La 86-ème chronique du Dr Bruno Blaisse.

 

 

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium 

 

PREAMBULE :

Vous trouverez en pièce jointe le « MODE D’EMPLOI» (qui explique l’esprit de chaque rubrique et la façon de les utiliser au mieux), le dossier « QUI EST-CE » (Pour mieux identifier les auteurs ou intervenants cités) et le dossier « LEXIQUE » (pour mieux définir certains termes employés). Quand un terme ou un.e auteur.e est référencé cela est signalé par le signe *.

Ces dossiers sont très incomplets et sans prétention car je les renseigne au fur et à mesure de mes lectures, n’y voyez aucun parti-pris…

EDITORIAL :

Décidemment la revue Hypnose et Thérapies Brèves nous gâte avant les vacances : un numéro spécial sur les troubles psychosomatiques* mais aussi un numéro sur les TOC* et un colloque sur les peurs ce week-end… Sans oublier le colloque « Soigner les troubles psychosomatiques », de mars 2025, dont j’espère faire le compte-rendu bientôt…

Bonnes lectures.

HYPNOSE ET THERAPIES BREVES :

  • « Soigner les troubles psychosomatiques ». HS n° 19. Ed Metawalk. Avril 2025. 22 €.
    • « Le pouvoir de l’eczéma » : A partir du cas d’un enfant de 4 ans et demi Virginie Bardot* montre comment une approche utilisant la TLMR* permet de décentrer le système familial du « symptôme » pour lequel l’enfant est amené en consultation et conclut qu’ « Un des facteurs principaux d’amélioration des symptômes psychosomatiques chez l’enfant est la capacité des parents à prendre appui sur le scénario imaginaire construit par l’enfant pour dissocier enfant et problème et retrouver son rôle de « caregiver », cette capacité à prendre soin de façon inconditionnelle. »
    • « Psoriasis géant ». Stéphane Roy* présente la notion de pensée opératoire*, centrale en psychosomatique, puis présente un cas clinique pris en charge en TLMR* et montre comment la réapparition d’une pensée symbolique* permet à la patiente de retisser les liens qui lui permettront de s’autoriser à sortir de l’emprise du problème. 
    • Psychosomatique et dermatologie ». Après avoir expliqué à quel point la peau est un organe de relation Véronique Bonnet* présente deux cas cliniques.
    • « Maux de tête et désir de perfection ». Eric Bardot* nous offre le détail de la prise en charge en TLMR* d’une patiente venue consulter pour des maux de tête qui apprendra progressivement à dire non… en retrouvant des liens sécures et se souviendra des conseils de sa grand-mère : « Une fleur ne s’excuse pas de fleurir, elle ne demande pas la permission d’exister » ou « Ce n’est pas en te rendant malade que tu rendras les autres plus heureux. »
    • « La controverse de médecine psychosomatique ». Gérard Ostermann* présente l’apparition de la médecine psychosomatique et les controverses qui ont suivi.
    • « Jean Benjamin Stora et la psychosomatique intégrative ». Entretien de haut niveau entre Gérard Ostermann* et Jean Benjamin Stora*sur l’histoire de la psychosomatique intégrative*
    • « La psychosomatique, un phénomène hypnotique protecteur ». Gérald Brassine* explique tout d’abord la notion de Protections dissociatives* , puis présente un cas de polyarthrite rhumatoïde pour illustrer le fait que les manifestations sensorielles prennent la place des émotions refoulées. A remarquer son approche très directive (et très Ericksonienne) en hypnose profonde : « Si votre conscient est d’accord et que votre inconscient est également d’accord et que votre conscient a confiance en moi et que votre inconscient a confiance en moi, alors vous irez en hypnose profonde, vous me raconterez les causes de cette maladie et vous oublierez ensuite ce que vous m’aurez confié, une fois la transe terminée. Par la suite, et hors hypnose, j’orienterai vos associations conscientes pour vous permettre de retrouver -éventuellement- le contenu et ce uniquement si cela vous convient. » Il présente ensuite l’utilisation de la PTR* dans la prise en charge d’un cas d’épilepsie, révélant progressivement de multiples traumatismes psychiques lourds : « Les SSPT sont la conséquence, non pas de l’agression en tant que telle, mais de son enregistrement mnésique et de l’évitement hypnotique involontaire de celui-ci au moyen des Protections dissociatives. »
    • « Honte et brûlures du cou ». Mady Faucoup* présente deux cas cliniques où la honte joue un rôle important.
    • « Ostéopathie et psychosomatique ». Pierre Pétillot* explique très bien la « double casquette » des professionnels de santé pratiquant l’hypnose et la nécessité de bien préciser les deux champs d’intervention. Il présente ensuite deux cas cliniques : algoneurodystrophie* et douleurs abdominales.
    • « Quand la douleur devient l’identité ». Marie-Anne Jolly* parle du lien unique à la douleur et du choix à faire : assumer ce lien ou développer un lien différent. Elle présente ensuite un cas clinique.
    • « Trouble fonctionnel intestinal et syndrome anxiodépressif ». Stéphane Radoykov* donne un exemple de sa technique de prise en charge utilisant un signaling* sophistiqué (apprise avec Dabney Ewin*) et, au passage, présente une technique de lâcher prise (apprise avec Gustave Brosseau*).
    • « Asthme et créativité ». Pierre Krivits* montre l’étendue de l’usage du VAKOG* et son association aux processus mémoriels dans l’œuvre de Marcel Proust*.
    • « L’hypnose thérapeutique, de quoi parle-t-on ? » Long entretien entre Eric Bardot*, Julien Betbèze* et Stéphane Roy* autour de plusieurs notions :  liberté du patient pendant la transe*, transe d’observation*, position de non savoir du thérapeute, etc. Une profonde réflexion sur notre pratique à ne pas manquer.

Au total : Un excellent numéro pour découvrir la prise en charge des troubles psychosomatiques*.

  • Le numéro 77 de la revue est paru avec un dossier sur les TOC*, je vous en parle le mois prochain.

DANS LES KIOSQUES :

  • Rebelle santé. Avril 2025. 4.9 €.
    • « Des champignons qui « font rire » et qui soignent. Aline Mercan* fait une description tout à fait intéressante, et sans parti-pris, des usages thérapeutiques de la psilocybine* avec une bonne présentation du déroulement d’une séance. Un bon article de vulgarisation.
    • « La gemmothérapie ». Pseudoscience*.
    • « Le psychodrame ». Je ne connais pas cette pratique, mais j’ai trouvé la présentation d’Anna Pitchouguina* très claire et très intéressante.
    • « Kiki et les souris à trompette ». J’aime toujours autant les textes et dessins de Nicolas Gilsoul, d’autant plus que cette fois il nous parle (entre autres) d’une sympathique vedette pyrénéenne, précieux indicateur de la pureté de l’eau des ruisseaux : le desman !

Au total : Deux articles de vulgarisation intéressants et pas mal de textes beaucoup moins fiables…

  • Epsilon. Mai 2025. 5.9 €.
    • « Phylogénétique des monstres ». Un article très intéressant sur des études qui utilisent l’IA* pour chercher l’origine des contes* et des mythes* et leurs variantes à travers les millénaires. J’ai été surpris de découvrir que le dragon était à l’origine associé à la peur de l’eau… et j’ai bien apprécié le chapitre sur les amazones et le matriarcat* primitif.

Au total : Une bonne lecture si vous vous intéressez aux contes et au mythes.

  • Cerveau & Psycho. Mai 2025. 7.5 €.
    • « Les récepteurs cannabinoïdes, facteurs de résilience ? » Il semble bien que ce soit le cas.
    • « Les fœtus reconnaissent les visages ». Une étude surprenante qui nous incite à communiquer avec les fœtus.
    • « Pensées en boucle : et si c’était le manque de sommeil ? » Un bon sommeil est fondamental pour une bonne santé mentale, toutes les études le confirment, et chaque année la durée de sommeil des actifs rétrécit… 
    • « La « continuité de soi » passeport pour le bien-être ». Présentation du concept (qui représente la cohérence entre notre passé, notre présent et notre futur), analyse des conséquence de ses variations, mais aussi présentation des expériences visant à le renforcer, notamment les conversations avec son « soi futur ». « La continuité de soi nous permet de comprendre d’où nous venons et où nous allons. Elle nous donne une direction, un but et une identité. » (Corinna Löckenhoff*).
    • Notre soi est en construction permanente ». Long entretien avec Pascale Piolino* qui présente les trois composantes du soi : explicite (autobiographique), de travail  (exécutif) et minimal (perceptions corporelles), avec leurs âges de mise en place, et explique que l’ « On « devient » soi, en changeant tout en restant le même. » Elle détaille ensuite le rôle de la mémoire et de la projection dans le futur, mais aussi l’importance du principe de cohérence (continuité passé-présent-futur) et du principe de réalité (notre mémoire n’est pas infaillible) pour l’élaboration du « soi désirable » ou « soi idéal » et de l’intérêt de revisiter le passé pour éclairer ce qui peut être l’avenir tout en redonnant un fil narratif à sa vie. Enfin elle insiste sur l’importance du pic de réminiscence* (souvenirs de la période de vie entre ses 15 et 30 ans), notamment dans la prise en charge des troubles de la mémoire des personnes âgées.
    • « Cœur et artères : les bénéfices de l’autocompassion ».  Les liens entre autocompassion* et VFC*, avec un mode d’emploi pour la pratiquer facilement.
    • « Rêves productions », la petite fabrique onirique ». Perrine Ruby* donne un avis mitigé sur la minisérie, en forme de faux documentaire, développée à la suite des films « Vice Versa », et signale notamment sa réticence quant à la mode des rêves lucides*.
    • « La transe possède un pouvoir thérapeutique inexploré ». Présentation des études sur la Transe Cognitive Auto Induite*, développée par Corinne Sembrun*.

Au total : Une bonne lecture pour les étudiants en psychologie.

  • Science & Cerveau. Février 2025. 6.95 €.
    • « Certains de nos souvenirs ne sont pas stockés dans le cerveau ! » Les cellules du corps ont une mémoire sensible à l’effet de l’espacement* !
    • « Rumination mentale : des réseaux cérébraux identifiés chez le jeune adulte ». Une étude de Jean-Luc Martinot*a permis d’associer deux ou trois réseaux cérébraux spécifiques à chacun des trois types de rumination* : réflexive (recherche de solution à un problème), soucieuse (situations complexes ou conflictuelles avec difficultés pour prendre du recul) ou dépressives (pensées noires répétitives).
    • « La psilocybine provoque des changements durables dans le cerveau ». Jusqu’à plusieurs semaines.
    • « Nomophobie : l’anxiété liée aux smartphones explose chez les jeunes ! » Jusqu‘à 43 % des étudiants sont affectés!
    • « IA : mieux comprendre la prise de décision grâce… aux neurones artificiels ! » L’importance de l’adaptation à l’incertitude.
    • « Séparation des parents : quel impact sur la réussite sociale des enfants ? » Variable suivant l’âge, le sexe et le type de garde.
    • « Cerveau et émotions : nouvelles révélations ! »
      • « Neuro-anatomie des émotions ! » Amygdale*, striatum*, insula*, astrocytes*, cortex cingulaire*, etc. mais surtout interconnections… Maxime Bertoux* explique que « Nos connaissances conceptuelles et notre connaissance du langage ont un rôle déterminant dans la manière dont nous percevons les émotions. »
      • « Les émotions… en questions ! » 8 questions et leurs réponses.
      • Cerveau et émotions : le top 5 des dernières publications scientifiques ! » Delphine Oudiette* et le rôle du sommeil sur les émotions, Pierre Gagnepain* et les processus d’inhibition dans le SSPT*, émotions et détection de la maladie de Parkinson, Anne Kastner* et la barrière hémato-encéphalique, Han Chanté et le circuit de contrôle de la respiration.
    • « Dépression et nutrition : les dernières avancées de la recherche. Un article de 10 pages que je n’ai pas encore lu.
    • « Comment rendre demain le neurofeedback plus efficace ? » Dans cet article Claire Cury* présente le principe de fonctionnement du neurofeedback*, mais surtout les problèmes qui diminuent son efficacité (manque de protocole standardisé, difficulté de concentration, manque d’adaptation des exercices, etc.). Elle explique ensuite comment l’utilisation de l’eye tracking* et de la conductance cutanée* va permettre d’améliorer la fiabilité et de personnaliser les exercices permettant d’espérer une meilleure prise en charge du « brouillard mental post-chimiothérapie, du TDAH*, de la rééducation motrice, etc.

Au total : Une revue chère mais avec de bons articles de vulgarisation en neurosciences. Amusant de trouver une revue qui utilise le point d’exclamation encore plus que moi !

  • Philosophie magazine. Mai 2025. 6.9 €.
    • « L’IA est un outil d’une puissance extraordinaire pour construire des concepts ». Long entretien dans lequel le philosophe italien Andrea Colamedici* explique la genèse de son livre « Hypnocratie » (publié sous le pseudonyme de Jianwei Xun*) et notamment comment il a collaboré avec plusieurs IA* pour le rédiger : il considère que Xun* est un « collectif formé d’une intelligence humaine et plusieurs machines ». A comparer avec l’entretien de Sylvie Chokron* dans le numéro de Mai 2025 de la revue Sciences Humaines…
    • « Dois-je me sentir coupable d’être heureuse dans un monde qui va mal ? » Charles Pépin* conseille de sortir de sa bulle, de ne pas rester dans l’évitement et de lutter contre l’idée de son impuissance en agissant à son niveau comme le colibri cher à Pierre Rabhi* qui « fait sa part » contre l’incendie. Une lecture à proposer à vos patient.e.s souffrant d’éco-anxiéte*par exemple !
    • « Rétablissement pénitentiaire : 24 heures avec l’équipe mobile transitionnelle de Lille ». Reportage sur une équipe de soignants qui accompagne les personnes incarcérées atteintes de troubles psychiatriques sévères après leur libération dans une optique de soins et de soutien vers l’autonomie.
    • « Fautes de mieux ». Dans le dossier consacré à « Peut-on réparer ses erreurs ? », Charles Pépin* donne plusieurs exemples d’ « erreurs » et analyse leurs motivations et conséquences. Entre philosophie et thérapie !

Au total : Si vous vous intéressez à l’IA* lisez l’entretien avec Andrea Colamedici*.

  • Sciences Humaines. Mai 2025. 6.9 €.  
    • « L’intelligence humaine repose sur la subjectivité ». Sylvie Chokron* présente son dernier livre et explique qu’elle pense que : « La découverte selon laquelle notre perception n’est pas une photographie du monde extérieur, mais une construction de toutes pièces, échafaudée par notre cerveau et que nous ne percevons que ce que nous avons déjà appris à percevoir est une découverte majeure. » Pour elle actuellement l’IA* n’est pas vraiment une menace en ce qu’elle n’imite que nos processus conscients et reste donc très limitée. Elle rappelle que « Notre mémoire est une construction, pas un espace neutre et objectif de stockage » et plaide pour préserver la subjectivité, la curiosité, l’humour…
    • « L’enfantisme, la nouvelle cause des enfants ». Repenser la posture de l’adulte ?
    • « Pourquoi avons-nous besoin de récits ? Un dossier de 27 pages. Mythes*, contes*, religions, histoire, témoignages, journaux intimes, propagande, utopies, dystopies, story telling*, etc.

Au total : Si vous intéressez à la notion de récit, pourquoi pas ?

  • Tout savoir. Mai 2025. 7.99 €.
    • « Incroyables illusions ». Un numéro consacré aux illusions de tous types.
    • Je vous ai déjà signalé des ouvrages de ce genre avec de meilleures illustrations, mais celui-ci est très complet (explications scientifiques, exemples, travaux manuels, etc.) et m’a bien plu malgré son prix.

Au total : Pour vos enfants ou pour le coffre de distractions pédiatriques !

PARU, PAS LU :

THEATRE TELEVISION FILMS SPECTACLES EXPOSITIONS :

  • « Sauve qui peut ». Documentaire d’Alexe Poukine. (2024). En salles le 04 Juin 2025. (1 h 38 mn). Présentation de tentatives pour améliorer la communication entre soignant.e.s et soigné.e.s, mais aussi de la difficulté de mettre en place ces techniques.
  • « Rêves productions ». Une minisérie en 4 épisodes de Disney+ qui parle de la création des rêves. Lisez les réserves de Perrine Ruby* dans Cerveau & Psycho de mai 2025.

CONGRES, FORMATIONS, WEBINAIRES :

ADDICTIONS :

COMMUNICATION :

DEUIL SOINS PALLIATIFS :  

DOULEUR :

HYPNOSE :

PEDIATRIE EDUCATION :

PSYCHOLOGIE PSYCHIATRIE :

SCIENCES & NEUROSCIENCES :

SEXOLOGIE :

THERAPIE :

TRAUMA PSYCHIQUE :

TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ET DIETETIQUE :

CONFUSION ET DETOURNEMENT D’ATTENTION :

  • « Il ne faut pas mettre tous ses yeux dans le même panier ».

METAPHORES :

  • La réification ou la métaphore permettent de faire percevoir une notion abstraite (douleur, souffrance, peur), un peu comme un drap permet de donner une forme à un fantôme.

VIDEOS :

VIE PROFESSIONNELLE :

CHEMINS DE TRAVERSE :

TURLUTUTU CHAPEAU POINTU :

VOCABULAIRE :

  • « Cécité faciale » ou « Prosopagnosie » : Incapacité à reconnaître et différencier les visages familiers tels que ceux des proches, amis et parfois même son propre visage. Les personnes atteintes sont capables de décrire en détail un visage familier, mais n’y associent pas d’identité.
  • « Continuité de soi » ou « Auto-continuité » ou « Unité diachronique » : Expérience subjective d’être la même personne tout au long de la vie, malgré des changements développementaux indiscutables . « La continuité de soi nous permet de comprendre d’où nous venons et où nous allons. Elle nous donne une direction, un but et une identité. » (Corinna Löckenhoff*).
  • « Effet de l’espacement » : Phénomène selon lequel la mémoire à long terme est supérieure quand une même durée d’apprentissage est espacée dans le temps, plutôt que concentrée en une seule session.
  • « Médecine intégrative » ou « Santé intégrative » : Utilisation conjointe des médecines conventionnelles, des thérapies complémentaires* et de la « médecine du mode de vie ». Approche associant les traitements biologiques et une prise en charge psychologique et sociale.
  • « Médecine psychosomatique » : Approche médicale qui prend en charge les maladies, les douleurs, ou les troubles physiques occasionnés ou aggravés par des facteurs psychiques et psychologiques.
  • « Pensée opératoire » : Terme utilisé surtout en psychanalyse* ou médecine psychosomatique*pour désigner une modalité du fonctionnement mental qui repose sur l’absence de symbolisation et qui peut se traduire par des symptômes psychosomatiques. Les patients mobilisant une pensée opératoire ont des difficultés à mobiliser et exprimer leurs affects*, à élaborer les conflits ou à les refouler. Ils se focalisent sur les symptômes de leurs corps, évoquent peu leurs sentiments et sont incapables de mettre les émotions en mots. Ils utilisent préférentiellement un langage descriptif, factuel, sans émotion.
  • « Pensée symbolique » : Capacité d’utiliser des symboles. Elle permet de représenter des réalités absentes, abstraites ou invisibles et de relier cet objet au mot qui le signifie, le représente.
  • « Pic de réminiscence » : Période de la vie, entre l’âge de 15 ans et 30 ans, dont les souvenirs sont particulièrement « résistants » même chez les personnes présentant des troubles de la mémoire (maladie d’Alzheimer notamment).
  • « Psychosomatique » : Qui concerne les troubles physiques liés à des causes psychiques. Dictionnaire Larousse : Transformation d’un trouble psychologique en un trouble somatique (organique).
  • « Psychosomatique intégrative » : Théorie développée par Jean Benjamin Stora* qui vise à associer psychanalyse et neurosciences et propose une approche globale de l’être humain et de ses maladies, vus comme une interaction entre différents systèmes (dont le système psychique), en état d’équilibre ou de déséquilibre, et qui constituent son unité psychosomatique*.
  • « Small talk » ou « Petite conversation » : Conversation polie et standard sur des choses sans importance, sans controverse. Banalités. Technique utilisée en hypnose conversationnelle*. 
  • « Transe cognitive auto induite » ou « TCAI » : Forme de transe chamanique obtenue par un engagement mental volontaire (sans chamane, sans tambours, sans mouvements, etc.) développée par Corinne Sembrun* pour permettre l’étude de la transe chamanique.
  • « Unité psychosomatique » : La psychosomatique intégrative* considère l’être humain come un système complexe comprenant le système psychique, le système nerveux central, le système nerveux autonome, le système immunitaire et le génome.

CITATIONS :

« Être là », c’est être là avec le corps. »

François Roustang

« Il ne suffit pas de regarder, il faut regarder avec des yeux qui veulent voir. »

Galilée.

« L’important pour changer, ce n’est pas ce que vous pensez, c’est ce que vous faites. »

Christophe André

« Dans une transe d’observation : une partie de moi observe, tandis qu’une autre partie s’engage. »

Eric Bardot

« La liberté n’est pas une autodétermination dans le vide, elle émerge d’une expérience de partage, elle est le signe d’une intentionnalité partagée. Cette liberté est alors vécue dans la relation humaine, elle est incarnée, elle n’est plus réduite à une représentation mentale.

C’est lorsque, malgré l’échec, le sujet n’est pas abandonné mais soutenu, qu’il intègre et valide une expérience de rencontre qui va enrichir sa vie affective et celle de ses parents. Ainsi la notion de reconnaissance inclut la perception de la différence du sujet comme pouvant enrichir la relation et donc la vie de l’autre. »

Julien Betbèze

« Faites bien attention, vous n’êtes pas la mère des patients, et il est important que la mère reprenne sa place. »

Benjamin Stora

« La marque d’une intelligence de premier ordre, c’est la capacité d’avoir deux idées opposées présentes à l’esprit, en même temps, et de ne pas cesser de fonctionner pour autant. »

Francis Scott Fitzgerald

« Les Thraces sont en avance sur nous, ils savent que le corps ne peut être guéri si l’on ne soigne pas en même temps l’esprit. »

Socrate

« C’est pourquoi la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l’odeur de renfermé d’une chambre ou dans l’odeur d’une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-même ce que notre intelligence, n’en ayant pas l’emploi, avait dédaigné. »

Marcel Proust.

« Pour nous autres humains, la fiction est aussi réelle que le sol sur lequel nous marchons. »

Nancy Huston

« Vous devez faire confiance à ce grand réservoir d’apprentissage que possède l’inconscient. »

Milton H. Erickson.

 

 

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium