie émotionnelle et relationnelle vis-à-vis des parents : passage à l’âge adulte, sécurité corporelle, émotionnelle et relationnelle.
Au niveau corporel on observe un figement, un arrêt évolutif, une anesthésie sensorielle et proprioceptive majeure (dissociation) : le monde des représentations n’est plus en relation avec le sensoriel. L’évolution du déficit sensoriel est fondamentale.
La remise en mouvement du bassin (bloqué en retro version) est un signe majeur de l’évolution au cours du traitement. Il propose par exemple de dessiner sous une douche chaude les endroits du corps ressentis comme agréables, désagréables ou neutres.
Il y a les « petits anges » dont le développement s’arrête avant les règles et les « saintes » qui présentent un état d’insécurité majeur autour de leur état de femme après la puberté. L’anorexie est un problème d’accès dangereux ou impossible à la féminité et il faut les aider à augmenter leurs compétences de jeunes femmes et devenir autonomes vis-à-vis de leurs parents.
Evidemment le rôle de la confiance dans le thérapeute est fondamental pour cette sécurisation. Après avoir restauré une stabilité-sécurité il faut encourager la circulation des émotions, et les amener à se « desanesthésier », ce qui peut être long !
Retrouver la sensation de chaleur (vivante, douce, diffuse) est une étape importante qu’il faut aborder prudemment car si le lien thérapeutique est insuffisant la chaleur au niveau du bassin est très désagréable et peut déclencher une abréaction.
En prescription de tâche la pratique du « hula hoop » favorise la fluidité du bassin.
En début de thérapie il est important de mettre en retrait sa masculinité (ou sa féminité pour une thérapeute).
La diététicienne Angela Duraes* intervient elle sur les compulsions alimentaires : « Binge… de la découverte à la transformation ».
Lors du « binge eating* » il y a perte de contrôle, puis culpabilité et honte. La patiente est dissociée. Les épisodes sont favorisés par les régimes trop restrictifs (foutu pour foutu) et par les chocs émotionnels (essai de solution pour anesthésier les émotions négatives).
La thérapie va viser à retrouver les ressentis avant l’épisode de « binge eating* » pour travailler la scène traumatique, désensibiliser le choc émotionnel et reprendre le contrôle en montrant que l’on peut être bien sans avoir envie de manger.
Il y a aussi prescriptions de différentes tâches autour de la consommation de l’aliment « tabou ».
L’oratrice finit son exposé par la présentation de deux cas cliniques.
Arnaud Zeman* s’exprime lui sur l’« Externalisation du monde du problème dans les TCA » à partir des techniques de la « thérapie narrative* ».
Le patient est enfermé, figé, dans un personnage (l’anorexique) et ses tentatives de solution aboutissent à un isolement et à un éloignement de ses valeurs.
L’externalisation (une des « cartes » de White*) va permettre de reconstruire une identité nouvelle en mettant le problème à l’extérieur du patient.
Enfin après avoir souligné le rôle des réseaux sociaux l’orateur présente un cas clinique.
Marie-Clotilde Wurz-de-Baets* offre un « Eventail de techniques hypnotiques et récits d’expériences cliniques » en différenciant les cas « simples », « complexes » et « installés ».
A partir de plusieurs exemples elle montre la recherche de « ce qui fait levier, qui est moteur chez l’autre » et comment « savoir écouter ce qui est derrière le symptôme ». Elle évoque aussi son utilisation du « Mesmay* » (mouvements alternatifs) de Dominique Megglé*.
Enfin c’est Gérard Ostermann* qui finit le colloque et explique « Comment se libérer d’une folie alimentaire ».
Il rappelle que : « Le goût est le sens social par excellence », « la vie est une longue traversée gustative » et « l’enfance est une mise en bouche ».
La nourriture est une transition entre le « dehors » et le « dedans » et il y a un lien entre les nourritures terrestres et affectives : « Ce n’est pas parce que l’on mange que l’on se nourrit ».
Dans la boulimie : « Je mange donc je suis » ; « Je mange (le) rien donc je suis » ; « Je mange donc je fuis ». L’absence de sécurité relationnelle et la dissociation sont au cœur du problème et une relation sécure avec le praticien est indispensable pour permettre un ressenti sensoriel.
Les blocages dissociatifs sont à trois niveaux : la tête, le cœur et le corps. Lutte contre les ressentis sensoriels, pensées automatiques, gestes automatiques… la compulsion alimentaire est une solution avant d’être un problème et les patients sont davantage addictes à une conduite qu’à un produit.
« L’addiction c’est mettre une sensation à la place d’une émotion, c’est même, mettre une sensation à la place d’une émotion liée à une relation » et elle devient une maladie quand elle empêche d’« être avec les autres », alors qu’au début ce n’est qu’une conduite d’adaptation face à une peur.
Le patient est dissocié dans un monde abandonnique et ne peut pas penser que les autres voient une intention positive dans sa relation à la nourriture.
Pour qu’une action soit vécue comme accomplie elle doit se terminer dans un partage affectif. Il faut permettre au patiente de redevenir capable de choisir en sachant qu’ « Une maladie de la relation ne peut être soignée que par la relation ».
Il faut travailler la relation avec le monde abandonnique avant de travailler avec le monde de la maltraitance, trouver la juste distance, déconstruire le pouvoir des TCA* sur la patient, réconcilier l’esprit, le cœur et le corps et amener le patiente à réhabiter son corps.

 ADDICTIONS :

« Le gaz hilarant est-il toujours aussi répandu chez les jeunes français ? » Libération. 15 Août 2022. Un article très complet sur ce nouveau fléau.
« Alcool et cerveau ne font pas bon ménage, même à faible dose ». FranceinfoC’est ma santé. 17 Juillet 2022. Pas rassurant.
« Jeux d’argent et de hasard : quand jouer devient une addiction ». Medscape. 11 Juillet 2022. Un entretien très détaillé, et plutôt inquiétant, avec l’addictologue Guillaume Davido*.
« Potent cannabis linked to more worldwide addiction ». Medscape. 26 Juillet 2022. On n’arrête pas le progrès…
« A new predictor of problem drinking in early adulthood ». Medscape. 25 Juillet 2022. Pas vraiment surprenant !
« E-cigarettes meant to create nicotine addicts, expert says ». Medscape. 25 Juillet 2022. Vraiment je ne l’aurais jamais imaginé…
« Quitting smoking can halt dangerous drinking, too ». Medscape. 8 Août 2022. Double effet « Kiss cool » avec la « varenicline ».

 COMMUNICATION :

« Comment notre peau peut refléter nos émotions ? » Psychologies. 17 Juillet 2022. Une bonne petite révision de psycho-dermatologie.
« La bienveillance au travail, ça commence par des gestes simples ». Psychologies. 30 Avril 2019. Un petit rappel utile, avec des exercices faciles à mettre en place, même (surtout ?) si vous êtes à la limite du « burn out ».
« The new war on science : 4 reasons people reject good data ». Medscape.08 Août 2022. Comprendre pour mieux convaincre.   

 COVID-19 :

« COVID long en France : 30 % des personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2 en souffriraient ». Medscape. 25 Juillet 2022. Une enquête de Santé Publique France.
« La pandémie a-t-elle modifié notre conception du bonheur ? » France Inter. 04 Août 2022. (55 mn). Avec Nathalie Rapoport-Hubschman*et Fabrice Midal*.
« Cognitive rehab may help older adults clear Covid-related brain fog ». Medscape. 05 Août 2022. Une piste intéressante pour la prise en charge des « Covid-long » avec « brouillard cérébral ».

 DOULEUR :

« Les insectes aussi ressentent la douleur, comme nous les mammifères »Sciences & Avenir. 18 Juillet 2022. (4 mn). De quoi se poser beaucoup de questions !
« A quelle heure a-t-on le plus mal ? La perception de la douleur varie avec le rythme circadien ». Sciences & Avenir. 28 Juillet 2022. L’étude publiée dans « Brain » par le chercheur Claude Gronfier* montre à nouveau l’importance de nos rythmes circadiens. A quand une vraie politique de respect du sommeil dans les établissements de santé ?
« Horloge interne : à quelle heure de la journée a-t-on le plus mal ? » Psychologies04 Août 2022. Décidemment cette étude de la revue « Brain » a du succès !
« Pic de douleur la nuit : des chercheurs font le lien entre le ressenti de la douleur et l’horloge interne ». Radio France. 01 Août 2022. Vraiment cet article a attiré l’attention des journalistes cet été. A cause des effets nocturnes des « coups de soleil » ?

GERONTOLOGIE :

« Défenestration d’un résident en EHPAD ». La Prévention Médicale. Juillet 2022. Une étude très détaillée sur un sujet très sensible, avec des propositions pour la prévention
« Nos cerveaux se détériorent-ils avec l’âge ? ». France Culture.   Août 2022. (8 mn). Une étude montre une augmentation de l’ocytocine* et une autre celle de la créativité… Je reprends espoir ! Avec l’analyse du Pr Yves Agid*.

 GYNECO-OBSTETRIQUE SEXOLOGIE :

« Anorgasmie : j’ai testé une sexothérapie par l’hypnose. » Psychologies. 05 Août 2022. Ce témoignage d’une patiente montre bien l’importance de la lévitation* (ou de la catalepsie*) pour faire expérimenter le « lâcher prise Seul reproche la qualification du praticien n’est pas précisée… ce qui est moins surprenant quand on voit que l’analyse finale est confiée à Kevin Finel* !
« Accouchement : quand « l’heureux événement » tourne au traumatisme ». Sciences & Avenir19 Juillet 2022. Un article intéressant sur cette consultation du post-partum obligatoire depuis le 1er Juillet. Un vrai progrès… à condition de prévoir les moyens et la formation nécessaires !
« Guideline advises against depression screening in pregnancy ». Medscape. 28 Juillet 2022. Cette étude canadienne remet en cause ce dépistage systématique et n’oublie pas de poser la question qui fâche : qui pour prendre en charge les mères dépressives ?
« Sexual assault flagged as a possible psychosis trigger ». Medscape. 26 Juillet 2022. Sans commentaire.
« Chemsex : « les patients modifient leurs pratiques quand on s’en occupe et qu’on leur fournit un soin adapté ». Medscape 18 Juillet 2022. Le Dr Alexandre Aslan* présente cette pratique en pleine expansion, ce qui n’est pas sans inquiéter dans le contexte d’épidémie de « variole du singe ». Cet entretien est passionnant (et très alarmant) et je vous recommande de le lire ne serait-ce que pour vous informer et y penser si besoin avec certains de vos patients. Pensez aussi à lire « Chemsex et orientation… solution » de Sophie Tournouër* dans le numéro 65 d’Hypnose et Thérapies Brèves paru en Mai 2022 qui présente une prise en charge.

HYPNOSE :

« Le corps et la raison, psychosomatique expérimentale ». Documentaire d’Éric Duvivier avec Léon Chertok* et Didier Michaux*. (1990). (23 mn). Avec une célèbre démonstration de vésication*.

MEDITATION :

« La méditation de pleine conscience est très loin des images ésotériques et des odeurs d’encens. » Tribune de 150 scientifiques publiée dans le journal « Le Monde » le 02 février 2022 pour réagir aux attaques de la Ligue des Droits de l’Homme contre l’introduction de la méditation à l’école. 
« La méditation de pleine conscience, un remède vraiment efficace pour soulager la douleur ? » Psychologies. 17 Juillet 2022. Une nouvelle étude monte son efficacité sur la souffrance.
« Petit guide Petit Bambou »Ce guide pour ancrer sa pratique est offert gratuitement avec les 8 séances d’initiation gratuites de cette application bien connue. Et si vous voulez continuer ce sera 59.88 € par an.

 PEDIATRIE :

« Caché… Coucou ! » : le parentais (ou mamanais), langage des parents envers les bébés, est universel ». Sciences & Avenir. 17 Juillet 2022. Pensez à caresser vos enfants avec la voix.
« Novel effect of video gaming on the brain ». Medscape. 18 Juillet 2022. Positif, quand c’est avec modération.
« Comment aider votre enfant à vaincre ses peurs ? » Psychologies. 18 Juillet 2022. Les conseils d’Isabelle Filliozat*.
« Enfant maladroit, la conduite à tenir ». Medscape. 06 Juillet 2022. De nouvelles recommandations présentées au congrès des sociétés de pédiatrie.
« Les smartphones créent une dépendance et des problèmes de surpoids ». Medscape. 13 Juillet 2022. Vraiment je n’aurais jamais imaginé ça !

PSYCHOLOGIE :

« Comment prendre de meilleures décisions ? » Psychologies. 11 Novembre 2021. Un entretien avec le prix Nobel Daniel Kahneman* sur la notion de « bruit » appliquée aux choix et une mise en garde sur les pièges de l’« intuition ». Agréable à lire et très instructif.
« Vices et vertus des 7 péchés capitaux ». France Inter. Et si écouter ces émissions était une bonne introduction à l’étude des méandres de l’esprit humain ! Connaissez-vous la différence entre « envie » et « jalousie » ? 
« Schadenfreude : pourquoi se réjouit-on des malheurs des autres ? ». Psychologies. 14 Août 2022. A comparer avec l’émission de la série « Vices et vertus » sur l’envie !
« 7 pistes pour se rendre heureux ». Psychologies. 08 Août 2022. Les conseils de Christophe André*.

 SCIENCES & NEUROSCIENCES :

« Danger ou récompense : la différence tient à une molécule dans votre cerveau, la neurotensine. » Sciences & Avenir. 20 Juillet 2022. Découvrez le role, au niveau de l’hypothalamus et de l’amygdale, de ce neuromodulateur  qui oriente une information vers un signal de plaisir ou de danger.

SOMMEIL :

« Comment les nuits courtes agissent sur notre santé mentale ». Psychologies. 14 Juillet 2022. Sommeil paradoxal et émotions.
« Waking up at night could be your brain boosting your memory ». Medscape. 03 Août 2022. Le sommeil est loin d’avoir livré tous ses secrets, mais la recherche progresse.
« Vous ne rêvez jamais ? Découvrez pourquoi ». Psychologies. 17 Juin 2022. Isabelle Arnulf* explique que certaines personnes ne gardent pas le souvenir de leurs rêves ce qui reste encore très intrigant.

 THERAPIE :

« Comment utiliser la cohérence cardiaque pour apaiser son stress ? » Psychologies. 07 Juillet 2022. Un bon article de présentation, avec une jolie petite vidéo de Florence Servan-Schreiber*(pour ma part je reste fidèle à l’application « RespiRelax+ »).
« Comment savoir qu’une thérapie est finie ? » Psychologies. 14 Juillet 2022. Le problème se pose en …psychanalyse !
 “La psychologie positive est bien plus que du développement personnel”. Psychologies. 13 Avril 2022. Entretien avec Martin Seligman*. 
« Psoriasis : il détermine le choix des vacances ». Psychologies. 14 Juillet 2022. Un problème à ne pas sous-estimer.
« Accords toltèques : 4 règles pour être ». Psychologies. 17 Juin 2021. Présentation de ce best-seller du développement personnel commenté par plusieurs intervenantes dont Olivier Perrot*.
“L’esprit, c’est puissant”, notre série extra lucide ».  Télérama. 10 Juillet 2022. Méditation, hypnose, rêves lucides* ; shifting*, EMDR*… le programme est alléchant (mais réservé aux abonnés) !
« Éco-anxiété : un psychiatre confirme voir arriver « des vagues de personnes qui ont du mal à se projeter dans un avenir qui paraît de plus en plus sombre ». Radio France. 07 Août 2022. Antoine Pelissolo* tire la sonnette d’alarme.
« La visualisation, une méthode efficace pour surmonter ses craintes ». Psychologies. 05 Août 2022. Les conseils du coach Alain Lancelot*.

TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ET DIETETIQUE :

« Many saw ‘meaningful’ weight loss from 12-week online program ». Medscape. 02 Août 2022. Un programme automatisé en ligne… pourquoi pas si c’est efficace ?

CONFUSION :

– Handicap International « Votre legs a une valeur inestimable ». Humour noir bilingue ?
– Quand je dis « C’est sans doute parce que… » n’est-ce pas justement parce que j’ai un doute ?
– Merci à Stéphanie Raillart pour ces exemples d’« apophtegmes* » :
N’ est-il pas étrange que des ordinateurs demandent à des humains de prouver qu’ils ne sont pas des robots ?
Les moulins c’était mieux à vent ?
Si Gibraltar est un détroit, qui sont les deux autres ?
Est-ce que les apprentis croque-mort doivent faire une période décès ?
Est-ce judicieux de célébrer la journée sans tabac le 31 mai, veille du premier joint ?
Est-ce qu’à force de rater son car on peut obtenir sa ceinture noire de car raté ?

 L’application « Petit bambou* » propose un beau retour à la réalité : « Revenez encore et en corps à l’instemps présent ».
« Son silence en dit long même si la séance est courte ». (Stefano Colombo*)
« Ce qui est vrai au sens propre est généralement vrai au sens figuré, et vice-versa, sauf exception qui confirme la règle ». (Gérard Ostermann*)

METAPHORES :

Prendre du recul.

Vous pouvez évoquer le fait d’être au pied d’un arbre (ou autre objet très haut) et d’avoir besoin de reculer de plusieurs pas pour enfin en voir la cime et évaluer correctement la hauteur.
Vous pouvez parler d’un enfant dans un musée qui a le nez collé à un tableau et à qui vous allez conseiller de se reculer pour mieux apprécier l’ensemble de la scène, l’harmonie de la construction, des volumes, des couleurs, etc. (L’exemple le plus « parlant » est pour moi ce célèbre tableau de Salvador Dali, exposé au musée de Figueras en Catalogne, qui vu de près est un magnifique nu de sa muse Gala, et, regardé à 20 m, devient un portrait d’Abraham Lincoln.)
Pour les amateurs de photo ou de vidéo vous pouvez parler du « zoom numérique » qui permet de « se rapprocher » du sujet photographié, mais au prix d’une baisse de la netteté, aboutissant à l’extrême à la « pixellisation ».
Les amateurs de méditation parlent de la cascade : si vous êtes directement sous la chute d’eau le bruit vous assourdit et le dégoulinement de l’eau vous empêche de voir. En reculant un peu vous allez pouvoir profiter de toute la beauté de la scène.
« Le maître-nageur-sauveteur » (Eric Bardot*) :
Quand une nageur est en difficulté la sauveteur le ramène en sécurité sur la terre ferme. (Tiers sécure*).
Ensuite il lui apprend à nager et vérifie qu’il est capable de se débrouiller seule avant de l’autoriser à repartir à l’eau. (Tiers d’autorité* »
NB : Dans la vie ces deux rôles peuvent être tenus par la même personne (avec des actions différentes suivant le rôle) ou par deux personnes différentes. (En faculté c’est le professeur qui vous a fait le cours qui vous note, au baccalauréat ce n’est pas le cas).
« Pourquoi aimons-nous contempler la mer ? » Radio France. 01 Août 2022. (52 mn).
De quoi enrichir vos séances… Avec Laurence Devillairs* et Alix Cosquer*.

PRESCRIPTION DE TACHES :

Regardez la publicité télévisée pour le tirage « Euromilions ». Tout y est : la cible (jeune adulte), la déculpabilisation et l’estime de soi (générosité), l’ambiance familiale, etc. Manque l’information sur la probabilité de gagner le gros lot (1/ 115 000 000) et l’imposition des dons par l’état !
« Santé mentale : et si vous tentiez de ne rien faire pendant ces vacances ? » Psychologies.  Août 2022. Lisez ce bref article et mettez-le en pratique au moins une fois pendant les vacances.
Associez une séance de cohérence cardiaque* avec la « respiration alternée* ».

OUTILS :

« Covid ’Ailes ». Ce site animé par Rebecca Shankland* propose gratuitement des « kits » pour les éducateurs et les parents dans une optique d’éducation positive. Très utilisés pendant la pandémie de Covid-19.

 VIDEOS :

« Hypnose, thérapies brèves et autres… » Hypnosium(11 mn 34). Lors de cette discussion avec Alain Vallée*, Frédérique Honoré* l’amène à préciser ses idées sur l’hypnose, les thérapies brèves, les thérapies orientées solutions, les thérapies stratégiques, la thérapie « intégrative », ainsi que les mouvements alternatifs.
« Hypnose, bienveillance et provocation ». Hypnosium(6 mn 45). 6 minutes pour découvrir l’humour si fin d’Yves Doutrelugne* et son incroyable sens de la « provocation bienveillante » dans des anecdotes surprenantes. Un régal.
« Le point sur l’hypnose profonde ». Hypnosium. (13 mn 40).  Découvrez la force de conviction, la modestie et le talent de conteur de Dominique Megglé* interrogé par Pascale Chami*. Hypnose profonde et « hypnose bisounours », trauma, transes, autohypnose, anecdotes… Exceptionnel.
« La femme blessée ». Hypnosium. (8 mn 56). Yves Halfon* répond aux questions de Pascale Chami* qui lui tient à cœur. Vous avez le texte de son atelier en pièce jointe avec les INFOS HYPNOSE de Juillet 2022.
« L’hypnose dans la pratique quotidienne d’une sage-femme ». (Hypnosium). (5 mn 28). Elisa Tartre* présente sa pratique de l’hypnose dans son travail de sage-femme libérale.
« Ideomotricité »(Hypnosium). (4 mn 49). Jérome Bocquet* explique l’importance qu’il donne au corps et aux « phénomènes idéomoteurs* » dans ses consultations.
« Hypnose et pédiatrie ». (Hypnosium). (5 mn 05). Jean-Claude Espinosa* s’entretient avec Frédérique Honoré* sur les spécificités de l’hypnose pédiatrique et rappelle que « l’enfant n’est pas un adulte en miniature ».
« Hypnose et médecine générale ». (Hypnosium). (2mn 34). Daniel Quin* explique comment il a réussi à introduire l’hypnose dans sa pratique de médecin généraliste à partir d’une observation fondamentale : la relation entre la plainte et la transe.
« Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité ». (Hypnosium). (12mn 39). Pierre Castelnau* discute avec Jean-Claude Espinosa* du TDAH*. Diagnostic, évolution, rôle de la famille, prise en charge médicamenteuse et hypnotique… le panorama est complet et insiste sur la place fondamentale des thérapies avec l’hypnose.
« Autohypnose chez l’enfant ». (Hypnosium). (4 mn 39). Pascale Chami* explique qu’il faut permettre aux enfants de retrouver leur capacité naturelle à se mettre en autohypnose et tenir compte de l’environnement familial qui est essentiel. « C’est bien l’enfant qui amène le parent en thérapie ».
« Hypnose, anesthésie, douleurs et perspectives pour l’avenir. Hypnoanalgésie ». (Hypnosium). (9mn 42). Arnaud Bouzinac* et Frédérique Honoré* parlent de l’hypnose en anesthésie, que ce soit en consultation, en chambre ou au bloc opératoire mais également dans le cadre de la consultation douleur. Ils abordent également des problèmes délicats : les relations avec les chirurgiens et la formation en hypnose !
« Hypnose et phobies ». (Hypnosium). (1 mn 54). Frédérique Honoré* donne quelques bases de cette prise en charge.
 « Un moment avec le président de la Confédération Francophone d’Hypnose et de Thérapies Brèves ». (Hypnosium). (8 mn 58). Gérard Fitoussi* s’exprime sur les JHB*, la CFHTB* (son rôle, son code éthique, son aide à la recherche), la place de l’hypnose dans notre vie de tous les jours et en thérapie.

TECHNOLOGIE :

« 64% des applis de santé n’ont pas été évaluées scientifiquement avant leur mise sur le marché ». Sciences & Avenir. 20 Juillet 2022. Pire, ce résultat vient des réponses des seules sociétés qui ont accepté de répondre aux auteurs de l’étude ! A propos ces sociétés négocient leur remboursement par la sécurité sociale… Le fric avant tout ? 
« Red flag : suicide risk ». Medscape. 19 Juillet 2022. Un article très intéressant sur l’apport de l’intelligence artificielle dans la prévention du suicide particulièrement chez les « vétérans » (et non vétérinaires selon Google translate !) américains.
« Plaid sensoriel » Objet destiné à stimuler les différents sens : le toucher (matières différentes), la vue (formes et couleurs), l’ouïe (accessoires sonores), l’odorat (possibilité de le parfumer) mais également à réactiver certains apprentissages (fermeture éclair, boucles, etc.). Utilisé en gériatrie pour les démences mais également dans l’autisme. (En pédiatrie on parle de tapis d’éveil !).

VIE PROFESSIONNELLE :

« Rééducation à la phase chronique de l’AVC de l’adulte : pertinence, indications et modalités ». Les recommandations de l’HAS au 02 Juin 2022.
« Nurses Under Attack : Abuse in the Workplace ». Medscape. 23 Février 2022. Rassurez-vous : tout cela c’est aux USA !
« Travail : pourquoi tant de démissions ? » Psychologies04 Août 2022. Le plus inquiétant c’est qu’il semble y avoir une épidémie de démissions dans les écoles d’infirmiers. Erreur d’orientation ou découragement clairvoyant ?
« Life and death decisions : what keeps oncologists up at night ». 19 Juillet 2022. Des témoignages émouvants. Difficile de supporter cette charge mentale toute une carrière sans séquelles !

CHEMINS DE TRAVERSE :

« La mer lave-t-elle de tous les maux ? » France Inter. Sous le soleil de Platon.28 Juillet 2022. (58 mn). Charles Pépin* reçoit la philosophe Laurence Devillairs* pour un entretien extrêmement agréable qui devrait vous permettre d’enrichir vos métaphores. On n’entend pas le temps passer !
« Échecs : un robot casse le doigt d’un joueur de 7 ans, les organisateurs rejettent la faute sur l’enfant »Radio France26 Juillet 2022. La réaction des organisateurs est très « parlante ». Et si le vrai problème c’était l’humain qui a conçu la machine et ceux qui la mettent en œuvre ?

VOCABULAIRE :

« Acouphène » : Un acouphène est une sensation auditive dont l’origine est interne à l’organisme et qui demeure inaudible par l’entourage. Le son perçu peut ressembler à un bourdonnement, un sifflement ou même à un tintement ressenti dans le crâne ou dans l’oreille, d’un seul côté ou des deux.
« Analyse bioénergétique » : Psychothérapie alternative développée par Alexander Lowen* qui reprend et développe les notions pseudo-scientifiques développées par Wilhelm Reich* sur le lien entre typologie caractérielle et schémas neuro-musculaires structurés.
« Anorexie mentale » : Maladie mentale caractérisée par une restriction des apports alimentaires durant plusieurs mois, voire plusieurs années, conduisant à une perte importante de poids associée à un certain « plaisir de maigrir » et une peur intense de prendre du poids.
« Apophtegme » : Parole mémorable ayant une valeur de maxime.
« ASMR « : Autonomous Sensory Meridian Response. Méthode de relaxation et de stimulation sensorielle à base d’écoute de bruits apaisants, très en vogue sur internet.
« Binge eating » : Aussi appelé « compulsion alimentaire » ou « hyperphagie ». Episode lors duquel de grandes quantités de nourriture sont ingérées dans un court laps de temps.
« Bruit blanc » : Sons utilisés pour en masquer d’autres que l’on entend naturellement dans notre environnement. Utilisé par exemple dans le traitement des « acouphènes* ».
« Catalepsie » : Suspension complète du mouvement volontaire des muscles dans la position où ils se trouvent. En hypnose par exemple c’est le fait pour un bras de rester suspendu en l’air dans la position où il a été positionné sans gêne ni effort conscient. C’est un « phénomène idéomoteur*» (différent de la « catalepsie*» où le mouvement est initié de façon passive par l’hypnopraticien) qui approfondit et stabilise la transe mais peut également s’observer dans certaines pathologies psychiatriques (catatonie).
« Chemsex » Pratique décrite chez des hommes ayant une sexualité avec des hommes (HSH) qui prennent certains produits très spécifiques dans le cadre de leur sexualité pour augmenter la durée, la qualité ou l’intensité de l’expérience mais aussi pour « gérer » les questions autour de l’intimité, de la performance et de l’appréhension des IST*. Les produits sont principalement un cocktail de trois molécules comprenant le GHB, les cathinones* et le crystal métamphétamine. Le smartphone via les applications de rencontre géolocalisées qui permettent de trouver instantanément des partenaires, joue également un rôle central.
« Cœnesthésie » ou « cénesthésie » : Sentiment vague que nous avons de notre être (voire de notre corps) indépendamment du concours des sens comme la fatigue ou le bien-être ; ou un même sentiment que nous avons de notre existence grâce à la sensibilité organique vague et faiblement consciente à l’état normal, qui dérive de tous nos organes et tissus, y compris les organes des sens comme la faim et l’excitation sexuelle.
« Confabulation » : Production imaginaire, prise pour un souvenir, venant combler une lacune de mémoire.
« Cyber psychologie » : Étude des phénomènes mentaux liés à l’utilisation de la réalité virtuelle, du cyberespace.
« Dark nudge » : ou « dark pattern* » ou « sludge* ». A l’inverse des « nudges* » ce sont des éléments de conception trompeurs poussant les utilisateurs vers des conduites qui leur sont préjudiciables.
« Double dissociation » : Technique inventée par Erickson* qui consiste à proposer au patient en état d’hypnose (première dissociation) d’observer les comportements de « personnages » (deuxième dissociation) sur des « scènes » (Théâtre, cinéma, télévision, etc.). Cette technique est utilisée notamment pour le traitement des « syndrome de stress post traumatique* » et des phobies car elle permet d’exposer progressivement le patient à ses peurs, tout en gardant le contrôle par la « mise à distance » et l’assimilation progressive du patient avec le « personnage » observé (inconnu, puis inconnu qui lui ressemble, puis double, etc.).
« Effet de positivité » : En vieillissant, les individus privilégient les affects positifs et évitent ou réduisent au contraire leurs affects négatifs.
« Empowerment » : Pouvoir d’agir. Octroi de davantage de pouvoir à des individus ou à des groupes pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques auxquelles ils sont confrontés. En psychologie on parle de développer l’empowerment des patients pour les rendre acteurs de leur thérapie.
« Ethnopsychiatrie » : Domaine de la psychiatrie, consacré à l’étude des troubles mentaux en fonction des groupes culturels et ethniques auxquels appartiennent les individus qui en seraient atteints. L’ethnopsychiatrie est également appelée « psychiatrie comparée », ou encore « psychiatrie transculturelle ». On associe à la création de cette pratique les noms de Georges Devereux* et de Tobie Nathan*.
« Eutonie » : Créée par Gerda Alexander* dans les années 1950, l’eutonie (qui signifie « bon tonus »), est fondée sur la prise de conscience de tous les éléments du corps et l’observation des sensations.
« FOMO » : « Fear Of Missing Out » ou « anxiété de ratage ». Sorte d’anxiété sociale caractérisée par la peur constante de manquer une nouvelle importante ou un autre événement quelconque donnant une occasion d’interagir socialement (souvent due à l’oubli de son téléphone portable).
« Gazing » : Regarder. Entrer en communication par le regard avec un autre.
« HAPNeSS » : Hypnose adaptée pour les personnes souffrant de troubles neurocognitifs aux stades sévères (développée par Marie Floccia*).
« Haptophobie » : Phobie du toucher. (Symptôme majeur dans certains TOC*).
« IST » : Infections Sexuellement Transmissibles.
« Leading » : Conduire. En mode pacing* le thérapeute se synchronise avec les rythmes du patient. Il peut ensuite très progressivement anticiper et amener le patient à suivre son propre rythme. On parle alors de leading.
« Lévitation » : La lévitation est le fait, pour un être ou un objet, de se déplacer ou de rester en suspension au-dessus du sol, sous l’effet d’une force qui compense la gravitation (ou pour diverses raisons non scientifiques invoquées par les tenants d’une explication surnaturelle). En hypnose elle désigne l’élévation d’un membre (le plus souvent le bras) ou d’une partie de membre (un doigt par exemple) de façon inconsciente soit spontanément, soit en réponse à des suggestions sans aucune intervention extérieure (à la différence de la catalepsie*). C’est un « phénomène idéomoteur* » qui approfondit et stabilise la transe.
« Luminothérapie » : Traitement, utilisé dans les troubles du sommeil et la « dépression saisonnière », qui consiste à s’exposer quotidiennement à une lumière artificielle blanche, dite « à large spectre », imitant celle du soleil.
« Name droping » :  Figure de style consistant à citer des noms connus, notamment de personnes ou d’institutions, pour tenter d’impressionner, selon le cas, ses interlocuteurs, auditrices, lecteurs ou spectatrices.
« Ocytocine » : Octopeptide synthétisé dans l’hypothalamus qui permet de stimuler l’émission de lait ainsi que les contractions utérines. Cette hormone se comporte également dans le cerveau comme un neuropeptide et joue un rôle important dans l’attachement.
« Phénomène idéomoteur » : Phénomène psychologique où un sujet exécute des mouvements musculaires inconscients. Classiquement en hypnose : catalepsie, lévitation, signaling, écriture automatique… mais aussi strokes*, papillotement des paupières, érection, etc.
« Plaid sensoriel » : Objet destiné à stimuler les différents sens : le toucher (matières différentes), la vue (formes et couleurs), l’ouïe (accessoires sonores), l’odorat (possibilité de le parfumer) mais également de réactiver certains apprentissages (fermeture éclair, boucles, etc.). Utilisé en gériatrie pour les démences mais également dans l’autisme. (En pédiatrie on parle de tapis d’éveil !).
« Ratification » : Technique d’hypnose qui consiste à observer le patient en transe et à valider ses réactions (respiration, mouvement, etc.) en les approuvant (« C’est bien ») ou en les décrivant (vos paupières papillotent ») ce qui augmente l’alliance et approfondit la transe. On utilise aussi cette technique en hypnose conversationnelle.
« Réflexologie » : Pratique se présentant comme thérapeutique et utilisant le massage. Elle repose sur le précepte pseudo-scientifique que chaque organe, partie du corps ou fonction physiologique correspondrait à une zone ou un point sur les mains, les pieds ou les oreilles. 
« Reiki » : méthode de soins non conventionnelle, d’origine japonaise, fondée sur des soins dits « énergétiques »  par imposition des mains et considérée comme une pseudo-médecine.
« Respiration alternée » : Technique de yoga qui consiste à respirer alternativement par une narine puis par l’autre.
« Ressource » : Pour Erickson* l’inconscient n’est pas un lieu de stockage de pulsions refoulées (psychanalyse) mais un réservoir de ressources, c’est-à-dire de connaissances, de savoir-faire, d’apprentissages dont nous n’avons plus conscience mais que nous pouvons réactiver.
« Role play » : Fait d’incarner un personnage de jeu. En ASMR* technique qui utilise une « mise en situation » (chez le coiffeur, au sauna, etc.) racontée en voix chuchotée et agrémentée de bruitages adaptés.
« Rolfing » : ou « intégration structurale du corps et du mouvement ». Méthode musculosquelettique, développée durant les années 1950 par Ida Rolf*, qui entraînerait une modification de la configuration du muscle dans son enveloppe et donc une amélioration de l’état de santé de l’individu. Elle permettrait notamment d’améliorer la capacité, la teneur en eau et la souplesse des tissus conjonctifs qui forment les fascias.
« Sémantique » : Branche de la linguistique qui étudie les signifiés, ce dont on parle, ce que l’on veut transmettre par un énoncé, soit l’ensemble des processus concourant à la construction d’un sens dans la communication.
« Sémantisation de la mémoire » : Idée selon laquelle les souvenirs s’organisent en concepts (prennent sens).
« Shinrin-yoku » : ou « bain de forêt » ou « sylvothérapie » : Thérapie inventée dans les années 1980 au Japon qui utilise les bienfaits de promenades en forêt et de contact avec la nature.
« Signaling » : Geste (le plus souvent mouvement de doigt ou de tête) convenu à l’avance ou pendant la séance d’hypnose, mais exécuté de façon inconsciente pendant la transe, qui permet au patient de communiquer avec l’hypnopraticien (répondre à une question par exemple). Il s’agit d’un phénomène idéomoteur* et son utilisation rassure le patient et approfondit la transe.
« Strokes ». En « analyse transactionnelle » : « Tout acte impliquant la reconnaissance de la présence d’autrui » (Éric Berne*). En neurologie anglo-saxonne : « Accident Vasculo Cérébral ». En hypnose ce terme désigne des expressions corporelles inconscientes en réponse aux actions d’autrui (Par exemple hocher de la tête pour approuver un discours… ou serrer le poing en cas de colère… ou hausser les sourcils pour marquer l’étonnement).
« TCA » Trouble des Conduites Alimentaires. Troubles caractérisés par une obsession de la nourriture, du poids et de l’apparence qui affecte négativement la santé et la vie quotidienne des patients.  La forme la plus grave, l’ « anorexie mentale*, peut mettre en jeu le pronostic vital.
« Témoin intérieur » ou « insider witness » : Pratique initiée en Nouvelle Zélande par David Epston* (co-auteur avec Michael White* de la thérapie narrative*) qui tient autant du théâtre que de la thérapie et grâce à la caméra, permet par des jeux de miroirs une mise en abîme où chacun se reconnaît en tant qu’être intentionnel dans le regard de l’autre.
« Théorie de l’attachement » : Son principe de base est qu’un jeune enfant a besoin, pour connaître un développement social et émotionnel normal, de développer une relation d’attachement avec au moins une personne qui prend soin de lui de façon cohérente et continue (caregiver*). Cette théorie a été formalisée par le psychiatre et psychanalyste John Bowlby*.
« Thérapie de Remédiation Cognitive (Cognitive Remediation Therapy) :  Traitement psychologique visant à améliorer le fonctionnement cognitif des personnes atteintes de schizophrénie, de troubles bipolaires et de troubles du spectre autistique et à les aider à être plus autonomes dans la vie quotidienne.
« Thérapie par exposition à la réalité virtuelle » (ou Terv) : Utilisation, en « Thérapie cognitivo comportementale* », de casques de réalité virtuelle pour immerger le patient dans des environnements virtuels en 3 D, afin qu’il puisse graduellement réapprendre à se confronter à ses phobies et retrouver autonomie et liberté.
« Tiers sécure » ou « caregiver » ou « tiers de confiance » : Dans la « théorie de l’attachement* » personne qui prend soin de l’enfant de façon cohérente et continue et auprès de laquelle il se sent en sécurité. (Dans l’idéal les parents, mais ce peut être un autre membre de la famille, un éducateur, etc. Ce qui compte c’est ce que fait cette personne, pas qui elle est).
« TNCM » : Trouble NeuroCognitif Majeur.  Nouvelle appellation de la « démence ».
« Tracance » : Mot valise (travail + vacances) qui désigne le fait d’associer vacances et télétravail. ( Surtout utilisé par les cadres).
« Trigger » : Gâchette, déclencheurEn hypnose c’est le terme anglais pour « ancrage* », en ASMR* cela désigne aussi un stimulus (auditif, visuel, gustatif, etc.) qui permet de déclencher un processus provoquant l’état recherché.
« Vésication ». Technique qui consiste à provoquer des brûlures (cloques) par hypnose. Ce test était autrefois utilisé dans des études expérimentales de l’hypnose, par exemple en posant une pièce de monnaie sur la peau du patient hypnotisé et en suggérant qu’elle devenait brûlanteBelle démonstration par Léon Chertok* dans le film « le corps et la raison » en 1990.
« Voxel » :  Equivalent d’un « pixel » mais en volume.

CITATIONS :

« Un souvenir n’est pas simplement dire « je me souviens »… Le récent s’efface toujours devant l’ancien…La question de la mémoire ne se réduit pas à celle de la transition entre mémoire perceptive et mémoire sémantique…Certaines informations sont perdues, certaines accèdent aux représentations sémantiques. Puis certaines sont intégrées à la mémoire épisodique, cette dernière se nourrissant de la mémoire sémantique…La nature de nos souvenirs ne se limite pas à la question de frontières entre des aires cérébrales perceptives et d’autres qui seraient plus sémantisées… Des évènements vont être remis au goût du jour par notre entourage, parfois par les médias… Les souvenirs originaux sont très marqués temporellement, puis cette dimension disparait. La dimension émotionnelle s’émousse progressivement. La dimension spatiale, elle, reste forte… Un souvenir, dans un contexte individuel, peut s’imposer en s’appuyant sur des éléments issus d’autres évènements qui en sont proches. Quand un souvenir se renforce il est susceptible d’aller « piller » d’autres souvenirs… Je pense qu’à un moment donné, il faut savoir s’arrêter de surfer, et prendre le temps de la profondeur…La surprise peut faciliter l’encodage du souvenir…Le cerveau cherche un contexte plausible face aux situations de prime abord dénuées de sens ».

Francis Eustache.

 « La mémoire ce n’est pas dans le cerveau que ça se passe, c’est entre les cerveaux ».

Bernard Stiegler.

 « Souvent, quand on n’a pas d’expertise réelle, on se raconte des histoires sur la situation que l’on cherche à analyser… Si vous devez prendre une décision personnelle importante dans un domaine que vous ne maîtrisez pas et dont vous n’avez pas l’expertise réelle, ou dans des situations difficiles que vous ne connaissez pas, ne suivez pas vos intuitions ni celles des autres ! … Le fait que les autres soit sûrs d’eux ne devrait d’ailleurs pas nous convaincre qu’ils ont raison… Quand vous avez un problème important à régler, ralentissez-vous. Prenez votre temps ».

Daniel Kahneman.

 « Accéder à l’état de pleine conscience est une aptitude spontanée du cerveau humain ».

Christophe André.

« Le psy, c’est celui qui essaye d’aider à ne plus être dupe de soi ».

Eric Dudoit.

 « Dans la plupart des psychothérapies corporelles, le corps est considéré comme un outil de communication et d’exploration de soi aussi complexe et riche que la communication verbale ».

Michel Heller.

« Nos modèles sociaux peuvent nous amener à prédire ou percevoir de façon biaisée le comportement de l’autre en fonction de nos attentes (et donc de nos modèles) au lieu de la réalité observable ».

Jean-Philippe Lachaux

« Se recentrer sur ses sensations corporelles permet de retrouver un certain équilibre, de revenir à un autre type de présence à soi et au monde ».

Isabelle Célestin-Lhopiteau.

 « Le silence nous remet en accord avec la musicalité de notre vie ».

David Le Breton.

 « Le silence agit d’abord comme une cure de « détox ».

Christophe André.

« L’hypnosédation qui associe un accompagnement hypnotique à des produits sédatifs et/ou analgésiques contrôlés, a toute sa place dans les chirurgies de surface ou mini-invasives, comme une hémi thyroïdectomie, une endartériectomie carotidienne ou une opération de nettoyage de la carotide. Et certains examens exploratoires ou actes chirurgicaux, sans anesthésie locale, peuvent être effectués uniquement sous hypnose, à l’instar de la coloscopie, autrefois systématiquement pratiquée sous anesthésie générale ».

Jean-Marc Benhaiem.

 « L’efficacité de l’hypnose reste difficile à évaluer… L’hypnothérapie peut faire du mal quand elle est pratiquée par des personnes incompétentes dans des circonstances non adéquates ».  

Bruno Falissard 

 « Les effets indésirables de la méditation ne sont pas négligeables chez certaines personnes très dépressives ou atteintes de troubles schizophréniques et les contre-indications sont de mieux en mieux connues ».

Jeanne Siaud-Facchin

« Le groupe est, pour celui qui bouge, comme une mère qui berce son enfant : il le stimule tout en l’enveloppant, donc le rassure, et le soutient, tout en l’invitant à s’individualiser ».

Benoît Lesage.

 « En revanche, elle cultive un goût particulier pour les tout petits plaisirs. Plonger la main au plus profond d’un sac de grain, briser la croûte des crèmes brulées avec la pointe de la petite cuillère, et faire des ricochets sur le canal Saint-Martin ».

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain.

 « Ce que l’on voit, ou que l’on croit voir, c’est l’interprétation que nous livre notre système perceptif. Nous ne percevons pas l’information brute, les signaux captés par les neurones sensoriels… Face à un conflit entre audition et vision, notre système nerveux doit trancher. »

Pascal Mamassian.

 « Notre cerveau a tendance à chercher en permanence du sens dans ce qu’il reçoit, ce qu’il voit ou entend. »

Laurent Perrinet.

 « Nos sens ne sont pas des instruments de physique. Toute notre machinerie sensorielle, fait plutôt du bon travail, en général. A partir de peu d’indices, elle reconstruit une représentation du monde tout à fait correcte. Mais parfois le résultat est surprenant pour notre conscience… »

Vincent Hayward.

 « Il n’existe donc pas de méthode universelle. La thérapie ne peut être une, elle est multiple par nature. Il en existe au moins une par peuple… Tout comme je dois connaître la langue du patient, je dois connaître aussi les thérapies qui ont cours dans les lieux où il a grandi et même s’il n’y a pas grandi, les thérapies attachées à sa famille, à son ethnie, à son univers… Je suis un immigré. Ce me fut longtemps une honte. C’est resté une douleur… Emigrer c’est toujours perdre la certitude du monde, la croyance en sa fiabilité et la sensation de sa propre identité… La langue c’est tout ou rien. On ne peut pas comprendre « un peu », comprendre « malgré tout » – comprendre, comme le mot l’indique, c’est tout prendre. Certes, tout ne passe pas par la langue, mais rien ne passe sans la langue ! …Ayato m’a montré que l’intelligence des choses vient toujours avec les sensations et les émotions… Soigner est toujours un travail sur mesure, un travail d’artisan. Par des exemples personnels j’ai essayé d’attirer l’attention sur l’obligation d’apprendre, de se mettre à l’école du monde du patient. Entrer dans sa langue, s’interdire de railler son dieu (ses dieux), ses objets, ses amulettes et ses fétiches. Soigner, c’est apprendre un monde, le découvrir, l’explorer. Soigner, c’est toujours apprendre, jamais savoir… Et moi je savais qu’enseigner, ce n’est pas savoir mais apprendre. Comme le disait Yohanan ben Zakkaï : « J’ai plus appris de mes élèves que de mes maîtres. » Il voulait sans doute dire que l’obligation d’expliquer à ses élèves contraint à comprendre davantage, à mettre en ordre sa propre pensée… L’hypnose est un effacement temporaire du sujet, alors que la transe est toujours l’occasion d’une rencontre avec un être… Toute thérapie par la transe est une thérapie des rendez-vous !.. Il est impossible de se débarrasser des démons ! Mieux vaut les apprivoiser… La seconde religion est alors uns seconde couche de spiritualité qui n’efface pas la première… Les objets actifs et les amulettes sont les limites du clinicien formé aux école d’Occident, à la psychologie et à la psychiatrie savante… La fonction que l’on attribue aux amulettes est d’entourer la personne qui en bénéficie d’une membrane invisible qui, telle la membrane amniotique pour le nouveau-né, lui assure un monde intérieur apaisé et une protection contre les agressions du monde… Si le monde moderne s’est moqué des fétiches, c’était peut-être pour ne pas voir sa propre dépendance vis-à-vis des objets techniques. Car la modernité est placée, bien plus que les mondes anciens, sous le règne des objets, de leur puissance, de leur permanente action sur les humains… Le maître n’est pas un professeur. Ce n’est pas par son enseignement qu’il s’impose au disciple, mais par son être !.. Le secret de la pathologie, c’est la répétition… Les rites funéraires ne sont pas prioritairement destinés à consoler les survivants, ils sont une réappropriation du mort par sa communauté… S’occuper d’eux, sérieusement, en respectant leur histoire, le parcours de leurs aïeux à travers les générations, leurs lieux, les terres qui accueillent certains de leurs ancêtres, les dieux auxquels ils ne croient plus, les cultes dont ils ignorent tout, est nécessairement le premier temps d’une thérapie… J’ai découvert que, dans le monde d’aujourd’hui, on devait soigner avec tous les dieux, ceux d’ici et ceux d’ailleurs, ceux de maintenant et ceux de demain… L’ethnopsychiatrie que je pratique relève d’une foi en l’universel. Si elle privilégie les singularités, c’est toujours dans le souci de les intégrer dans une commune intelligence du monde… Ce sont leurs objets qui méritent la plus grande attention. Rien de ce qui a été créé par un homme ne peut être étranger à un autre homme… J’aimerais contribuer, à ma mesure, à une vie sociale plus apaisée, faisant de l’étranger un complice ; du lointain un jumeau. Car un thérapeute qui se contente de seulement soigner des individus ne guérit personne, son existence doit aussi être une thérapie pour le monde auquel il participe. »

Tobie Nathan.

« Toucher ne suffit pas. Il faut être touché pour construire un être social ».

Harry Harlow.

 « Le développement d’un enfant se fait comme il se doit, au mieux de ce qu’il peut selon la nature qui est la sienne au départ de la vie… Un enfant heureux, bien dans sa peau, c’est celui qui se développe comme il a, lui, à se développer, avec ses particularités qui seront respectées ».

Françoise Dolto.

 « Donner plus de pouvoir aux enfants ou aux femmes (les deux considérés comme « mineur-e-s » dans la famille traditionnelle), ne revient pas à inverser le sens de la puissance paternelle, mais simplement penser la famille comme un espace démocratique… Malgré une volonté apparente de laisser l’enfant choisir ses loisirs ou son orientation scolaire, les enquêtes de terrain suggèrent que les familles « démocratiques » sont tout aussi attentives à transmettre leur patrimoine culturel et participent donc tout autant à la reproduction des inégalités sociales entre enfants ».

François de Singly.

 « Les émotions comme la joie, la gratitude ou la sérénité augmentent la créativité et les capacités de résolution de problèmes, ce qui favorise le bien-être, les comportements de coopération, l’écoute, l’empathie et l’entraide ».

Rebecca Shankland

 « L’« enfant-roi » psychanalytique, vu comme un manipulateur qui n’agit que par désir, est remplacé par « l’enfant au cerveau immature » des neurosciences, qui a besoin d’empathie pour grandir. .. Malheureusement le terme « positif » a fondamentalement un sens ambigu, sa définition mathématique suggérant que tout ce qui se situe en dehors de lui est forcément nul voire négatif… « J’ai tout fait pour toi » ont-ils envie de dire à leur enfant, « j’étouffais pour toi » pensent-ils intérieurement… Les comportements et les conduites humaines sont toujours étonnamment complexes, particulièrement quand elles concernent un enfant. »  

Bruno Humbeeck.

 « Les éducateurs ne peuvent pas faire l’économie de questionner leurs pédagogies à la lumière des sciences cognitives aujourd’hui. »

Grégoire Borst.

 « En aucun cas l’émotion n’est contraire à la raison puisqu’elle donne du sens aux sensations et aux situations vécues. »

Maxime Bertoux.

 « Sans le vide il n’y a pas de liberté, de créativité… La nourriture est la tentative de solution pour établir la relation conviviale. Il faut déconstruire les croyances et changer la relation à la nourriture pour éviter les rechutes. »

Julien Betbèze.

 « La normalité est de passer très facilement de phases de dé-association à des phases de dissociation souple à des phases brèves d’association, qui est le propre de l’équilibre corporel, relationnel et mental… Si vous amenez cette personne qui se sent tellement mal à pouvoir revivre un bref souvenir agréable, elle va faire l’expérience qu’au moins un moment vécu dans le passé s’est accompli librement, en lien avec ses valeurs, accompagné de sensation corporelle agréable, et dans le droit fil de ce qu’elle souhaitait pour sa vie. »

Alain Vallée.

 « L’acceptation de la solitude permet d’accéder à un contexte plus juste avec l’autre, écartant tout espoir que l’autre ressente exactement ce que je ressens… C’est ainsi que la recherche de l’appréciation des autres augmente paradoxalement le sentiment de solitude. »

Giorgio Nardone.

 « L’hypnose en gériatrie vient compléter les soins et traitements existants, quels que soient l’âge, les pathologies et les capacités de communication ».

Gérard Ostermann

 « La ratification…. vise en gériatrie à valoriser le moindre petit succès dans un quotidien qui ne cesse de faire écho aux pertes… L’hypnose traduit une relation d’inconscient à inconscient, agissant chez tout être humain, qu’importe son statut cognitif, et la clé de son applicabilité réside finalement dans une ouverture complète et authentique à l’autre. »

Sarah Muller.

« L’hypnopraticien doit respecter la dignité, les droits, les points de vue et l’autonomie de la personne soignée. »

Véronique Treussier-Ravaud.

« Il persiste une vie psychique chez le patient souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de syndromes apparentés, ainsi qu’une grande richesse émotionnelle et affective : il exprime par son attitude et son comportement ce qu’il ne peut exprimer verbalement… »

Louis Ploton et François Blanchard

« Pour le thérapeute l’enjeu est de trouver la bonne distance par rapport à ce monde : trop éloigné et le patient se sent seul et incompris, trop proche et le patient éprouve un vécu d’intrusion, voire d’agression… La ressource est l’ensemble des actions, des relations et des expériences qui ont contribué à construire sa vie afin d’avancer… Accueillir l’insécurité du patient c’est être en mesure de se relier à la fois à ses (propres) expériences de sécurité relationnelle et en même temps de se relier au vécu d’insécurité du patient… Lorsque l’enfant apprend, il y parvient dans une situation relationnelle (un contexte) dans laquelle l’enfant perçoit le soutien et la confiance de l’autre. »

Arnaud Zeman.

« La remise en vie passe par le faire, en posant des actions concrètes après être passé par le désir de… C’est l’action qui porte l’intention et le processus de vie ne se terminera que lorsqu’un tiers pourra percevoir cette intention à travers l’action mise en place par le sujet.

Karine Ficini.

 « L’économie addictive vise la décharge rapide de toute tension psychique, que sa source soit extérieure ou intérieure. ».. L’addiction… apparait comme une tentative de se soigner, une autoguérison face aux douleurs mentales et aux blessures narcissiques que nul ne peut éluder, une réponse au conflit psychique et à la douleur morale. »

Joyce McDougall

« Mon corps de thérapeute est un outil thérapeutique au même titre que ma parole et que ma tête ».

Alain Dubos.

« L’anorexie est une faim de non-recevoir »

Pierre Fédida.

« On ne peut pas véritablement écouter quelqu’un si on n’a pas été écouté nous-même ».

Gérard Ostermann.

« L’hypnose ça commence quand on dit « je ne sais pas ».

Dominique Megglé

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque-Hypnosium