La 90-ème chronique du Dr Bruno Blaisse.

 

 

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium 

 

PREAMBULE :

Vous trouverez en pièce jointe le «  MODE D’EMPLOI» (qui explique l’esprit de chaque rubrique et la façon de les utiliser au mieux), le dossier « QUI EST-CE ? » (Pour mieux identifier les auteurs ou intervenants cités) et le dossier « LEXIQUE  » (pour mieux définir certains termes employés). Quand un terme ou un.e auteur.e est référencé cela est signalé par le signe *.
Ces dossiers sont très incomplets et sans prétention car je les renseigne au fur et à mesure de mes lectures, n’y voyez aucun parti-pris…

EDITORIAL :

  • Evidemment ma première recommandation pour cette fin d’année c’est de vous procurer sans tarder le livre de Jean-Claude Espinosa* : « L’hypnose thérapeutique, principes et applications », livre espéré depuis des années par tous ses anciens stagiaires !
  • Mais cette fin d’année est très riche et un second ouvrage a retenu mon attention : le numéro collector de la revue Cerveau et Psycho « : « Vaincre le trauma » qui est d’une richesse exceptionnelle et qui me semble indispensable dès que l’on s’intéresse au traumatisme psychique*.
  • Enfin la revue  Science & cerveau propose un excellent article de vulgarisation : « La transe hypnotique sous l’angle des neurosciences », que je vous recommande de lire et faire lire autour de vous.
  • J’espère que malgré un contexte très chaotique vous pourrez quand-même profiter des fêtes de fin d’année et que 2026 amènera un peu plus de sérénité et d’empathie dans le monde.

HYPNOSE ET THERAPIES BREVES :

  • Le numéro 79 de Novembre 2025 (10 €) est paru.
    • « Hypnose et imagination créatrice, une poétique de l’action ». Alexandre Cupaciu* souligne l’importance de l’imagination pour l’action hypnotique.
    • « Acrophobie, externaliser pour se réassocier et retrouver le souffle ». Anne Malraux * montre la prise en charge en thérapie narrative* de cette phobie* des lieux élevés.
    • « Hypnose de spectacle et hypnose clinique, deux visages, deux finalités, une double vigilance éthique ». Fabrice Lakdja* et Gérard Ostermann* exposent les points communs et les différences entre ces deux pratiques.
    • « Quel est le premier souvenir qui vient ? » J’ai eu l’occasion d’apprécier la présence bienveillante de Michel Lamarlère* lors de ma formation en HTSMA* (devenue TLMR*) et je suis heureux de le lire dans cette revue. Dans cet article il propose grâce à cette simple question de « suivre les patients là où ils nous conduisent » et les nombreux exemples qu’il donne sont très convaincants. Merci Michel.
    • « Du divan au fauteuil, sortir de la répétition des schémas relationnels antérieurs ». Sylvie Le Pelletier-Beaufond* réfléchit à la relation thérapeute/patient, à la place de chacun et à l’importance d’exclure toute forme de répétition pour amener ce patient à sortir de sa position de « plaignant » pour redevenir acteur de sa vie.
    • « Encoprésie et caca farceur, dessine-moi ton problème ». Corinne Paillette* détaille la prise en charge d’un enfant avec des troubles de continence anale en associant l’externalisation* de la thérapie narrative* et les dessins de Joyce Mills*.
    • « L’anéjaculation, quand la panne sex-prime ». Karine Ficini* montre comment résoudre un conflit entre la tête et le pénis d’un jeune de 24 ans et leur permettre de se réassocier dans un objectif commun.
    • « Boules de couleur en chirurgie dentaire, « Elle courait dans sa tête ». Thierry Hueber* expose la prise en charge, pour soins dentaires, d’une patiente souffrant de sclérose en plaque et l’utilisation de boules un peu particulières, mais insiste aussi sur les particularités de l’association hypnose et soins dentaires.
    • « Dépression et faute, les agents doubles de la dépression. » Wilfrid Martineau* montre comment le défaut et la faute entretiennent les sentiments de culpabilité et d’infériorité et nous propose des antidotes avant de donner un exemple clinique où le cercle vicieux de la comparaison est rompu.
    • « Dépression et renoncement, mouvement de bascule et choix ». Emouvant de lire ce beau texte d’Alain Vallée*, mort bien trop tôt, qui nous explique comment recadrer* le renoncement de la personne dépressive en processus actif, voire souligner la compétence de cette personne à mettre les soignants en échec…, grâce à un questionnement subtil (dialogue d’engagement) qu’il a déjà plusieurs fois exposé dans cette revue. Une belle leçon encore une fois.
    • « Denise, son sommeil abîmé, et ses cauchemars ». Sophie Cohen* montre comment recadrer le problème en s’appuyant sur le corps.
    • « L’écho silencieux : quand le corps du thérapeute devient miroir du traumatisme ». Adrian Chaboche* nous montre comment savoir prendre le temps de s’accorder avec le patient à travers le langage des corps.

Au total :  La revue de référence.

DANS LES KIOSQUES :

  • Décembre 2025. 7.5 €.
    • « La psilocybine efficace à long terme contre la dépression ». Deux études américaines sont encourageantes même après une prise unique.
    • « Rêvasser, c’est aussi apprendre ». Thomas Andrillon* montre que le « vagabondage mental » a des effets positifs. Difficile de ne pas penser à la « page d’écriture » de Jacques Prévert* !
    • « 28 jours dans le cerveau d‘une femme ». Manon Dubol et Erika Comasco, chercheuses en neurosciences à Uppsala, expliquent le cycle de l’œstradiol et de la progestérone (450 dans une vie de femme), mais surtout leurs effets surprenants (et bien mal connus) sur le cerveau, entre amélioration des fonctions exécutives* (menstruation, ovulation) et priorité aux émotions (notamment négatives) après l’ovulation. Elles expliquent également les mécanismes de Syndrome prémenstruel* et du Trouble dysphorique prémenstruel*.
    • « L’ovulation, un boost cérébral ». Découvrez les conséquences inattendues de cette période du cycle menstruel !
    • « Une vie au rythme des hormones ». Lucie Joly* et Hugo Bottemanne* présentent les effets psychiques des trois grandes transitions de la vie des femmes (puberté, grossesse et ménopause) et les mécanismes en cause, en insistant sur le fait que ce sont principalement les variations hormonales qui ont un effet négatif sur la santé mentale.
    • « Je reçois des patientes en grande souffrance dont la parole n’est pas entendue ». Si vous ne devez lire qu’un seul article de cette revue lisez ce plaidoyer de Francesco-Bianchi-Demicheli* pour la prise en charge correcte du syndrome prémenstruel* et surtout du trouble dysphorique prémenstruel*. Il en explique les mécanismes (et détruit les fausses croyances) avant de proposer des techniques sérieuses pour prendre en charge la souffrance de ces femmes. Comme le répète obstinément Dominique Megglé* : « La validation est LE traitement de la souffrance ».
    • « Le bonheur est de regarder par la fenêtre ». Eloge de la rêverie et du vagabondage mental par Christophe André*. Offrez-vous régulièrement le plaisir de regarder l’horizon.
    • « Santé mentale, comment se repérer dans la jungle de la désinformation ? » Quelques repères : De quoi parle-t-on (trouble psychiatrique, mal être, etc.) ; qui s’exprime (psychologue, pseudo thérapeute, etc.) pourquoi me donne-t-on cette information (éducation thérapeutique, promotion commerciale, etc.) ; comment l’information est-elle traitée (danger des simplifications abusives) ? Et pour finir mise en garde concernant les réseaux sociaux.
    • « Emotions hydrauliques : stop à la surpression ! » Nathalie Rapoport-Hubschman* nous explique que : « Ce qui agit sur l’émotion, ce n’est pas un mécanisme de décharge, mais la prise de conscience et le processus de mise en mots » et nous invite à écrire régulièrement nos émotions. Ah le journal intime !
    • « Comment ruminer intelligemment ». Yves-Alexandre Thalmann* considère que les ruminations* sont en fait un « avantage adaptatif », à condition d’en tirer parti intelligemment et nous explique comment y arriver, notamment en les réorientant vers la recherche de solutions grâce à la pensée divergente*.
    • « Nous vivons dans la même société mais plus dans le même monde ». Dans cet entretien, à propos de la sortie de son nouveau livre, Gérald Bronner* explique que de tout temps l’homme a voulu imposer ses désirs au réel (immortalité, etc.) mais qu’à présent les progrès de la technologie (IA*, deep fake*) brouillent la frontière entre le réel et la fiction. Seul rempart : le raisonnement scientifique, la rationalité, attaqués de toute part, qu’il va falloir défendre vigoureusement.

Au total : Un numéro important pour la connaissance des répercussions des cycles hormonaux sur la vie psychique des femmes avec un article particulièrement intéressant de Francesco Bianchi-Demicheli*.

  • Cerveau & Psycho. Janvier 2026. 7.5 €.
    • Vient de paraître avec un dossier consacré au bruit.
    • Je vous en parle dans les prochaines infos.
  • Pep’S. Novembre 2025. 3.95 €.
    • « Stop à la douleur ! » Un dossier de 10 pages.
      • « Bien utiliser le antalgiques ». Les conseils de base.
      • « Arthrose, sciatique, trop d’idées reçues sur la douleur ! » Des conseils pertinents.
      • « Migraine, agir vite ! » Article correct mais certaines solutions (TENS*) ne sont toujours pas remboursées et d’autres (« Nerivio ») pas encore disponibles. Brève évocation de l’acupuncture*, de la relaxation et de la méditation*, mais rien sur l’hypnose.
      • « Douleurs neuropathiques, ce qui est efficace, ou pas ». Nadine Attal* passe en revue les différentes options (dont l’hypnose) qui marchent et celles qui ne marchent pas (CBD*).

Au total : Correct mais rien de nouveau.

  • Le Un. 19 11 2025. 3.5 €.
    • Un numéro consacré à « La bataille de l’attention ».
    • « Au cœur du cerveau, les différentes formes de l’attention ». Jean-Philippe Lachaux* décrit les interactions entre système exécutif*, système pré-attentif* et circuit de la récompense*, puis aborde le sujet des écrans : « L’hypothèse prévaut que les écrans provoquent une surstimulation des processus d’attention automatique et du circuit de la récompense et entraînent, dans le même temps, un affaiblissement des zones de contrôle, de concentration et de réflexion. » Enfin il plaide pour l’éducation aux techniques de microrésistance.
    • « Addicts aux écrans : une réunion chez les « anonymes ». Entre « prière de la sérénité » et appels à la spiritualité une visite surprenante auprès d’addicts sévères avec l’éclairage de Jacques Besson*.
    • « Le flow, un sommet de concentration ». L’alpiniste Benjamin Védrines donne une illustration très claire du flow*
    • « L’attention est la lampe torche dont la vie nous a dotés ». Dans cet entretien passionnant le philosophe Baptiste Morizot* analyse la différence entre attention et concentration, entre « visée attentionnelle » et « présence » avant d’expliquer comment avec la captologie* les plateformes et les algorithmes entretiennent un état hypnotique permanent aboutissant à l’hypnocratie*. Pour résister il suggère la position du « rêveur lucide », l’éducation et la méditation*.

Au total :  Un numéro intéressant.

  • . Novembre 2025. 6.65 €.
    • « Kama muta, une nouvelle émotion identifiée par un chercheur ! » Un concept décrit par Alan Page Fiske*qui jouerait un rôle social.
    • « Les effets dévastateurs des réseaux sociaux sur le cerveau des adolescents ». Hypersensibilité cérébrale à l’anticipation des récompenses et des punitions sociales. La maturation cérébrale n’est terminée que vers 25 ans…
    • « Déconnexion, pourquoi est-il important pour votre cerveau de faire des breaks ? » Francis Eustache* explique que des phases de repos sont indispensables pour la mémoire, l’attention et la santé mentale. L’hyperconnexion perturbe la qualité du sommeil, augmente le stress et fragment l’attention.  Il termine en proposant des consignes simples.
    • « Méditation, ce que révèle l’imagerie cérébrale ! » Un article très complet sur méditation et neurosciences.
    • « La transe hypnotique sous l’angle des neurosciences ». Excellent article de vulgarisation assez détaillé (07 pages) qui aborde une grande partie des domaines couverts par notre spécialité : étude des mécanismes de la conscience (expérience de surdité hypnotique d’Estéban Munoz-Musat*, Jean-Marc Benhaïem* et Lionel Naccache* en 2022), douleur, stress, hypnosédation*, autohypnose*, association aux TCC*, masques de réalité virtuelle, neurochirurgie, etc. Un seul regret : l’encart sur l’autohypnose* est trop succinct et risque de décourager les lecteur.trice.s.
    • « Quand nos biais cognitifs se confondent avec l’intuition ». Présentation de trois biais cognitifs* par une « coach de vie intuitive » !

Au total : Un excellent article sur l’hypnose que je vous conseille de lire et faire lire.

  • Science & Vie. Décembre 2025. 5.10 €.
    • « Faire l’autruche, tout commence dès l’enfance ». Et plus précisément à partir de 07 ans, l’âge de raison est aussi celui de la sélection et de l’évitement des confrontations perturbantes comme l’explique Radhika Santhanagopalan* avec une expérience très instructive qui montre un mécanisme proche du biais de confirmation* et dont une des fonctions est peut-être de fournir une autodéfense émotionnelle pour préserver notre identité personnelle. Pour ma part j’ai immédiatement pensé aux débuts de l’épidémie de SIDA et à ces personnes qui refusaient de faire le test et préféraient rester dans l’ignorance et ne rien changer à leur vie sexuelle et leur espoir de longue vie. Ceci dit à cette époque il n’y avait aucun traitement… ce qui n’est pas le cas par exemple pour le retard pris à montrer à son médecin une masse du sein ! « La première étape, pour ne pas faire l’autruche, c’est de se rendre compte qu’on le fait. »

Au total : Un article intéressant qui ne suffit pas à justifier l’achat.

  • Epsilon. Décembre 2025. 5.9 €.
    • « Les berceuses ne sont pas universelles ». Manvir Singh* remet en question l’hypothèse d’une pratique universelle et pointe le rôle de la transmission culturelle.
    • « Le casse-tête des anxiolytiques ».  Un tableau complet qui pointe particulièrement les risques des benzodiazépines.
    • « La neuroscience du désir ». Un dossier de 12 pages très intéressant. Rôle de la moelle épinière, de l’hypothalamus, différence entre rats et souris, historique (mouvement) des recherches universitaires, etc. Mais attention les recherches sur les animaux ne sont pas directement extrapolables aux humain.e.s.

Au total : Un article intéressant sur neurosciences et sexualité.

  • Cerveau & Psycho numéro collector. Décembre 2025. 13.9 €. (122 pages). « Vaincre le trauma ».
    • Un numéro passionnant consacré aux différents aspects du trauma psychique* et à sa prise en charge avec des contributions de très haut niveau mais toujours accessibles.
    • « La mécanique du traumatisme psychique ». René Garcia* nous offre en introduction un article très clair et très détaillé sur ces mécanismes complexes où le cortex préfrontal ventromédian* joue un rôle central.
    • « Pour les victimes, impossible d’oublier ». Lionel Naccache* montre que les mécanismes d’« oubli volontaire » sont altérés dans le Syndrome de Stress Post Traumatique*.
    • « Comment le trauma traverse les générations ». Si vous ne connaissez pas les travaux sur le rôle de l’épigénétique* dans la transmission des traumatismes entre parents et enfants (dès la grossesse) et toutes ses implications vous allez adorer cet article de Rachel Yehuda* particulièrement clair et au fait des dernières études.
    • « La mémoire traumatique est-elle fiable ? » L’utilisation de l’IA* et de l’IRM* pour tenter d’éclaircir un débat sut l’amnésie dissociative* qui divise chercheurs et psychothérapeutes.
    • « Bouger les yeux pour affronter le passé ». Cet excellent article décrit et explique les mécanismes (encore imparfaitement compris) de la prise en charge des traumatismes psychiques par les mouvements alternatifs* dont l’efficacité est maintenant bien établie.
    • « Chagrin d’amour, une pilule pour oublier ? » Sous ce titre provocateur Gérard Lopez* rappelle les travaux d’Alain Brunet* sur l’association psychothérapie et médicaments psychotropes (propanolol) dans la thérapie de reconsolidation de la mémoire*.
    • « Ecstasy, du contexte festif au protocole médical ». Jennifer M. Mitchell* présente les pistes thérapeutiques très prometteuses concernant l’association psychothérapie-MDMA* mais surtout les énormes difficultés rencontrées pour mener à bien ces études.
    • « Ecrire pour sortir du trauma ». J’ai souvent référencé dans mes INFOS le travail de Nayla Chidiac* sur les vertus thérapeutiques de l’écriture et je vous conseille particulièrement ce magnifique article où elle expose parfaitement sa méthode de travail.
    • « L’oubli volontaire, une voie vers l’apaisement ? » Article sur les travaux de Michael Anderson* concernant les capacités de certain.es patient.e.s à oublier des souvenirs et les perspectives thérapeutiques offertes.
    • « Peut-on sortir renforcé d’un trauma ? » Steve Taylor* expose le concept de croissance post traumatique* et ses différences avec la résilience*.
    • « Croissance post-traumatique, vous avez droit à une seconde vie ». Même thème éclairé cette fois par Scott Barry Kaufman*.
    • « Chacun peut trouver un sens aux coups du sort ». Entretien avec Nelly Goutaudier* sur la croissance post-traumatique*.
    • « La parole aide à cicatriser les blessures ». Lisez absolument cet entretien avec Boris Cyrulnik*, même si vous n’êtes pas un.e spécialiste du trauma psychique* il vous permettra, si besoin d’apporter correctement les premiers soins à une personne victime d’un traumatisme psychique*, ne serait-ce qu’en restant près d’elle pour la rassurer et en n’essayant pas de la faire parler avant qu’elle en soit capable (cela peut aggraver le traumatisme !). Boris Cyrulnik* explique magnifiquement les mécanismes du trauma psychique* (y compris la composante génétique) et souligne l’importance des niches sensorielles*, particulièrement dans la période entre la 27 ème semaine de grossesse et le 20 ème mois de vie (parole). Il décrit parfaitement les mécanismes de l’« agonie psychique », l’importance de la parole (au bon moment) et du récit collectif cohérent avec le vécu des victimes et de l’absence de déni sociétal.   
    • « Pour une approche transdisciplinaire du traumatisme ». L’Université Paris Cité montre la multiplicité des équipes et des approches thérapeutiques mises en œuvre en son sein.

Au total Un numéro de référence à conserver dans sa bibliothèque.

NOTES DE LECTURE :

  • « L’hypnose thérapeutique, principes et applications ». Jean-Claude Espinosa. Ed ESF Sciences humaines. (2025). 24 €. (190 pages).
    • Enfin !
    • Ce livre j’ai vraiment cru que je ne le lirais jamais… mais Jean-Claude Espinosa* a eu la bonne idée de profiter de l’arrêt de sa carrière d’enseignant pour mettre en forme ce fameux polycopié que, comme beaucoup de ses très nombreux élèves, j’ai gardé religieusement et lourdement annoté.
    • Evidemment j’ai été ému en lisant ce texte où j’ai retrouvé souvent mot pour mot des souvenirs encore très vivaces de cet enseignement qui a profondément changé ma vie, mais surtout j’ai été stupéfait de voir à quel point mes propres formations comme enseignant en hypnoanalgésie* sont profondément imprégnées de cette pensée.
    • Alors oui, si vous avez suivi l’enseignement de Jean-Claude vous n’hésiterez pas à acquérir rapidement cet ouvrage qui synthétise si bien son enseignement et si vous ne le connaissez pas encore vous allez découvrir un pédagogue hors pair qui sait transmettre très simplement les bases de l’hypnose médicale tout en offrant un texte dont chaque relecture montre l’incroyable richesse au fur et à mesure de notre progression.
    • Jean-Claude est connu pour être un spécialiste des contes thérapeutiques et je vous recommande particulièrement le chapitre qu’il leur consacre tant il est riche et éclairant.
    • Enseigner c’est planter des graines et ce livre en contient tant que je ne suis pas sûr de les avoir encore toutes découvertes et correctement arrosées, à vous de voir lesquelles vous ferez pousser en priorité !

Au total :  Le livre de base que j’attendais, merci Jean-Claude pour ce beau cadeau de Noël.

PARU, PAS LU :

« L’écriture qui guérit ». Nayla Chidiac. Ed Odile Jacob. (2025). 23.90 €. (288 pages).

THEATRE TELEVISION FILMS SPECTACLES EXPOSITIONS :

  • « Vie privée ». Film de Rebecca Zlotowski. (2025). Psychiatre, psychanalyste ou hypnothérapeute fuyez ce film délirant où j’ai beaucoup ri devant autant d’absurdités et d’idées reçues.

ADDICTIONS :

COMMUNICATION :

DEUIL SOINS PALLIATIFS :   

DOULEUR :

GERONTOLOGIE :

GYNECO-OBSTETRIQUE :

HYPNOSE :

PEDIATRIE EDUCATION :

PSYCHOLOGIE PSYCHIATRIE PHILOSOPHIE :

SCIENCES & NEUROSCIENCES :

SEXOLOGIE :

SOMMEIL :

THERAPIE :

TRAUMA PSYCHIQUE :

TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ET DIETETIQUE :

CONFUSION ET DETOURNEMENT D’ATTENTION :

  • « Vous n’allez tout de même pas céder à la tentation de ne pas vouloir renoncer à votre refus de renoncement ! » (Muhuc*)
  • « Je sais, ce n’est pas le ton qui fait la musique, d’accord, mais le saumon non plus ». (Stefano Colombo*).

VIDEOS :

VIE PROFESSIONNELLE :

TURLUTUTU CHAPEAU POINTU :

VOCABULAIRE :

  • « Amnésie dissociative » ou « Amnésie traumatique » ou « Amnésie psychogène » : Amnésie rétrograde* induite par un traumatisme ou un stress, résultant en une incapacité à se souvenir d’informations personnelles importantes. Se retrouve par exemple dans les SSPT* et correspond à un mécanisme de défense primitif (activation vagale dorsale).
  • « Croissance post traumatique » : Aptitude d’un individu à dépasser ses anciennes limites après un drame de la vie (attentat, viol, accident, maladie, deuil), pour devenir une personne plus pleine, plus apte et plus vivante. Concept développé par Stephen Joseph*, Richard Tedeschi* et Lawrence Calhoun*.
  • « Hypervigilance » : Etat de vigilance accrue accompagné d’un comportement visant à prévenir les dangers. Symptôme retrouvé notamment dans le SSPT*.
  • « Hypnosédation » : Association entre hypnose, sédation intraveineuse (à très faibles doses) et anesthésie locale.
  • « Niche sensorielle » : Concept utilisé par Boris Cyrulnik* qui correspond à la familiarité de l’environnement du bébé, matériel, mais surtout humain et qu’il perçoit par essentiellement ses sens (les odeurs, les sons, le portage …). Une des premières niches sensorielles de l’enfant sont donc ses parents !
  • « Réminiscence » : Retour à l’esprit d’un souvenir non identifié comme tel (vécu au présent). Symptôme retrouvé par exemple dans le SSPT*.
  • « Résilience » : En psychologie : processus ou ensemble de processus psychiques dynamiques d’adaptation réussie dans des situations d’adversité, résultant d’une combinaison interactive de facteurs individuels (y compris génétiques), familiaux, sociaux, environnementaux et culturels qui permettent à un individu affecté par un traumatisme de prendre acte de l’événement traumatique de manière à ne pas, ou plus, vivre dans le malheur et à se reconstruire d’une façon socialement acceptable. Fait pour un individu de reprendre un nouveau développement après un traumatisme psychique* (attentat, viol, accident, maladie, deuil, etc.). Terme introduit initialement par John Bowlby* dans sa théorie de l’attachement* puis développé par Boris Cyrulnik* à la fin des années 1990. En physique : capacité d’un matériau à absorber l’énergie d’un choc en se déformant
  • « Syndrome Post Traumatique » ou « SSPT » ou « Syndrome de Stress Post Traumatique » : Trouble psychiatrique survenant après un traumatisme grave (subi ou observé) consécutif à une situation durant laquelle l’intégrité physique ou psychologique du patient, ou celle de son entourage, a été menacée ou effectivement atteinte (notamment en cas de tortureviol, accident grave, mort violente, maltraitance, négligence de soins de la petite enfance, manipulation, agression, maladie grave, naissance, guerreattentat, accouchement,etc.) et où le patient a vécu une situation d’impuissance, ses capacités de réaction ayant été dépassées. Il associe généralement une hypervigilance, des réminiscences* et des conduites d’évitement. Son traitement de référence est l’utilisation des « mouvements alternatifs* »
  • « Trauma psychique » : Expérience soudaine et intense provoquée par un danger, source de menace pour la vie de la personne sans que celle-ci puisse y échapper ou qu’il ait autour d’elle des moyens suffisants pour y faire face. Il existe aussi une forme plus insidieuse faite de traumatismes répétés (brimades, humiliations, etc.) au cours de l’enfance.

CITATIONS :

« L’hypnose n’est pas un dispositif contraignant mais une ouverture vers le possible. »

Gérard Ostermann

« Ce qui ne se pense pas s’imagine ; ce qui ne s’imagine pas ne se fait pas. »

Vladimir Jankélévitch.

« Il n’y a aucune échelle de mesure qui détermine la bonne hauteur à laquelle on se tient vis-à-vis des autres. Quand la culpabilité n’est pas féconde, c’est-à-dire qu’elle ne permet ni le changement, ni l’ouverture à l’autre, elle facilite simplement le retrait et la déresponsabilisation sous couvert d’une condamnation fantasmatique. Quand l’humilité apparente est excessive, elle construit un sentiment d’infériorité qui autorise le renoncement et l’abandon.

Wilfrid Martineau.

« Renonçons aux épines de notre savoir pour laisser éclore les fleurs du savoir du patient ».

Stefano Colombo

« Dans l’hypnose, l’absence de question directe devient parfois un abri. »

Adrian Chaboche.

« L’attention est la torche dont la vie nous a dotés pour favoriser ce qu’on estime important et s’orienter dans l’océan de l’expérience .
Il existe une dimension de la pensée et de l’attention humaine qui est silencieuse et qui capte les choses en les observant sans les comprendre, sans les juger.Nous sommes des mammifères sociaux, voués à aimer et à être aimés. Donc ce qui est important, ce qui mérite notre attention, la plupart du temps, ce sont les autres !

Baptiste Morizot

« Le cerveau n’est pas une machine inépuisable. Il a besoin de temps de relâche pour trier les informations, consolider les souvenirs et stimuler la créativité. »

Francis Eustache

« La guerre, ce n’est pas seulement la destruction des corps et des villes : c’est aussi celle de la pensée. La poésie est aussi un abri. Elle mobilise les cinq sens et crée une bulle protectrice et permet d’exprimer autrement ce que l’on ne peut pas dire. Ecrire c’est mettre de l’ordre dans le chaos. Une façon de passer de l’état passif à l’état actif. »

Nayla Chidiac

« Quand on ne peut plus changer une situation, on est mis au défi de se changer soi-même. »

Viktor Frankl

« Ce qu’on ne peut pas dire, il ne faut surtout pas le taire, mais l’écrire. »

Jacques Derrida

« A dommage physique équivalent, les évènements d’origine humaine, comme un viol ou un attentat, sont plus à risque d’entraîner le développement de troubles psychiques que ceux d’origine naturelle. L’absence de sens à l’agression subie est très marquante. ».

Cédric Lemogne

 

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium