La 68-ème chronique du Dr Bruno Blaisse.

 

 

 

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium

 

PREAMBULE :

Vous trouverez en pièce jointe le « Mode d’emploi » (qui explique l’esprit de chaque rubrique et la façon de l’utiliser au mieux), le dossier « Qui est-ce ? » (Pour mieux identifier les auteurs ou intervenants cités) et le dossier « Lexique » (pour mieux définir certains termes employés). Ces dossiers sont très incomplets et sans prétention car je les renseigne au fur et à mesure de mes lectures, n’y voyez aucun parti-pris…

Je suis anesthésiste retraité et je ne suis donc pas un thérapeute (ni un neuroscientifique), mais je ne cesse de me former et mes réactions dans ces INFOS sont celles d’un soignant en formation dont les connaissances évoluent chaque jour et qui essaye de partager ce qui lui semble pouvoir aider d’autres soignants en formation. Elles n’engagent que moi et toutes vos remarques sont les bienvenues.

Je fais de mon mieux pour rédiger une chronique « non genrée », toutes iels fautes d’accord ne sont pas involontaires…

EDITORIAL :

Ce mois-ci vous pourrez découvrir quelques livres qui sortent de l’ordinaire par leur forme ou leur sujet ainsi que mon compte rendu des 12 èmes Journées hypnotiques de Biarritz* 2023.
Ce congrès a été l’occasion pour moi de reprendre ma casquette de journaliste et de réaliser plusieurs entretiens vidéo que vous découvrirez progressivement dans les INFOS HYPNOSE et sur le site d’Hypnosium*.
Merci aux Editions Satas qui ont « oublié » de me faire payer les trois livres dont je parle ce mois-ci… et à l’Institut Milton H. Erickson de Biarritz qui m’a invité à ses 13èmes Journées Hypnotiques.

 

 

DANS LES KIOSQUES :

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  • L’encyclopédie de la vie. Septembre 2023. 17.9 €.
    • Quand j’ai acheté cet ouvrage je me suis dit « Encore une ce ces pseudo encyclopédies rédigées par des journalistes plus ou moins scientifiques pour profiter de l’effet rentrée des classes… ». Et bien non ! J’ai trouvé cette encyclopédie très bien faite, facile à lire, sans sombrer dans la facilité ; très complète, sans être indigeste ; bien documentée, sans crouler sous les citations ; bien illustrée, etc. et tout à fait intéressante, avec de courts chapitres qui permettent de la déguster à la demande. Son principal défaut : son prix exorbitant.

Au total : Un bon ouvrage d’initiation aux neurosciences malheureusement très cher.

  • Ça m’intéresse. Septembre 2023. 4.2 €.
    • « Comment les animaux nous soignent ». Ce dossier (14 pages) aborde tous les bienfaits que nous retirons des animaux : compagnie, soutien psychologique, détection de tumeurs, sources de médicaments… mais omet pudiquement d’évoquer l’énorme contribution (involontaire) des animaux de laboratoire à la recherche médicale !

Au total : Uniquement si vous êtes passionné par la thérapie animale.

  • Psychologie positive. Septembre 2023. 6.95 €.
    • « Epuisé par ses enfants ». Trois témoignages de « burn-out parental » (le premier très impressionnant) et deux pages de revue de la littérature, assez accessibles.
    • « Plus jamais harcelés. » Dans ce long entretien Saverio Tomasella* présente son nouveau livre, explique les mécanismes du harcèlement et préconise une prise en charge des harcelés par la Somatic experiencing* de Peter A. Levine*et le désamorçage des situations de harcèlement sans stigmatisation des harceleurs par la méthode de la « préoccupation partagée* » (de plus en plus connue et utilisée en France).
    • « Le rituel rebozo » Technique de massage et d’emmaillotage originalement utilisé après l’accouchement, pour 200 € ?
    • « Vous avez dit HPI ? » Décidemment les BD sont tendance… Nicolas Gauvrit* (bien connu des lecteurs de Cerveau & Psycho) présente son nouvel ouvrage et a eu la bonne idée de s’associer à un dessinateur pour illustrer ses propos par de nombreuses planches de dessin très convaincantes.

Au total : Deux bons articles qui vous donneront peut-être envie d’en lire plus.

  • Dr Good. Septembre 2023. 3.2 €.
    • « Le placebo : il en fait de l’effet ». Présentation succincte par le Pr François Chast* qui insiste sur l’importance de la relation avec la prescripteur et explique la notion de « placebo honnête* ».
    • « Mal de dos : on ne le laisse pas s’installer ! » Un dossier (13 pages) qui incite à utiliser l’hypnose pour lutter contre le stress mais est surtout consacré à l’aspect « mécanique ». A noter une brève mais intéressante présentation des traitements par radiofréquence (même si pour ma part j’aurais évité de dire que la gaine est suffisamment « abimée » !), par infiltration et par neurostimulation* (TENS*).
    • « Aider les aidants : le guide des démarches indispensables». De nombreux renseignements pratiques qui pourraient intéresser votre patientèle*.
    • « Médecines complémentaires : celles qui sont efficaces… et les autres ». Pour ce dossier (12 pages) le journal a fait appel à Bruno Falissard*, Grégory Ninot* et Véronique Mondain* pour parler d’un phénomène qui touche 48 % des français… La Miviludes* recense pas moins de 400 pratiques non conventionnelles, 1800 structures d’enseignement ou de formation à risque de dérive et 4000  « thérapeutes » autoproclamés !

Après on y trouve un peu de tout : Activité Physique Adaptée, Chiropraxie*, micronutrition et même TCC* ! Toutefois pour chaque technique des références scientifiques sont données et pour l’hypnose il est même indiqué que selon une synthèse d’études publiée en 2019 dans la revue Cochrane Database ( EBM ou Médecine fondée sur les preuves) : « L’hypnose apparaît tout aussi efficace que les TCC* ou les médicaments pour arrêter de fumer avec un taux de réussite entre 20 et 35 % ».

A la fin de l’article une liste de pratiques à éviter : Reiki*, Iridologie*, Rebirth*, Etiopathie*, Biologie totale*, Fish thérapie, Hydrothérapie du colon, Naturopathie*.

    • « Mémoire : 6 applis qui jouent le jeu ». Si vous avez des addicts dans votre entourage…

Au total : Pourquoi pas pour le dossier médecines complémentaires*, à garder sous la main.

  • Philosophie magazine. Octobre. 6.9 €.
    • « D’où vient le charisme de certaines personnes ? » Pour Charles Pépin* « L’être charismatique cherche sa valeur dans la relation aux autres, dans la magie du lien qu’il tisse avec ces autres, et non simplement en lui-même, dans ce qui serait des qualités ou des savoirs objectifs. »
    • « Façades végétalisées : perpétuel printemps, invisible tristesse. » Tobie Nathan* analyse cette nouvelle technique de communication.
    • « Peut-on être en accord avec soi-même ? » Un dossier de 19 pages :
      • « Les trois rounds du duel intérieur ». Bel article du rédacteur en chef Alexandre Lacroix qui entre les citations de philosophes aborde la théorie du cerveau triunique* de Paul MacLean*pour mieux la descendre en flammes… en nous rappelant que l’hippocampe* ou l’amygdale* (cérébrale) n’ont pas la même fonction d’une espèce à l’autre et qu’il nous est difficile d’avoir un cerveau « reptilien » puisque nous ne descendons pas des reptiles ! Alors acceptons de ne pas être toujours cohérents et tolérons une part d’acrasie*. Et si vous aimez la confusion admirez les photographies de Sébastian Bieniek !
      • « On explique sa trajectoire de vie en créant un personnage ». Claire Sergent* explique en neuroscientifique que nos comportements ne sont pas si maitrisés que nous l’imaginons… et cite l’ expérience de la « cécité au choix » qui montre que nous justifions nos choix a posteriori… ou celle du « test d’association implicite » qui montre un biais cognitif inquiétant…, histoire de montrer que nous créons notre personnage en fonction de notre environnement ! Enfin etlle rappelle que le début de tout changement est la prise de conscience de l’existence d’un problème… Cela ne vous rappelle rien ?
      • « La vie contre soi ».La philosophe Ilaria Gasparicommente 5 témoignages.
      • « Le jour le plus bon ». Texte du philosophe Michel Eltchaninoff.
      • « La résonnance consiste à accepter d’être dérangé dans ses habitudes ». Dans ce long et passionnant entretien Hartmut Rosa* explique que la résonnance se distingue de l’accord avec soi et contient ces deux éléments que sont la différence (avec ce que je ne comprends ni ne maîtrise pas parfaitement) et la transformation (je ne demeure pas dans le même état au cours du processus) et critique les notions d’autonomie et d’authenticité. Pour lui « Toute conversation stimulante démarre par une forme de différence ou de désaccord » et « « Être sans cesse en contradiction avec soi-même n’est pas tenable, mais l’harmonie complète n’est pas possible non plus ». Il pense que l’identité n’est pas un noyau fermé sur soi mais un noyau ouvert sur le monde, que nous sommes des personnes différentes selon les contextes et à travers le temps et qu’il est possible de tendre vers l’autre à condition d’accepter de changer, de ne pas chercher à être « authentique ». Il précise aussi que le corps parle un langage qu’on ne comprend pas complètement, mais qui envoie des messages auxquels je suis capable de répondre en provoquant un changement.
    • « Je suis ce que mon passé à fait de moi, mais je ne me réduis pas à cela. » Dans ce bel entretien Charles Pépin* parle de son dernier livre. S’éloignant de la psychanalyse il relate sa découverte des neurosciences, de la thérapie de la cohérence* et de la thérapie de reconsolidation de la mémoire*. Il considère que « Les souvenirs peuvent être faux, et la frontière entre la mémoire et l’imagination est floue », qu’ « Il est plus nourrissant de vivre avec son trauma, de vivre malgré tout » et que « C’est émotionnellement, au moins autant que rationnellement , que le patient réalise que sa règle de vie est fausse. »

Au total Un numéro très riche.

  • Psychologies. Octobre 2023. 5.9 €.
    • « C’est quoi être sympa ? »  Le billet de Christophe André* : éloge de la légèreté.
    • « Mieux détecter les troubles alimentaires. » Entretien avec Corinne Blanchet* à propos du film « Club Zéro ».
    • « Intelligence émotionnelle ». Un dossier de 16 pages.
      • « Le temps de tous les possibles » Article de présentation de l’intelligence émotionnelle*.
      • « L’intelligence émotionnelle : un TALENT ESSENTIEL ». Revue de la littérature et précision selon la définition de Peter Salovey* et John Mayer*:  « Capacité à percevoir, aborder et générer des émotions de manière à faciliter la pensée, comprendre les émotions et les connaissances émotionnelles, et réguler les émotions de manière à promouvoir la croissance émotionnelle et intellectuelle » avec un bon résumé des « cinq piliers » : identification, compréhension, expression, régulation et utilisation.
      • « Nous pouvons apprendre à gérer nos émotions différemment ». Rien de moins qu’un long entretien avec Antonio Damasio* (auteur de « L’erreur de Descartes ») sur la nature et le role des émotions. Cet auteur pense qu’« Il faut s’attacher à trouver un équilibre entre ce qui relève de la qualification scientifique et ce qui relève du jugement pratique ».
      • « 15 exercices pour la développer ». J’ai bien aimé ce résumé pratique par Delphine Py* et Ilios Kotsou* avec des outils directement utilisables.
      • « Les pouvoirs insoupçonnés de la littérature ». Les prescriptions littéraires d’Augustin Trapenard*.
    • « « Aider un enfant à se libérer du harcèlement scolaire ».  Cet article étudie les différents aspects du problème avec les contributions de Catherine Blaya*, Bruno Humbeeck*, Emmanuelle Piquet*, Christina Salmivalli*, Marcel Rufo*, etc. et donne quelques bons conseils pratiques. Cette fois encore l’accent est mis sur la mise en mouvement de l’enfant harcelé et l’implication des harceleurs dans la prise de conscience et la recherche de solutions.
    • « Eugène Bleuler : une vie pour la schizophrénie ». Portrait de ce professeur de psychiatrie suisse (qui eut pour élèves Carl Jung* et Hermann Rorschach*), qui fréquenta la psychanalyse, sans y sombrer aveuglement et joua un grand role dans l’étude de la schizophrénie et de l’autisme.
    • « Vaincre l’insomnie grâce aux TCC-I ». Sylvain Dagneaux prêche pour sa paroisse, présente son livre et préconise la respiration en 4-7-8 . L’hypnose c’est très efficace aussi.
    • « Je vis sous pression ». La chronique de Fabrice Midal*.

Au total : Bien moins désespérant que les « post » quotidiens sur internet… et un entretien intéressant avec Antonio Damasio*.

  • Dr Good. HS Septembre 2023. 4.95 €. « Une rentrée sans stress. »
  • « Avec le sommeil une relation dangereuse ». L’importance du système glymphatique*.
    • « En médecine, le stress est le grand aggravateur ». Christophe André* pointe le role majeur du stress dans notre santé psychique.
    • « Bonjour tristesse ». Découvrez le role de la tristesse et les bienfaits des larmes.
    • « L’EMDR ou le pouvoir des yeux ». Léonard Amétépé * (vous retrouverez bientôt notre entretien vidéo sur le site Hypnosium*) présente cette technique de traitement des traumas inventée par Francine Shapiro*.
    • « Les TCC pour ne plus avoir peur ». Présentation par Pierre Bordaberry*qui détaille bien la prise en charge.
    • « Le thermalisme : quand l’eau dilue l’angoisse ». L’occasion de découvrir cette activité dans la station ariégeoise d’Ussat-les-Bains !
    • Et beaucoup d’autres articles que je ne peux pas tous citer.

Au total : Un numéro assez complet et facile d’accès à un prix raisonnable qui fait intervenir de nombreuses spécialistes et est nettement plus intéressant que les innombrables HS sur le même thème que j’ai pu lire.

  • Science & cerveau. Septembre 2023. 6.95 €.
    • « Une étude confirme les vertus de la musique pour lutter contre le déclin cognitif des séniors ! » Des chercheurs de l’Université de Genève ont montré un effet de freinage du vieillissement cérébral, particulièrement au niveau du cervelet.
    • « Cervelet : un rôle majeur pour maîtriser sa peur ».  Cet organe, longtemps négligé mais auquel on commence à s’intéresser sérieusement, joue un rôle dans la formation et l’extinction* de la mémoire émotionnelle.
    • « Dépression et anxiété accrues chez le personnel hospitalier ». L’étude de la DREES* le confirme : quelle surprise !
    • « Emobot : un robot pour surveiller la santé mentale des personnes âgées ! » Bientôt dans les EHPAD…
    • « 5 thérapies alternatives et sensorielles ! » Sonothérapie*, Réflexologie*, Aromachologie*, Hortithérapie* (ne pas oublier le H…), luminothérapie*. Brèves présentations des tendances du moment… avec aucune référence scientifique (sauf pour la luminothérapie*).
    • « 8 informations clés sur les troubles du stress post traumatique ». Expéditif. Pour 6 € de plus achetez plutôt le livre de Dominique Megglé*.
    • « Charge mentale : une double peine pour les femmes ». Nicole Brais* insiste sur la charge cognitive. Alors messieurs quand allez-vous prendre TOUTE votre part ?
    • « Le délire morbide du Syndrome de Cotard ». Une pathologie étonnante d’origine neurologique ou neuropsychiatrique.
    • « Nutrition et mémoire : quels impacts ? » Un bon article avec l’aide d’Hélène Amieva* et Guillaume Ferreira* pour comprendre des relations complexes.
    • « Neurotechnologies : enjeux scientifiques et éthiques ». Excellent article qui explique simplement tous les enjeux.
    • « Syndrome de Stendhal : quand la beauté rend malade ». Une pathologie très romantique !
    • « Francis Eustache : le spécialiste des troubles de la mémoire ». Ce grand chercheur parle du syndrome du voyageur* mais aussi de la dépression, de l’Alzheimer, de l’amnésie* et du syndrome de stress post traumatique*.  

Au total : Un numéro très riche. Pourquoi pas, si vous vous intéressez aussi à l’intelligence artificielle ?

  • Epsilon. Septembre 2023. 5.9 €.
    • « La science plonge dans l’ennui ». Cet article présente les travaux de plusieurs scientifiques qui décrivent les effets paradoxaux de l’ennui : motivation à se dépenser, mais aussi augmentation des tendances masochistes et sadiques, de la toxicomanie, des troubles de l’alimentation et de la prise de risque ! L’oisiveté « mère de tous les vices  »  comme disait ma grand-mère ? Heureusement il est aussi possible de rêvasser, méditer, réfléchir… et de proposer des activités accessibles et intéressantes dans les zones d’habitation à problèmes !
    • « Le magicien scientifique ». Portrait de Luc Langevin*, illusionniste canadien à la solide formation scientifique, spécialiste des effets optiques et d’éclairages.

Au total : Paradoxalement c’est un numéro intéressant !

  • Science & Vie junior. Octobre 2023. 5.2 €.
    • « Le côté étrange du sommeil. » Avec l’aide de spécialistes (Marie-Amélie Dalloz*, Marc Rey*, Ginevra Uguccioni*, Delphine Oudiette*) ce bon dossier ( 13 pages) aborde les troubles du sommeil (parasomnies*) de façon très claire (tous les termes compliqués sont expliqués) et sans catastrophisme : somnambulisme*, terreurs nocturnes*, narcolepsie*, etc. J’ai même découvert une pathologie que j’ignorais : le « syndrome de la tête qui explose* ». Seul regret : il manque le TCSP* cher à Isabelle Arnulf* !

Au total : Un bon article pour les jeunes (et les moins jeunes qui ne connaissent pas le sujet) avec de nombreux autres articles intéressants en prime.

 

NOTES DE LECTURE :

« Le traumatisme mental ». Dominique Megglé. Ed Satas. (2021). 12.5 €. (115 pages).

Avant de lire « Les chaussettes trouées » j’ai dévoré ce petit livre que j’ai trouvé bien plus instructif et stimulant pour l’action que d’autres lectures sur le même thème particulièrement psychorigides… De plus il présente de nombreux cas cliniques.

Tout d’abord Dominique Megglé* définit le « traumatisme mental » (terme qu’il préfère à celui de Syndrome de Stress Post Traumatique*) avec sa caractéristique majeure : « Le sentiment d’impuissance radicale au moment de la survenue de l’évènement est pathognomonique du traumatisme ».

Il en détaille les différentes explications en précisant que « Le problème de la conception psychanalytique du trouble est que, même si elle est pleine de compassion pour les victimes, elle ne débouche sur aucun traitement efficace ni à long ni à court terme. Seule l’hypnose apporte un étiopathogénie cohérente capable de déterminer une action thérapeutique rapidement efficace ».

Il explique que certaines personnes peuvent traverser cette épreuve sans séquelles en utilisant des techniques hypnotiques et Julien Betbèze* le rappelle dans sa préface : « Lorsqu’une personne est confrontée à une épreuve qui la dépasse, si elle peut se défendre de manière active en utilisant des processus hypnotiques naturels (comme la sortie de corps, la distorsion temporelle et la coupure des émotions) elle peut alors traverser des épreuves atroces sans être traumatisée ». Dominique Meggléinsiste en précisant qu’ « On peut sortir en bonne santé d’un évènement horrible comme on peut sortir traumatisé d’un événement négatif d’allure plus anodine ».

Prudemment il souligne le risque de sur-diagnostic et de sous-diagnostic et l’existence de facteurs protecteurs ou, à l’inverse, prédisposants.

Enfin vient le traitement. Après la prise en charge urgente post traumatique ( le defusing*), il insiste sur le role des proches dans la détection précoce de la maladie ( pendant la période de latence), puis présente la prise en charge de la maladie déclarée par sa technique : le MESMAY* (technique de mouvements alternatifs des yeux libérée des rigidités de l’EMDR*) et donne la description complète d’une séance.

Pour les patientes résistants (30 %) il utilise ensuite le Photoshop mental*, pour permettre au patient de modifier en hypnose l’image traumatisante et la rendre progressivement inoffensive, sans l’effacer.

         Au total Un outil simple à comprendre et à utiliser que je conseille à tous les thérapeutes.

« La communication ça soigne et ça se soigne »Laure Watelet & Pauline Antoine. Ed Satas. (2023). 29 €. (153 pages).

J’ai eu la chance d’assister à la présentation de cette bande dessinée au congrès « Hypnose et santé » et vous pourrez bientôt retrouver sur le site d’hypnosium* l’entretien que j’ai eu avec Laure Watelet*.

Plusieurs ouvrages existent sur la communication médicale* (et je vous en parlerai bientôt) mais je n’en connaissais pas utilisant directement la bande dessinée (mis à part peut être les guides de l’association Sparadrap*) : c’est une agréable découverte.

Les illustrations sont très sympathiques et jouent parfaitement leur role de métaphores*. Quant au scénario il est organisé à partir d’une expérience vécue permettant de suivre le trajet d’un patient venant aux urgences, en détaillant tous les pièges du parcours, ainsi que les solutions.

Avant d’arriver à ce livre les auteures ont longtemps travaillé sur des affiches d’information (exposées préférentiellement dans les toilettes !) commentées par les personnels des différents services (et qui sont en cours d’édition) et ce gros travail leur a permis d’affiner leur approche et d’augmenter son efficacité.

Au total : Bravo pour cette initiative originale. Un ouvrage qui a sa place dans toutes les bibliothèques médicales et paramédicales, mais aussi dans tous les services, et qui sera probablement mon cadeau de Noël pour beaucoup de soignants.

« Guide pratique d’hypnose en gérontologie : Alzheimer au pays des merveilles ». Sandra Dachraoui BelEd Satas. (2019). 9.8 €. (62 pages).

Les ouvrages d’hypnose en gérontologie ne sont pas très nombreux (alors que la demande ne fait qu’augmenter) c’est pourquoi le me suis précipité pour découvrir cet ouvrage.

L’auteure est docteure en psychologie et a exercé en EPHAD*. Elle a été formée à l’hypnose par un institut non membre de la CFHTB*, ce qui explique probablement quelques différences de vocabulaire, mais c’est accessoire.

J’ai beaucoup apprécié la première partie, assez longue, qui explique les conséquences de la maladie d’Alzheimer sur le plan cognitif, émotionnel et communicationnel avec beaucoup d’empathie et de respect, puis présente l’hypnose et ses avantages : « Faire de l’hypnose c’est d’abord avoir un certain état d’esprit d’ouverture, de tolérance et de non jugement. Et qui prône la capacité de tout un chacun à être libre d’être celui qu’il désire être, et à chaque instant. »

Vient ensuite le chapitre sur l’utilisation de l’hypnose. Tout d’abord un rappel sur les suggestions indirectes* et le mirroring* puis quatre techniques spécifiques : « L’enquêteur », basée sur le questionnement, « La sentinelle », basée sur la sensorialité (VAKOG*) et les truismes*, « Le photographe », basée sur l’évocation d’un souvenir agréable visuel et enfin « Proust » qui permet d’enrichir la technique du photographe.

L’auteure insiste également sur l’importance des contacts physiques et indique comment utiliser les mains pour sécuriser, renforcer l’alliance et ancrer les ressentis favorables.

Au total : Un livre sans prétention qui ne couvre pas l’ensemble des problèmes mais propose des approches séduisantes pour les patients ayant encore un minimum de vie relationnelle.

 

PARU, PAS LU :

 

TROUVAILLES CHEZ LE BOUQUINISTE :

  • « Guérir par le virtuel ». Michael Stora. Ed Presses de la Renaissance. (2005). 17/02 €. (215 pages).

Je m’étais imaginé lire un ouvrage sur l’utilisation des techniques de réalité virtuelle en thérapie et j’ai eu l’impression de commencer la lecture des mémoires d’un psychanalyste… J’ai rapidement pensé que j’avais des lectures plus urgentes.

THEATRE TELEVISION FILMS SPECTACLES EXPOSITIONS :

  • « Un silence si bruyant ». M6Dimanche 24 Septembre 2023 (23 h) et lundi 25 Septembre 2023 (minuit). (1h 55 mn). Documentaire d’Anastasia Mikova et Emmanuelle Béart sur le fléau de l’inceste.
  • « Loup y-es-tu ? ». Film documentaire de Clara Bouffartigue. En salles le 13 Septembre2023. (1 h 25). La vie dans un CMPP*.
  • « Fin de vie : pour que tu aies le choix ». France 5. 26 Septembre 2023. (1 h 05). Documentaire sur les différentes attitudes par rapport à la fin de vie : euthanasie, suicide assisté, sédation terminale.
  • « Notre corps ». Film documentaire de Claire Simon. En salles le 04 Octobre 2023. (2 h 53). 7 semaines dans le service de gynécologie de l’hôpital Tenon à Paris, du côté des patientes.
  • « La méningite des Poireaux ou les folies de François Tosquelles, psychiatre ». Théâtre du Grand Rond. Toulouse. Du 19 au 21 octobre 2023 à 21 hDécouvrez la vie de ce psychiatre génial, ami des surréalistes et inventeur de la psychothérapie institutionnelle (à qui le musée des Abattoirs de Toulouse avait consacré une belle exposition en 2022 : « La déconniatrerie »).
  • « Marcel nu, l’histoire de Marcel Nuss, Super-Héros de sa vie… et des droits civiques ». Théâtre du Grand Rond. Toulouse. Du 26 au 28 octobre 2023 à 21 hL’ histoire extraordinaire de Marcel Nuss*,un homme peu ordinaire, militant des droits des handicapés.
  • « Plein la vue ». Musée de l’image. Epinal. Jusqu’au 07 Janvier 2024. Illusions d’optique.
  • « L’impasse ». Antenne 2. Film de 2022 disponible en replay jusqu’au 27 Mars 2024. (1 h 36 mn). Ce thriller de Delphine Lemoine met en scène une psychiatre pratiquant l’hypnose Ericksonienne (pour retrouver des souvenirs oubliés…), opposée à un collègue adepte des électrochocs… qui se retrouve dans un bel imbroglio sentimalo-policier. Les extraits de séances d’hypnose sont techniquement crédibles, le film beaucoup moins. Pas de quoi rassurer sur l’hypnose et la psychiatrie en général !
  • « Club zéro ». Film de Jessica Hausner en salles actuellement. Une enseignante de nutrition dans une école d’élite…

CONGRES, FORMATIONS, WEBINAIRES :

COMPTE RENDU DE FORMATION :

  • 12èmes Journées Hypnotiques de l’Institut Milton H. Erickson de Biarritz. Anglet. Septembre 2023.
    • Cette année le congrès avait déménagé de Biarritz à Anglet dans le cadre confortable de l’Hôtel Chiberta, mais n’étant pas golfeur je n’ai pas eu trop de tentations… Ceci-dit l’océan et ses vagues de surf était à 5 minutes et il faisait très beau!

Encore une fois j’ai retrouvé l’atmosphère presque familiale de ce congrès (volontairement limité à 120 participants), où les rencontres entre intervenant(e)s et congressistes sont vraiment très faciles et qui attire de nombreuses habitués.

Cela m’a valu une anecdote amusante : ayant rencontré un congressiste gynécologue, que je connaissais de vue depuis plusieurs années, j’ai voulu lui conseiller la lecture de l’article de Michel Dupuet* dans le dernier numéro d’Hypnose et Thérapies Brèves, mais rapidement la conversation a pris un tour étrange… avant que je ne comprenne qu’il en était l’auteur et pensait que « je le faisais marcher » ! Du coup je lui ai proposé l’entretien vidéo que vous trouverez plus bas.

Effectivement j’avais à nouveau été chargé de réaliser des entretiens vidéo que vous retrouverez progressivement sur le site d’Hypnosium, ma technique s’améliore très lentement et les conditions d’enregistrement ne sont pas toujours optimales… mais j’espère qu’elles vous plairont malgré tout !

    • Dans son discours d’accueil la Présidente Frédérique Honoré* nous a invités à la sérendipité* et à l’action : « N’attends pas d’être prêt pour oser. Avançons dans la crainte car dans l’action la peur s’efface ».
    • Dans sa conférence d’ouverture « La communication, un outil pour la thérapie », Thibault Sartini* nous a rappelé que « Le plus grand problème dans la communication, c’est qu’on n’écoute pas pour comprendre. On écoute pour répondre », avant de nous offrir un magnifique exposé reprenant, de façon de façon aussi complète que facile d’accès, tous les fondamentaux de cette technique, ou plutôt de cette façon d’être en relation avec les patients.
    • Pour mon premier atelier j’avais choisi « Les inductions non verbales » avec Daniel Quin*, tant le dernier chapitre de son livre (« Rencontres hypnotiques ») avait éveillé ma curiosité… et je n’ai pas été déçu !

En fait il nous a montré plusieurs techniques d’induction non verbales, parfois directement inspirée du « Mesmérisme ».

Ma préférée reste l’induction rapide par pression sur les ongles des pouces, dont j’ai pu tester l’efficacité, mais il nous a présenté 5 autres techniques, avec essentiellement des actions au niveau de la tête. 

Evidemment il y a tout un accompagnement verbal et non verbal de la part de l’opérateur qui permet d’établir l’alliance, en rappelant que « C’est ce que l’on dit avant qui se réalise » et que « Dans les cinq premières minutes de la consultation il faut analyser la plainte du patient en termes de transe et faire expérimenter l’inverse. »

En prime il nous a expliqué comment enrayer une attaque de panique avec une méthode que vous trouverez dans le chapitre « Rappel de cours ».

    • « C’est quoi l’hypnose ? » Vaste sujet auquel s’est confronté Jérôme Bocquet* !

En fait son atelier était surtout axé sur l’établissement de l’alliance avec la patient et truffé de petites astuces, rappels et remarques fort utiles : « Il faut faire dérailler les trains de pensée… Le sujet est toujours en transe avant même la consultation… Pour être bien il faut être soi-même et avec quelqu’un… L’hypnose est une thérapie du lien, une plume de Dumbo … Expliquez-moi comme si j’avais quatre ans, pour me permettre de mieux comprendre… Si je ne sais pas pourquoi le patient vient, lui le sait… Le patient qui vous agace est autre chose que ce qui vous agace… Pas d’hypnose classique tant que l’alliance n’est pas établie ».

Il nous a encouragées à sortir de notre cabinet (pour accueillir le patiente), à nous dévoiler en parlant de nous (car cela donne de la valeur au patient, cela le légitime), à terminer la consultation par une évaluation avec le patient : « A combien (0 à 10) vous êtes-vous senti (en Sécurité, Ecouté, Compris, en Confiance ). »

Pour terminer il nous a fait une démonstration de la technique de la balle en mousse (Lâcher prise) et de celle de la ficelle (Pour parent hélicoptère*) que vous trouverez en rappel de cours.

    • Arnaud Bouzinac* lui nous proposait : « De l’hypnose à l’auto hypnose en douleur chronique » en 7 questions :
      • « A qui proposer l’autohypnose ? » R : A toute personne consultant en douleur chronique.
      • « Quelles techniques utiliser ? » R :  Toute technique utilisée pendant la consultation  (safe place*, gant magique, réification*, etc.) peut être utilisée. Il est possible d’utiliser successivement plusieurs techniques et de préparer l’autohypnose par des suggestions post hypnotiques*. Il faut faire refaire l’exercice d’autohypnose en consultation comme si la patient était seule à la maison.

La séance d’autohypnose doit toujours avoir :

        • Un début (induction au choix du thérapeute).
        • Un objectif clairement défini.
        • Une durée limitée (minuteur 5-15 mn) à adapter progressivement (le minuteur rassure et augmente la concentration).
        • Une cohérence avec l’objectif de la thérapie.
      • « A quelle fréquence pratiquer ? » R : Quotidiennement au début ( 7 à 15 jours) et si possible à la même heure et au même endroit.. Puis en fonction des besoins.
      • « A quel moment pratiquer ? » R : A un moment libre pendant l’apprentissage, puis lorsque la technique est pertinente (soin douloureux, etc.), et/ou chaque fois que la patient a du temps libre pour elle.
      • « Quels supports utiliser ? » R : Ecrit en commençant à voix basse comme une recette de cuisine. Ou un enregistrement audio (smartphone) d’une séance type.
      • « Quand revoir le patient ? » : Il faut le discuter avec iel patient : « Voulez-vous me revoir ? », « Dans combien de temps voulez-vous prévoir un nouveau rendez-vous qui permette d’apprécier les changements ? ».
      • « Comment évaluer les bénéfices ? » R : Il faut toujours faire évaluer le confort (0-10) et chercher ce qui fait qu’il n’est pas à 10. Prescrivez une tache d’observation (en décrivant les effets attendus…) puis demandez « Qu’avez-vous remarqué ? », « Au bout de combien de temps avez-vous remarqué que… ? », « Dans quelles circonstances remarquez-vous que… ?», « Est-ce vous qui le remarquez ou quelqu’un d’autre ? ».
    • « Les suggestions hypnotiques multiples ». Si vous n’avez jamais participé à un atelier de Dominique Megglé* attendez-vous à une démonstration d’hypnose profonde… et à beaucoup d’humour.

Ici, il reprenait le thème d’un de ses articles récents de la revue « Hypnose & Thérapies Brèves », à savoir que chaque patient (et soignant) a sa propre hiérarchie de phénomènes hypnotiques (personnalité hypnotique*) et en « réussira » certains beaucoup plus facilement que d’autres.

Heureusement la répétition (l’entrainement) permet d’acquérir ceux qui sont moins spontanés (homoaction*), et la « réussite » d’un phénomène facilite l’obtention des autres (hétéroaction*).

Comme il a l’habitude d’aller droit au but (même s’il vit à Ollioules et non à Marseille), il nous a proposé de rédiger une très longue phrase « A la Proust » incluant TOUTES les suggestions de phénomènes hypnotiques et de l’utiliser rapidement dans la séance pour préciser la personnalité hypnotique* de votre patiente.

Pour nous aider il nous a fourni une longue liste de ces phénomènes : Distorsion temporelle*, Amnésie*, Hypermnésie*, Régression en âge*, Pseudo orientation dans le temps*, Dissociation*, Catalepsie*, Lévitation*, Hallucination*positive et négative, Anesthésie*, Analgésie*Ecriture automatique*, Autohypnose*, Suggestion post-hypnotique*, etc.

Après cet exercice par petits groupes il a fait avec un volontaire, une démonstration d’hypnose profonde avec suggestions multiples tout à fait instructive (Je vous invite à visionner mes entretiens vidéo avec ce volontaire dès qu’ils seront en ligne)  parsemant son discours hypnotique de ses expressions magiques : « On est bien tous les deux ensemble » ou « Quand il sera 19 h tu ne pourras pas t’empêcher de relacer ton lacet droit, toutes affaires cessantes », sans oublier de nous expliquer que « Les meilleures blagues sont les blagues idiotes, le thérapeute n’est pas là pour être intelligent » (évitez la position haute*) et que « L’amnésie consiste à envoyer du matériel à l’inconscient, oublier c’est nourrir la mémoire et le retour de l’inconscient c’est l’inspiration, l’intuition, le changement, la créativité, la découverte ».

  ADDICTIONS :

COMMUNICATION :

DEUIL SOINS PALLIATIFS :  

GERONTOLOGIE :

GYNECO-OBSTETRIQUE SEXOLOGIE :

HYPNOSE :

PEDIATRIE EDUCATION :

PSYCHOLOGIE :

SCIENCES & NEUROSCIENCES :

SOMMEIL :

SYNDROME DE STRESS POST TRAUMATIQUE :

  • « Anesthésistes-réanimateurs : les motifs de réclamations des patients en 2022 ». MACSF. 26 Septembre 2023 :
    • Nous enregistrons cette année une réclamation dans le cadre de prise en charge de la douleur chronique
      Les procédures interventionnelles, parfois réalisées en cabinet, doivent répondre aux mêmes règles de bonne pratique de l’ALR au bloc opératoire, en termes d’indication, information, asepsie, traçabilité et surveillance. Il s’agit d’une nécrose cutanée surinfectée au décours d’une infiltration de Kenacort® pour névrome de Morton du pied conduisant à l’amputation du 2e orteil. 
    • Réveil peropératoire au cours d’une cure chirurgicale de hernie inguinale droite. Évocation ensuite de douleurs intenses au niveau du site opératoire. 
    • Algodystrophie au décours d’une arthroscopie d’épaule, réalisée sous AG avec bloc interscalénique, pour ténotomie du long biceps et slap lésion.
    • Syndrome de stress post-traumatique au décours de la sédation d’un patient avant réalisation d’une ALR pour arthrodèse de poignet. Injection de 3 ml d’Atracurium® (curare) à la place du Midazolam® (hypnotique), suite à une erreur de préparation et d’étiquetage de la seringue. Nécessité de séance de sophrologie et psychothérapie. (NB : le patiente s’est retrouvé consciente et paralysé…).
    • Syndrome de stress post-traumatique allégué au décours d’une anesthésie péridurale inefficace pour césarienne en urgence pour dystocie de progression fœtale.
  • « La MDMA prometteuse pour les troubles du stress post-traumatique ». Medscape. 28 septembre 2023. Associée à une thérapie d’exposition (TCC*). Malheureusement pas d’information sur une prise en charge par mouvements alternatifs.

THERAPIE :

TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ET DIETETIQUE :

RAPPEL DE COURS ET NOUVELLES TECHNIQUES :

  • Traitement de l’attaque de panique proposé par Daniel Quin* :
    • Prenez la main du patiente.
    • Enoncez rapidement une suite de chiffres en désordre.
    • Demandez-lui de les répéter.
    • Faites-lui remarquer qu’il se trompe.
    • Proposez une nouvelle suite de chiffres.
    • Etc.
    • NB : il est impossible de paniquer et de compter simultanément !
  • La balle de mousse : invitation au lâcher prise par Jérôme Bocquet*.
    • Matériel : une petite balle de mousse anti-stress.
    • Demandez au patient de serrer très fort dans sa main une balle de mousse.
    • Demandez de relâcher.
    • Faites apprécier la différence.
    • Interrogez la patient sur l’intérêt de serrer très fort en cas de danger.
    • Demandez l’autorisation de vérifier la sécurité de façon un peu étonnante.
    • Refaites serrer la main au maximum.
    • Détournez l’attention en pinçant fort l’autre main (en appuyant entre pouce et index par exemple).
    • Simultanément donnez une forte tape sur la main serrée… pour faire lâcher la balle !
    • Faites remarquer que l’on ne peut pas tout prévoir.
  • La ficelle : invitation au lâcher prise pour les parents trop présents par Jérôme Bocquet*.
    • Matériel : une ficelle ou une laisse (1.5-2 m).
    • Donnez au parent une des extrémités de la laisse et prenez l’autre.
    • Demandez au parent de vous suivre en gardant la laisse tendue.
    • Commencez à circuler dans la pièce (ou couloir, etc.) en zigzagant.
    • Accélérez progressivement et compliquez le trajet…. jusqu’à ce qu’il soit obligé de lâcher la laisse.
    • Faites observer au patient le confort ressenti après avoir lâché…
  • Comment répondre à la question : « Combien de séances seront nécessaires ? » :
    • La réponse de Jean-Claude Espinosa* : « En moins d’une séance je ne sais pas faire ».
    • La réponse d’Arnaud Bouzinac* : Il sort sa boule de cristal, la regarde et dit « Elle ne marche pas, je suis incapable de prédire quoi que ce soit ».

CONFUSION ET DETOURNEMENT D’ATTENTION :

  • Photos de Sebastian Bieniek.
  • Que risque-t-on en mangeant de la grenade ?  R : De faire toussoter.
  • Quel est le groupe préféré des vampires ? R : Le groupe sanguin.
  • Monsieur & Madame Touille ont un fils. Comment s’appelle-t-il ? R : Sacha Touille.
  • Comment appelle-t-on un dingue de pâtes ? R : Un psychopathe.
  • Pourquoi fautil amener sa voiture chérie régulièrement chez le garagiste ? R : Pour qu’elle ait une vie d’ange.
  • NB : vous remarquerez que j’applique à la lettre les conseils de Dominique Megglé* !

PRESCRIPTION DE TACHES :

  • La phrase de Proust de Dominique Megglé :

Rédigez une longue phrase contenant des suggestions* pour tous les phénomènes hypnotiques possibles, gardez-la sur votre bureau et incluez-la, plusieurs fois, dans vos premières séances d’hypnose, pour mieux cerner la personnalité hypnotique* de vos patients.

OUTILS :

  • « Start Back Screening Tool ». Un outil (en français) pour évaluer le retentissement d’une lombalgie.
  • « Le profil de compétences émotionnelles ». Utilisez gratuitement le test de Sophie Brasseur* et Moïra Mikolajczak*.
  • « Respiration en 4-7-8 » : Technique censée amener le sommeil en 1 minute :
    • Inspirez profondément par le nez en comptant jusqu’à 4 dans votre tête.
    • Retenez votre souffle et comptez jusqu’à 7 dans votre tête.
    • Expirez lentement par la bouche en comptant jusqu’à 8 dans votre tête.
    • Répétez au minimum 3 fois cette technique de respiration ou, jusqu’à ce que vous vous endormiez.
  • « Je vais me faire opérer… Alors on va t’endormir ! » Sparadrap. (1996/2020). 08 €. (20 pages). Ce guide, largement illustré, destiné à informer les enfants avant une anesthésie vient de recevoir le Prix Prescrire 2023.

VIDEOS :

VIE PROFESSIONNELLE :

CHEMINS DE TRAVERSE :

TURLUTUTU CHAPEAU POINTU :

  • « Thérapeute psychocorporelle spécialisée en mémoire cellulaire ».

VOCABULAIRE :

  • « Acrasie » : En philosophie : fait d’agir à l’encontre de son meilleur jugement (ce qui n’est pas très éloigné de la dissonance cognitive* !)
  • « Amnésie » : Perte partielle ou totale de la capacité à se souvenir des expériences ou des événements survenus au cours des dernières secondes, des derniers jours ou plus loin dans le temps (amnésie rétrograde*) ou bien après l’événement à l’origine de l’amnésie (amnésie antérograde*). Peut-être induite, volontairement ou non, par l’hypnose.
  • « Charge mentale » : Dans la vie familiale pour Nicole Brais* c’est un « travail de gestion, d’organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectif la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence », et donc principalement une charge cognitive.
  • « Coupure des émotions » : Processus pour mettre à distance et se couper d’émotions ou d’affects dont on redoute, le plus souvent inconsciemment, la perte de contrôle et/ou la souffrance qu’ils occasionnent.
  • « Désamorçage » ou « Defusing » : Technique de prise en charge des personnes qui viennent de vivre un traumatisme psychique, dans les premières heures de celui-ci (généralement effectué par les Cellules d’Urgence Médico-Psychologique*).
  • « Distorsion temporelle » : Notre perception du temps qui passe n’est pas fixe mais dépend du contexte et particulièrement du contexte émotionnel. Ce phénomène est facilement observé et utilisé en hypnose. On parle de rétraction temporelle* quand le temps semble plus court et d’expansion temporelle* quand il semble plus long.
  • « Emobot » : Robot spécialisé dans la reconnaissance des émotions humaines (étude du visage, de la gestuelle, du langage, etc.).
  • « Hortithérapie » : Thérapie par le jardinage. Définition de l’American Horticultural Therapy Association : « Utilisation des plantes et du végétal comme médiation thérapeutique sous la direction d’un professionnel formé à cette pratique pour atteindre des objectifs précis adaptés aux besoins du participant ».
  • « MESMAY » ou « MES Mouvements Alternatifs des Yeux » : Technique de « mouvements alternatifs*des yeux, libérée des rigidités de l’EMDR*, préconisée par Dominique Megglé* dans le traitement du traumatisme mental*.
  • « Méthode de la préoccupation partagée » : Méthode de prise en charge des problèmes de harcèlement scolaire, mise au point en Suède dans les années 1970 par Anatol Pikas*.
  • « Mouth taping » : Pratique censée améliorer le sommeil qui consiste à se scotcher la bouche pour se forcer à respirer par le nez. A éviter.
  • « Personnalité hypnotique » : Dominique Megglé* explique que chacun possède sa propre hiérarchie de phénomènes hypnotiques (catalepsie*, lévitation*, amnésie*, hallucination*, etc.) et en réalise certains plus facilement que d’autres.
  • « Photoshop mental » ou « Modification Hypnotique de l’Imagerie Mentale » ou « MHIM » : Technique de retraitement de la mémoire émotionnelle, proposée par Dominique Megglé* lors de la prise en charge d’un trauma mental résistant au traitement par les mouvements alternatifs.
  • « Somatic experiencing » : Thérapie des traumas et du stress inventée par Peter A. Levine* et basée principalement sur la prise en compte des ressentis corporels.
  • « Sortie de corps » ou « Out-of-body experience » ou « Décorporation » ou « Voyage astral » : Phénomène psychologique dans lequel la personne a la sensation de flotter dans les airs et de voir son propre corps de l’extérieur, souvent d’un point de vue surélevé. C’est une dissociation* intense souvent observée en cas de trauma majeur (viol, torture, etc.). Nombreuses interprétations ésotériques*…
  • « Syndrome de Cotard » ou « Délire du mort vivant » :  Syndrome délirant décrit en 1880 par Jules Cotard*, observé au cours de syndromes dépressifs graves appelés syndromes mélancoliques et dans lequel le patient a l’impression que son corps est mort ou que ses organes sont en train de se décomposer.
  • « Syndrome de la tête qui explose » : Parasomnie* caractérisée par le retentissement soudain d’un bruit fort, d’une impression d’explosion dans la tête, chez un sujet sur le point de s’endormir ou légèrement endormi.
  • « Syndrome de Stendhal » ou « Syndrome de Florence » : Ensemble de troubles psychosomatiques (accélération du rythme cardiaque, vertiges, suffocations, voire hallucinations) survenant chez certains voyageurs exposés à une œuvre d’art qui prend une signification particulière pour eux, ou à une profusion de chefs-d’œuvre en un même lieu dans un même temps.
  • « Syndrome du voyageur » : Trouble psychique que certaines personnes rencontrent lors d’un voyage qui les dépayse, les émerveille ou les déçoit beaucoup trop, au point de susciter chez elles un véritable choc. Il s’agit d’une confrontation entre les fantasmes nourris autour d’une destination et la réalité. Le syndrome de Stendhal* en fait partie.
  • « Thérapie de la cohérence » : Psychothérapie, créée par Bruce Ecker* et Laurel Hulley* dans les années 1990, qui est basée sur la théorie selon laquelle les symptômes de l’humeur , de la pensée et du comportement sont produits de manière cohérente selon les modèles mentaux actuels de la personne, dont la plupart sont implicites et inconscients.
  • « Thérapie de la reconsolidation de la mémoire » : Thérapie inventée par Alain Brunet* qui associe la prise d’un médicament bétabloquant et une psychothérapie brève pour traiter les chocs émotionnels intenses (attentats, agression, etc.).
  • « Traumatisme mental » : Terme utilisé par Dominique Megglé* pour désigner le Syndrome de Stress Post Traumatique.

CITATIONS :

«  L’absence de communication et coordination, entre les multiples intervenants des différentes disciplines, reste la cause plus fréquente de retard/défaut de diagnostic et thérapeutique entraînant souvent une perte de chance dont l’évaluation par les experts est rarement facile. »

Rapport 2022 MACSF

Une personne abusée sexuellement pendant des années va refouler ces informations afin de continuer à vivre, à se construire. Elle va mettre à distance, pour se protéger, cette partie de son vécu, ne pas l’intégrer à son histoire pour construire une identité acceptable pour elle et pour autrui. Ce mécanisme permet à la personne de se défendre de façon plus ou moins délibérée. »

Francis Eustache.

« La principale cause du bonheur chez les animaux humains est la qualité relationnelle avec l’environnement proche. »

Charles Pépin

« Le passage d’une formule négative à une formule positive est à même de modifier les attitudes et les comportements : on l’a constaté lorsque certains hôpitaux américains ont adopté l’expression « Permettre la mort naturelle » en remplacement de « Ne pas réanimer ».

En fin de vie la gravité de la situation exige du soignant qu’il écarte les acronymes et prenne le temps d’écrire clairement et en toutes lettres les consignes établies avec le patient. »

Fergus Shanahan.

« Le canal de la relation est plus immédiat que le canal du contenu : par conséquent si le contenu n’est pas cohérent avec l’émotivité exprimée par le canal de la relation, il se crée une contradiction dans la communication que le destinataire du message perçoit immédiatement.

La certitude de la vérité est la source de la pensée paranoïaque qui convertit la connaissance subjective en connaissance objective, c’est-à-dire en vérité absolue. »

Dès qu’une explication provisoire s’est insérée dans notre esprit, les informations contraires ne produiront pas des corrections mais des élaborations de cette explication. »

Emmanuella Muriana & Tiziana Verbitz

« On a beau changer de peau plusieurs fois, on reste toujours le même serpent. »

Nick Cave

« Laissons le vent travailler à l’hypnose. »

Arthur Teboul.

« Les habitudes sont une seconde nature.

Les choses qu’il faut apprendre pour les faire, c’est en les faisant que nous les apprenons. »

Aristote.

« Le souvenir du bonheur n’est plus du bonheur, le souvenir de la douleur est de la douleur encore. »

Lord Byron.

« Il n’y a pas de perception qui ne soit imprégnée de souvenirs ».

Bergson.

« Les marges, c’est ce qui relie les pages d’un livre entre elles. »

Jean-Luc Godard.

« On colle des étiquettes sur les hommes non pour les reconnaître mais pour se dispenser de les regarder ».

Gustave Thibon.

« Plus je vieillis et plus je trouve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous libèrent, et qui vous aiment d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver. »

Albert Camus.

« Le médecin voit des choses horribles, touche des choses dégoûtantes et contracte à l’occasion des maux d’autrui des chagrins personnels. »

Hippocrate.

« Quant à l’avenir, on n’a pas à le prévoir, mais à le permettre. »

Saint Exupéry.

« Mais alors, dit Alice, si le monde n’a absolument aucun sens, qui nous empêche d’en inventer un ? »

Lewis Caroll.

« De la maternelle à l’université on est enfermé dans des « bahuts », pour ensuite travailler dans des « boîtes », des petites, des « grosses boîtes », qu’on peut s’amuser aussi « en boîte » et y aller avec sa « caisse ». Sans compter les boîtes où l’on stocke les vieux en attendant la dernière boîte pour mourir. »

Pierre Rabhi.

« Claude Bernard, insiste régulièrement, et cela mérite d’être remarqué, que lorsque le cœur est affecté il agit sur le cerveau ; et le cerveau également réagit sur le cœur par l’intermédiaire du système pneumogastrique (système nerveux vague) ; ainsi, n’importe quelle stimulation entraine une réaction mutuelle entre ces deux plus importants organes du corps. »

Charles Darwin

« L’hypnose ne vaut que par ce qu’elle réassocie. »

François Roustang.

« Nous ferons de l’hypnose si c’est la bonne chose à faire. »

Milton H. Erickson

 

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium