La 64-ème chronique du Dr Bruno Blaisse.

 

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium

PREAMBULE :

Vous trouverez en pièce jointe le « 02 MODE D’EMPLOI » (qui explique l’esprit de chaque rubrique et la façon de l’utiliser au mieux), le dossier « QUI EST-CE » (Pour mieux identifier les auteurs ou intervenants cités) et le dossier « VOCABULAIRE » (pour mieux définir certains termes employés). Ces dossiers sont très incomplets et sans prétention car je les renseigne au fur et à mesure de mes lectures, n’y voyez aucun parti-pris…Je ne suis anesthésiste retraité et je ne suis donc pas un thérapeute (ni un neuroscientifique), mais je ne cesse de me former et mes réactions dans ces INFOS sont celles d’un soignant en formation dont les connaissances évoluent chaque jour et qui essaye de partager ce qui lui semble pouvoir aider d’autres soignants en formation. Je fais de mon mieux pour rédiger une chronique « non genrée », toutes les fautes d’accord ne sont pas involontaires…

EDITORIAL :

Ce mois-ci j’ai découvert trois nouvelles revues assez inégales et parfois surprenantes, voire désespérantes. J’ai surtout trouvé plusieurs publications autour de l’hypnose et j’ai toujours été déçu. 60 millions de consommateurs publie un très bon dossier sur la douleur mais ce que j’ai lu de plus remarquable c’est le numéro HS d’Hypnose et Thérapies Brèves sur les Troubles des Conduites Alimentaires qui est exceptionnel du début à la fin. Si ce thème vous intéresse je vous recommande également d’écouter l’émission de Grand bien vous fasse sur France Inter : «Comment expliquer le succès de la chirurgie esthétique chez les jeunes ? » pour mieux comprendre dans quel monde faussé vivent beaucoup de jeunes.

HYPNOSE ET THERAPIES BREVES :

  • Le numéro 69 (Mai 2023, 10 €) est paru avec un dossier sur la Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels Je vous en parlerai le mois prochain mais je n’ai pas pu m’empêcher de déguster en avance l’article de Dominique Megglé* : « L’induction de l’hypnose profonde, accès à la singularité. » En fait c’est le texte de son intervention au colloque de la revue du 15 octobre 2023 sur « Les techniques d’induction » dont je vous ai fait un compte rendu détaillé, et passionné, dans les INFOS HYPNOSE de Février 2023.
  • HS n° 17 « Les troubles des conduites alimentaires : comprendre et mieux soigner ». 20 €.
    • Ce numéro est coordonné par Bruno Dubos*qui travaille sur ces pathologies depuis plus de 30 ans. Ce Hors-Série reprend quelques intervenants du colloque du 27 mars 2022 mais comporte de nombreuses nouvelles contributions et apporte une somme de connaissances considérable sur les TCA*. Tous les articles sont d’un haut niveau mais je me contenterai de parler de ceux qui m’ont le plus touché.
    • « Lien de sécurité et perception ». Bruno Dubos* explique que le prérequis du traitement est l’établissement d’un lien de sécurité avec la thérapeute et la remise en activité chez la patiente d’un lien avec son système perceptif (ces patientes ont une anesthésie corporelle). « Les troubles des conduites alimentaires sont à la fois un problème et une solution qui aboutissent à un état de dissociation » et il faut travailler sur la proprioception pour redonner au corps de la fluidité dans les mouvements.

Il présente alors deux cas cliniques pour montrer avec quelle délicatesse il faut mener l’entretien sans rompre l’alliance, et j’ai trouvé ces entretiens exceptionnels.

    • « Corps en relation et boulimie ». Sophie Cohen* offre la version écrite de son intervention du colloque et notamment comment associer questionnement, recadrage et rééducation de la proprioception avec de nombreux passages spontanés en hypnose, notamment lors du travail debout.
    • « Les troubles des conduites alimentaires : une altération du corps en relation et des processus d’autonomisation ? » Cette fois Bruno Dubos* détaille les altérations de la sensorialité et leurs fonctions et insiste sur la nécessité de récupérer une « habilité corporelle » nécessaire pour une relation sécure, puis une autonomie. Il présente ensuite plusieurs processus différents de la pathologie : « les petits anges », « l’enfance éternelle » et « les saintes ». Dans le premier les enfants, souvent très jeunes, sont très impliqués dans le bien-être du couple parental et piégés dans un double lien : grandir ou abandonner ses parents ! Dans le second il existe une insécurité massive sur la projection dans l’adolescence et cette sécurité n’est obtenue que dans la fusion entre les parents et l’enfant. Dans le dernier l’insécurité concerne l’accession à la féminité adulte. Dans tous les cas l’insécurité et les difficultés de « séparation parentale » (pour l’autonomie) sont fondamentales. Pour les patientes « boulimiques vomisseuses exclusives » il pointe une exigence de perfection dans la relation père-fille et dans l’obésité il distingue deux cas :  « les hommes ou femmes au placard » qui sont passés brutalement du stade d’adolescent à celui de parents (d’une famille à une autre) et « les petit(e)s victimes d’injustice » victimes de maltraitances dans l’enfance.
    • « Surpoids : de l’alimentation intuitive à l’hypnose ». Dominique-Adèle Cassuto* est à la fois endocrinologue, nutritionniste et hypnothérapeute. Après avoir montré l’importance de manger en pleine conscience elle explique sa prise en charge de l’obésité visant à « Amener les patients à ne plus manger qu’avec leur tête mais à manger aussi avec leur corps » en restaurant (terme très adapté !) les sensation de faim et de satiété par exemple elle présent l’alimentation intuitive qui est « complètement le contraire des diètes restrictives » et permet de restaurer une image corporelle positive et un plaisir alimentaire non culpabilisé. Ce travail est repris en hypnose et autohypnose. Mon résumé est très incomplet, cet article est bien plus riche et m’a captivé par sa bienveillance et son intelligence et je pense que si vous prenez en charge ce genre de patients vous allez le dévorer (encore un verbe très adapté !).
    • « Comment libérer la féminité du pouvoir de l’anorexie ? » Julien Betbèze présente les apports de la thérapie narrative* à la prise en charge des patientes anorexiques. Tout d’abord il montre que comme l’hystérie, l’anorexie est une tentative d’autonomie féminine face à un monde traumatique, mais cette autonomie se construit contre l’autre et non en relation avec l’autre. Ensuite il décortique le processus addictif où la recherche liberté aboutit à une recherche de plaisir, de possession sans relation véritable et se transforme en prison. « Le manque d’accordage entre autonomie et relation donne le pouvoir à une logique addictive » qui permet de « convertir l’angoisse en une sensation de plaisir » et « la vie affective est remplacée par un comportement ». Les émotions (bases de notre sensorialité interne) sont anesthésiées, il n’y a plus perception de l’intentionnalité relationnelle et « toute relation initiée pour quitter les angoisses de mort est perçue et vécue comme une relation de maltraitance … l’autonomie ne peut exister que contre l’autre ». Le premier travail sera donc l’autonomie dans la relation avec un accordage corporel qui « va rendre possible la critique du pouvoir de l’Anorexie sur la vie ». La fin de l’article présente des propositions de questionnement à utiliser pour ce travail. Ici encore ce résumé ne fait qu’effleurer des thèmes abordés et je vous invite à découvrir cet article en totalité.

Au total : Par manque de temps et de place je n’ai présenté que cinq des treize articles de ce numéro exceptionnel qui m’a enthousiasmé du début à la fin et je vous prie de m’en excuser. Sa richesse vient de la grande qualité de tous les articles et de la diversité des approches proposées : thérapie familiale, kinésithérapie, Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels*, thérapie stratégique*, sexologie, etc. Mon seul regret est parfois l’absence d’illustrations, pour mieux faire comprendre les notions d’antéversion ou rétroversion du bassin par exemple, mais c’est très mineur et j’ai la forte conscience d’avoir entre les mains un numéro exceptionnel qui a sa place dans les bibliothèques de tous les thérapeutes.

DANS LES KIOSQUES :

Science et pseudo-sciences. Avril 2023. 5 €.

  • Cette revue est rédigée par des passionnés de zététique* intransigeants sur les preuves scientifiques.
  • « Dossier Haut Potentiel Intellectuel. » 7 articles dans ce dossier qui vous permettra de comprendre que le TDAH* peut masquer le HPI* et l’inverse, que faute de méta-analyses : « Il n’est pas possible d’affirmer que les personnes avec un HPI* ont plus de difficultés graphiques ou relationnelles que les personnes sans HPI* », que les tests de QI* simplifiés ne servent pas vraiment à grand-chose ( sauf alimenter presse grand public et sites spécialisés) et que « Rien dans les données disponibles n’indique que le haut potentiel serait un facteur de risque pour l’autisme. »
  • « Médecines alternatives : à la recherche de résultats positifs. » Edzard Ernst* expose les difficultés de la recherche en médecines complémentaires et explique pourquoi les études comparant traitement de base et traitement de base + traitement complémentaire sont faussées (même en cas de tirage au sort) et donne l’exemple d’une étude sur les bénéfices de l’acupuncture.
  • « La psychogénéalogie peut-elle sortir de son statut de pseudo-science grâce à l’épigénétique ? » Question d’actualité qui donne l’occasion à Christophe de La Roche Saint-André* de faire un exposé passionnant, extrêmement bien documenté et argumenté, pour expliquer pourquoi il faut interpréter avec prudence les résultats de l’étude de Rachel Yehuda* sur les SSPT* chez les descendants de rescapés de la Shoah (dont je vous ai déjà parlé à la suite d’un article dans Cerveau & Psycho). Je laisse les plus curieuses d’entre vous découvrir en entier cet article sur la génétique qui montre la complexité de ces études et laisse rêveur sur le niveau de connaissance nécessaire pour les interpréter correctement sans sombrer dans l’effet Dunning-Kruger* ! Ceci dit l’auteur est clair : « D’inspiration psychanalytique… et sans aucune validité scientifique, la psychogénéalogie s’appuie sur une rhétorique qui s’apparente plus à la numérologie qu’à une approche psychologique rationnelle » et « Selon les connaissances actuelles, il n’existe aucun mécanisme moléculaire ayant la robustesse et la spécificité requises pour relayer un tel message épigénétique d’un individu humain à l’autre ». Une lecture salutaire.
  • « Comment des souris amnésiques retrouvent la mémoire. » Cet article exceptionnel explique le rôle complexe du sommeil dans les apprentissages et notamment les rôles différents du sommeil lent et du sommeil paradoxal et montre (par l’optogénétique*) comment corriger et améliorer la capacité de récupération mnésique altérée par le manque de sommeil. Passionnant et très prometteur !
  • « Du nouveau sur les patients de Freud. » Jacques Van Rillaermontre comment Freud* a présenté comme des succès de la psychanalyse plusieurs échecs thérapeutiques… en toute connaissance de cause !
  • « Biais cognitif express : Au centre du monde ? » Découvrez le « biais d’auto-centrage ».
  • « Guide du numérique en famille ». Encart gratuit.

Au total : Une revue très riche à un prix abordable qui vous permettra de développer votre esprit critique.

60 millions de consommateurs. Mai 2023. 6.9 €. « Douleur tout ce qui marche. »

  • Autant j’avais été déçu par le dossier de la revue « Que choisir » sur les insomnies de février 2023 (Cf INFOS HYPNOSE de Mars 2023), autant je trouve ce grand dossier (31 pages) excellent. Déjà le nombre et la qualité des expertes y ayant contribué est impressionnant mais en plus je sens une véritable prise en compte de leurs positions que ce soit du point de vue santé publique (manque de moyens, préjugés sexistes, etc.) que du point de vue pratique. Ce dossier arrive à donner des bases scientifiques solides, sans être rébarbatif et des explications claires accessibles à tous, sans langue de bois.
  • J’ai particulièrement apprécié l’article: « La douleur de l’enfant, rassurer autant qu’apaiser » très complet, très pratique et bien axé sur la communication également par Elisabeth Fournier-Charrière* :  « Avant 4 ans, l’enfant ne peut pas imaginer qu’il faille lui faire du mal pour son bien. Il faut donc utiliser d’autres moyens, distraction, crème anesthésiante, gaz hilarant à l’hôpital…L’arrêt de l’usage des suppositoires sera une bonne chose pour le respect de l’intimité de l’enfant » et Mélanie Noël* : « La mémoire est sujette à la distorsion : un enfant sur quatre va se souvenir de la douleur comme plus importante et effrayante qu’elle ne l’a été en réalité. Une piqûre cotée à 4 sera mémorisée comme une douleur à 10. »
  • La neuromodulation* est bien expliquée sous ses différentes formes (TENS*, rTMS*, etc.), l’acupuncture avec réserve (et une bonne explication des difficultés pour la tester objectivement) de même que la sophrologie*, et des explications très claires permettent de comprendre l’effet des caresses ou de la thermothérapie*.
  • L’article sur le cannabis « Cannabidiol : pourquoi pas en analgésique ?» remet parfaitement à leurs places THC* et CBD*, et Nadine Attal* précise bien que « Pour la douleur, il n’y a aucune preuve d’efficacité de CBD seul » mais ne refuse pas son effet placebo.
  • Malheureusement l’article sur l’hypnose est celui qui m’a le plus déçu.. Déjà son titre : « Hypnose :  ayez moins mal je le veux ! » est exécrable… pourtant le reste de l’article est correct malgré de nombreuses maladresses (« il faut être sensible aux suggestions », « l’objectif est qu’il reste dans l’état hypnotique qui le dissocie », etc.). Grégory Tosti* propose un exercice d’autohypnose qui enchaîne scanner corporel, réification*, gant anesthésiant et éteindre la douleur… ce qui me semble un peu compliqué pour une découverte !

Au total :   Un excellent dossier à un prix abordable que je vous conseille d’acheter, lire, conserver et partager.

Futura. Avril 2023. 15 €.

  • Cette nouvelle revue agréablement illustrée me fait penser à Epsilon par son objectif d’aborder de façon conviviable mais très sérieuse de nombreux domaines de la science, même si j’ai l’impression qu’elle s’adresse à un public plus âgé et avec plus de moyens financiers !
  • « Jusqu’où peut-on manipuler nos cerveaux ? » Ce gros dossier (58 pages) comprend en fait 9 articles agréables à lire et joliment illustrés, tous attirants. Je me suis particulièrement intéressé à deux d’entre eux.
  • « Hypnose, effet placebo… Quand le cerveau se berce d’illusions. » Cet article fait appel à Audrey Vanhaudenhuyse* (chercheuse en neurosciences et collaboratrice de Marie-Elisabeth Faymonville* déjà rencontrée aux JHB*), Alice Guyon*, Didier Bouhassira*et Esteban Munoz Musatprincipal auteur d’un article retentissant sur les mécanismes de la surdité hypnotique dans la revue Cerveau & Psycho dont je vous avais parlé l’année dernière). C’est donc sans surprise que je me suis délecté de cet excellent article qui dans un style accessible à tous présente de façon passionnante les mécanismes de l’hypnose et de l’effet placebo* tout en sortant des clichés rabâchés de la presse grand public . Un vrai plaisir.
  • « Pourra-t-on s’implanter de faux souvenirs sur commande ? » Olivier Dodier*, Alexandra Gros* et Valérie Doyère* expliquent le fonctionnement de la mémoire (avec de nouvelles précisions sur l’interaction entre hippocampe* et cortex*), mais aussi les études sur les modifications de la mémoire utilisant le propanolol, la stimulation cérébrale, l’optogénétique* ou les techniques psychologiques… y compris l’implantation de faux souvenirs pour traiter les TCA*( ce qui me semble poser quelques problèmes éthiques…) et ce de façon aussi accessible que passionnante.
  • D’autre articles traitent des implants cérébraux, de l’utilisation des hallucinogènes en thérapie, des relations entre le microbiote* et le cerveau, des dernières techniques d’imagerie cérébrale (microscopie STED, IRM à ultra haut champ, microscopie biphotonique, microscopie de localisation ultrasonore fonctionnelle, etc.), et de l’évolution des métaphores appliquées au cerveau, … Je n’ai pas encore tout lu mais le peu que j’ai survolé m’a convaincu de la qualité des articles.

Au total : Une nouvelle revue pleine de promesses qui mérite d’être découverte mais dont le prix est prohibitif. Un achat à envisager uniquement si vous vous intéressez aux neurosciences et que vous avez les moyens !

Infinitéle magazine de la spiritualité et des mondes invisiblesN°1. Mai 2023.12.9 €.

  • Rien qu’en lisant le titre de cette revue j’ai commencé à sourire méchamment et à tremper ma plume dans l’acide… Encore un magazine turlututu chapeau pointu à la recherche de zozos en mal d’ésotérisme et le gros titre sur les expériences de mort imminente* ne pouvait que les attirer ! Et bien j’avais raison et tort en même temps… et mes surprises ont commencé avec la lecture du premier article sur les âges clandestins. Aujourd’hui encore je ne comprends pas comment cette revue peut associer des articles de niveau aussi différents dans un joyeux gloubi boulga où chacun trouvera son bonheur, ou ses horreurs…
  • « Sommes-nous toujours les maîtres de nous-mêmes ? Rencontre avec nos âges clandestins. »  & « Le docteur Bruno Dubos nous éclaire sur l’amour, le couple et les âges clandestins. » Ces deux longs articles (17 pages) présentent le travail de Bruno Dubos*(coordonnateur du dernier HS de la revue Hypnose & Thérapies brèves sur les TCA* dont je fais le compte rendu dans la rubrique formation) et auteur d’un livre récent sur ce sujet. Il était venu aux Journées Hypnotiques de Biarritz il y a quelques années et j’avais participé avec un grand intérêt à son atelier sur ce même thème justement. Son idée de fond est que suivant les contextes notre façon de nous comporter fait appel à des âges clandestins souvent différents de notre âge réel (adolescente, enfant, parent, vieux, etc.) que la thérapeute doit reconnaitre pour pouvoir communiquer correctement. Le second article reprend ce thème mais insiste beaucoup sur l’importance de la relation thérapeutique et du vécu corporel de cette relation (on retrouve Porges), de la remise en mouvement, en fluidité des patients . Deux entretiens qui se recoupent un peu mais que j’ai trouvés extrêmement intéressants et dont je vous recommande la lecture..
  • « Soigner la dyslexie avec la proprioception. » Décidemment cette revue n’a pas fini de me surprendre ! Que vient faire cet article à côté des « fantômes de Washington » ou des « énergies subtiles » ?  Pire, cet article explique l’importance de la théorie polyvagale* de Porges* dans la prise en charge de ces patients, ce que j’ignorais totalement. Une information à diffuser.
  • « Burn-out : stress, sommeil et émotions. » Fin de la lune de miel ! Ici le sujet est très nettement orienté aromathérapie*.
  • « Les énergies de l’hypnose. » Entretien (5 pages) avec Marc Traverson*, psychanalyste et hypnothérapeute, qui discute de sa pratique et s’applique à montrer que les risques de l’hypnose (manipulation, influence, remontée de souvenirs traumatiques, etc.) n’ont pas besoin d’elle pour exister mais que la pratique de l’hypnose doit être faite par des thérapeutes responsables… Intéressant, sans plus.
  • « Expériences de mort imminente : voyages aux confins de la conscience. » Je ne m’étendrai pas sur ce dossier particulièrement creux et gorgé de témoignages personnels (dont celui d’Eben Alexander*) qui n’éclairent pas vraiment le sujet. Je crois ces témoignages mais je suis beaucoup plus réservé sur leurs interprétations… Quant à la « trans-communication hypnotique » prônée par mon ex confrère ariègeois Jean-Jacques Charbonnier* elle nous permettrait , avec l’aide de l’hypnose et de la musique, d’entrer en communication avec les morts, animaux compris, ce qui me laisse pour le moins assez rêveur. On est bien loin de Porges* ou de l’entretien avec Bruno Dubos* !

Au Total : Très couteuse et surprenante nouvelle revue qui associe le pire et le meilleur. Pour ce prix achetez plutôt le livre de Bruno Dubos*.

Le Figaro santé. Avril 2023. 7.5 €.

  • « Nos relations avec les médecins. » Un bon dossier (14 pages) qui présente bien le problème mais également les différentes étapes de l’évolution des mentalité depuis la première guerre mondiale jusqu’à l’avènement de la télémédecine… avec les avis de Serge Perrot*, Alexandre Klein*Daniel Bontoux* et Catherine Tourette-Turgis*.  Marie-Laure Moquet-Anger* présente elle, l’aspect juridique de façon très claire. Combien de patientes savent que leur médecin a un délai maximal de 8 jours pour répondre à leur demande de communication de dossier médical et qu’ils peuvent rendre des informations de ce dossier inaccessibles dans le dossier partagé, etc. Quant à l’article sur les patients-partenaires*il montre clairement à quel point il est urgent de proposer leur aide le plus tôt possible dans le parcours des malades.
  • « L’EMDR, les yeux qui soignent ». Historique et présentation de la technique par Christophe Petitjean*. Succinct.
  • « Médiation animale, une thérapie qui a du chien. » Description enthousiaste des bienfaits de la zoothérapie*.

Au total : Un numéro cher mais intéressant, mon principal regret étant l’absence de citation du livre de Fergus Shanahan*.

Top santé HS. Avril 2023. 14.9 €.

  • « Mincir à mon rythme et grâce à l’autohypnose. » Les vacances approchent et le stress du maillot de bain aussi : comment exposer ce corps si différent de son image retouchée des réseaux sociaux (merci les filtres..) ! Pas surprenant de voir surgir une masse d’articles sur les façons d’améliorer sa silhouette en deux mois… Il faut bien gagner sa vie… mais cette fois les éditeurs de cette revue ont vu gros : 14.9 € ! Circonstance aggravante l’ « expert » associé à l’opération est le très médiatique directeur de l’Arche* : Kevin Finel*. Pour ma part je suis presque toujours agacé par les articles proposant de découvrir des exercices d’autohypnose tant il est difficile pour la plupart des gens d’y arriver et d’en retirer un bénéfice sans un bon entrainement préalable avec un praticien compétent et cette fois-ci les exercices proposés (dédoublement puis fusion, double dissociation et dialogue intérieur, etc.) me semblent hors de portée des lectrices de base. Ah oui j’avais oublié de signaler que cette coûteuse revue est exclusivement destinée aux femmes, les hommes eux n’ont jamais de kilos en trop !

Au fait si le titre met en valeur l’autohypnose, en fait celle-ci ne représente que 20 pages sur 120 et la partie la plus intéressante, pour moi, est la partie diététique que j’ai trouvé assez bien faite, mais l’ouvrage est aussi gonflé par nombre de recettes, tour du monde de la cuisine diététique, phytothérapie, etc.

Au total : Un attrape nigaudes à éviter.

Santé magazineMai 2023. 2.9 €.

  • « Le pouvoir des caresses. » Un petit article très succinct avec la participation de Didier Bouhassira* et François Amaury*.
  • « Douleur, on casse les idées reçues ! » Une page Questions-Réponses sans surprise avec Valeria Martinez*.
  • « Comment mieux gérer les conflits ? » Lu et relu. Rien de passionnant.
  • « Prendre une décision sous pression. » Quelques conseils de Bernard Anselem* et Maba Diarra*.
  • « Arnaque ou pas ? L’ostéopathie. » Une présentation mi-figue mi-raisin où Grégory Ninot* ne cache pas le manque de fondements scientifiques sérieux (sauf pour le syndrome de l’intestin irritable). Par contre l’enseignement est encadré par l’état qui a fixé un référentiel commun de formation et agrée les écoles. A quand la même chose pour l’hypnose ?

Au total : Rien de passionnant.

Santé magazine. Juin 2023. 2.9 €.

  • « Syndrome de l’intestin irritable, Sibo : faire la paix avec son ventre ». L’hypnose est citée pour l’intestin irritable… à côté du charbon actif et de la menthe poivrée.
  • « Faut-il remettre en cause l’éducation positive ? » Entre la position de Catherine Gueguen* et celle de Didier Pleux*, bonne idée d’avoir proposé celle de Nicole Prieur*.
  • « Cigarette électronique : que risque-t-on vraiment ? » Un bon article sans parti pris. Seul regret : pas de mention du problème de conserver le geste.
  • « Mal être : les signes qui doivent vous amener à demander de l’aide ». Petit article pour pointer les comportements (poids, insomnie, anhédonie*, etc.) qui doivent alerter.
  • « Antistress : découvrez la plongée thérapeutique. » Marine Colombel* et Pierre Michelet* présentent le protocole Bathysmed qui associe méditation de pleine conscience, sophrologie et plongée sous-marine.
  • « La bonne alimentation pour mieux dormir. »  J’aime bien cuisiner, et déguster, mais je ne me suis pas encore passionné pour la diététique… ce qui ne m’a pas empêché de trouver cet article intéressant.
  • « Arnaque ou pas : la gemmothérapie ça marche ? » Ne confondez pas avec la lithothérapie*, ici il s’agit de germes de plantes beaucoup moins chers ! Je suis surpris par la délicatesse de la conclusion du journaliste « Placebo ou non, la question n’est pas tranchée » par rapport aux avis des spécialistes consultés, y compris le phytothérapeute : « aucune donnée sérieuse », « très insuffisantes pour titrer des conclusions sur l’homme », « on est dans le domaine de la supercherie, voire de l’escroquerie » !

Au total : Bof.

Pour la science. Mai 2023. 7 €.

  • « Le trauma à travers les générations. » cet article de Rachel Yehuda* est mot pour mot , illustration pour illustration (à une seule exception près) le même article que celui publié en janvier 2023 dans Cerveau et PsychoA l’époque j’avais écrit : « Rachel Yehuda* montre comment l’épigénétique explique la transmission de conséquences du stress (notamment par une baisse du taux de cortisol de base) et son rôle dans la sensibilité au SSPT*. Elle explique aussi que ces modifications peuvent être réversibles et que les psychothérapies par TCC* sont efficaces. » Si vous avez manqué cet article c’est le moment de le découvrir et de le mettre en perspective avec l’article de Christophe de La Roche Saint-André* dans la revue Science & Pseudo-sciences de ce mois qui tempère les interprétations précipitées.

Au total : Intéressant si vous ne l’avez pas encore lumais pour le même prix je préfère Cerveau & Psycho.

Psychologies. Mai 2023. 4.9 €.  

  • « Prenons soin de notre santé… sociale. » Plaidoyer de Christophe André* pour une vie sociale satisfaisante.
  • « Le manque de sommeil favorise la dépression. » Grand entretien avec Steven Laureys*autour de son dernier livre. Le chercheur explique les fonctions du sommeil au niveau mémoriel, émotif et cognitif et propose plusieurs pistes de traitement des ruminations mentales* : cohérence cardiaque*, écriture du soir, relaxation, visualisation mentale, autohypnose, TCC*, MBSR*, etc. et insiste sur les risques d’un manque chronique de sommeil très répandu dans notre vie moderne ! Un article intéressant.
  • « Pourquoi croit-on aux fake news. » Mieux vaut adhérer à une croyance, non vérifiée, que rester dans l’incertitude et du même coup reprendre confiance en soi, prendre sa revanche sur les puissants et retrouver le sentiment d’appartenance à une communauté… Voici en résumé les explications de Fabrice Clément*, Marie-Eve Carignan*, David Morin* et Albert Moukheiber*. Ce dernier donne de précieux conseils sur la façon de communiquer avec un proche complotiste et de se protéger : «Développer un raisonnement critique et cultiver un doute constructif, tourné vers soi, non un doute accusateur tourné vers les autres. »
  • « Education positive. Des idées à prendre, d’autres à laisser. » Caroline Goldman*, Didier Pleux* et Bruno Humbeeck* pensent que ce mouvement s’est radicalisé et en critiquent certains excès. A regretter l’absence de représentant des opinions adverses.
  • « Apprivoiser ses complexes ». C’est le dossier vedette de la revue et je l’ai trouvé bien creux en dehors de l’article de Laurie Hawkes* : « Le complexe sert de support à la souffrance psychique ».

Au total : Rien de bien passionnant.

Dr Good HSN°3 2022. 4.95 €.

  • « Spécial sommeil ». Rien d’extraordinaire dans ce dossier correct mais souvent superficiel et qui n’évite pas le placement de produit (je vous rappelle que les couvertures lestées se trouvent à 35 €, au lieu de 192 €, dans les magasins Action…). Les parties les plus intéressantes sont sans doute celles sur les mécanismes et l’hygiène du sommeil et, de façon plus originale, celle sur le sexe et le sommeil. Pour les rêves les pièges psychanalytiques et/ou ésotériques sont évités et Nicolas Decat* présente les connaissances actuelles et les RIM*. Sinon en thérapie non médicamenteuse : les TCC*, un peu de sophrologie et rien sur l’hypnose.

Au total : Rien de bien intéressant.

Au TOP après 50 ans. Mai 2023. 5.8 €.

  • « J’apprends à méditer ».  Article insipide qui survole différentes formes de méditation.
  • « Christophe André : Ne jamais sacrifier l’important à l’urgent.  » Un long entretien (4 pages) qui permet de « ressentir » ce que peut être la méditation de pleine conscience, d’en connaitre les avantages et de comprendre quelle peut être sa place dans notre vie. Une bonne lecture.
  • « Réflexologie : apaisée par les pieds ! » Article sans aucun recul sur une pratique qui est loin d’avoir fait ses preuves.

Au total : Un bon article ne suffit pas à faire une bonne revue. Une nouvelle revue à oublier.

Cerveau & Psycho. Mai 2023. 7 €.

  • « TDAH : un lien avec l’anxiété ? » Diane Purper-Ouakilexplique que les Troubles du Spectre de l’Autisme* et plus encore le TDAH* sont fortement associés aux symptômes d’anxiété et de dépression et que ces personnes présentent également des risques de stigmatisation sociale.
  • « Les mensonges du « non verbal ». Quand je pense à Yves-Alexandre Thalmann* l’image qui me vient immédiatement en tête est celle d’une énorme boule de bowling noire en pleine vitesse qui fait un strike ! Cette fois ce sont les travaux de Paul Eckman* sur les micro-expressions faciales qui sont passés à la moulinette et je vous laisse découvrir les conclusions.  La science c’est comme la construction des cathédrales : les nouveaux édifices sont construits avec les bonnes pierres récupérées dans les ruines des édifices précédents …
  • « Jusqu’où se comparer ? » C’est le gros dossier avec 4 articles mais il ne m’a pas passionné. Christophe André* montre les pièges de la comparaison et invite à se comparer avec soi-même pour apprécier ses progrès ; Mathieu Cassotti* explique que les comparaisons et le sentiment d’injustice apparaissent dès 15 mois et décortique les effets pervers de cette comparaison à l’école avant de proposer des solutions et Mitch Prinstein* explique qu’il existe deux types de popularité liées soit à la sympathie, soit à un statut social dominant et que contrairement à ce que beaucoup croient l’avenir de ces dernières n’est pas si réjouissant que cela… A nous de faire les bons choix ! J’ai été surpris de ne trouver aucune allusion au benchmarking*, technique de management consistant à se comparer à la meilleure entreprise de son secteur.

Au total : Un numéro moins passionnant que d’habitude.

Avantages. Juin 2023. 3.2 €.

  • « Médiation, oligoéléments, huiles essentielles… nos meilleurs alliés minceur. » Deux pages où on se « dope au chrome », on « sniffe de l’essence de pamplemousse » on teste la méditation (gloutonnerie), la cohérence cardiaque* (stress), ou l’autohypnose (motivation). Avec un exercice à chaque fois.

Au total : A oublier, même TOP santé est plus crédible.

Femme Actuelle. 29 Avril 2023. 2.5 €.

  • « Ces nouvelles thérapies pour aller bien. » Décidemment David Gourion* est très tendance en ce moment et c’est tant mieux. Trois pages pour présenter de façon simple et attirante la thérapie d’exposition* pour les phobies*, la thérapie d’acceptation et d’engagement* pour les troubles anxieux , le rescripting* pour les cauchemars récurrents, la thérapie d’amélioration de la motivation* pour les addictions* (« Le thérapeute n’est pas centré sur la maladie et les symptômes, mais sur la dynamique de vie : que voulez-vous construire, quelle personne souhaitez-vous être ? »)  et la thérapie centrée sur les schémas* pour les problèmes relationnels. Chaque « nouvelle » thérapie (toutes dérivées des TCC*) est accompagnée d’un petit exercice adapté assez facile à essayer.

Au total : Intéressant mais difficile de ne pas penser à l’hypnose invisible dont parle Dominique Megglé* dans son intervention du colloque d’Hypnose et Thérapies Brèves Un bon article à laisser trainer en salle d’attente.

NOTES DE LECTURE :

  • « Le cerveau sous hypnose. » Fanny Nusbaum. Ed humenSciences. 2022. 200 pages. 17.9 €. 
    • Ce livre avait tout pour me plaire puisqu’il était écrit par une docteure en psychologie, chercheuse en neurosciences pratiquant hypnose avec passion. Pourtant je n’ai pas réussi à m’enthousiasmer autant que je l’espérais. Peut-être est-ce dû au fait que ce livre encore une fois est destiné au grand public et donc et en équilibre instable entre science et vulgarisation comme dans le chapitre « l’hypnose et ses terrains de jeu ». Peut-être aussi ai-je senti l’autrice trop impliquée personnellement dans des chapitres comme « L’hypnose comme une supercherie » ou « L’hypnose, l’intelligence et moi » qui ne m’ont pas passionné. Peut-être attendais-je trop des chapitres scientifiques pourtant très riches et explorant aussi bien les neurosciences que la psychologie, mais qui m’ont semblé assez décousus, et où je n’ai pas vraiment trouvé la ligne directrice que j’attendais (ou pas su la voir).
    • En fait j’ai du mal à situer ce livre. Il est possible que je l’aie lu trop tard, déjà abreuvé de lectures scientifiques, ce qui m’a fait rater l’émerveillement de la découverte et sans doute d’autres lectrices moins saturés que moi y trouveront une excellente introduction à l’aspect scientifique de l’hypnose tout en appréciant l’enthousiasme communicatif de l’autrice.

Au total : Un livre inégal mais intéressant qui a le mérite de rassembler de très nombreuses données de neurosciences et de psychologie concernant l’hypnose à un prix raisonnable. Ce livre ne devrait pas révolutionner votre pratique de l’hypnose mais vous donner des bases pour mieux la comprendre.

PARU, PAS LU :

THEATRE TELEVISION FILMS SPECTACLES EXPOSITIONS :

CONGRES, FORMATIONS, WEBINAIRES :

  • « Comment devenir un meilleur thérapeute. » 10ème colloque en visioconférence de la revue Hypnose & Thérapies brèvesDimanche 11 juin 2023 de 9 h à 17h. 72 €. Replay à volonté pendant 2 ou 4 mois ( 4 mois si vous vous inscrivez avant le 27 mai).

COMPTE RENDU DE FORMATION :

  • « Colloque Antenne de Psychiatrie et de Psychologie Médicale. » Amiens 09 Mars 2023.
    • Vous trouverez à la rubrique vidéo l’intervention de Claire Josse* : « Place de l’hypnose en consultation de la douleur. »
    • « L’approche de Ernest Rossi ». Joanic Masson* présente l’enseignement d’Ernest Rossi* sur la transe, les suggestions, la résolution de problème, l’utilisation de la directive impliquée et la place du Système Nerveux Autonome.
    • « Hypnose et mouvement ». Henri Bensoussan* rappelle tout d’abord les particularités de la douleur chronique et ses relations avec l’activité physique. Après avoir présenté la « théorie d’adaptation motrice à la douleur » d’Hodges et Tucker il montre l’utilisation pratique de l’hypnose en centre de rééducation fonctionnelle.
    • « Madame W. » Présentation de témoignages de patientes aidés par l’hypnose dans leur parcours de soin.
  • « Les thérapies brèves pour enrichir l’hypnose. » Colloque de la revue Hypnose et Thérapies Brèves. 26 Mars 2023.
    • « Introduction. »

Julien Betbèze* définit l’orientation du colloque : Saisir le lien entre hypnose et thérapies brèves. L’hypnose met au premier plan le corps avec des effets relationnels tandis que les thérapies brèves partent de la relation pour aller vers le corps, mais les deux sont centrées sur le corps en relation.
Il rappelle l’importance des thérapies stratégiques (développées à Palo Alto* et utilisées par Erickson*), mais précise que ce qui est important c’est que l’intention de la stratégie soit d’amener un contexte où les patients peuvent vivre une expérience corporelle dans laquelle ils sont en relation avec les autres et avec eux-mêmes.

    • « Les thérapies brèves sans l’hypnose : un non-sens ?» L’hypnose est-elle devenue une technique dépassée depuis l’émergence des thérapies brèves (stratégique, solutionniste, narrative) ? En fait Dominique Megglé* pense que non : les thérapies brèves sont de l’hypnose sans transe hypnotique apparente et les processus mis en jeu par les thérapies brèves sont bien ceux de l’hypnose.
      Il distingue quatre niveaux de transe : profonde (somnambulique ou léthargique), légère moyenne, conversationnelle et invisible ! Pour cette dernière forme il la compare à la pellicule photo argentique impressionnée mais pas encore développée : la photo est là, mais elle est encore invisible et c’est quand le patiente ne répond pas à l’hypnose invisible qu’il faut passer à l’hypnose conversationnelle, puis, si nécessaire, légère moyenne, voire profonde
      Il énumère toutes les techniques hypnotiques utilisées en thérapie brève et souligne par exemple la similitude entre prescription de tâche* et suggestion post-hypnotique*, entre question miracle* et pseudo orientation dans le temps* (de Puységuret Erickson*) avant de regretter que les thérapies brèves n’utilisent pas le fantastique pouvoir de l’amnésie…
      Il détaille alors les différentes étapes de la chasse aux exceptions en thérapie brève avant d’expliquer qu’en hypnose légère moyenne ou profonde tout est fait en une fois et implique le patient en totalité,  le changement spontané est simplement obtenu en demandant au patiente de se souvenir de quelque chose d’utile pour lui aujourd’hui et un souvenir opportun survient. Il donne ensuite trois exemples pratiques dont un très personnel !
      Julien Betbèze* intervient en indiquant qu’en thérapie brève plus l’hypnose (invisible) est présente, plus les exceptions viennent facilement. Pour que le questionnement en thérapie brève fonctionne , il faut que l’hypnose invisible fonctionne !
      Pour l’amnésie il revient sur son importance, son lien avec le corps et la créativité… et explique que pour la question miracleSteve de Shazer* lui a confirmé qu’il était conscient que c’était une question hypnotique !

Dominique Megglé* explique qu’il n’utilise l’autohypnose que lorsqu’il est en échec conscient total… Il regrette que l’évolution des thérapies brèves soit technocratique, protocolaire et se déshumanise, il insiste sur l’importance de la communication thérapeutique et rappelle que quel que soit le protocole 40% de l’effet thérapeutique repose sur l’effet placebo* et que l’effet placebo c’est de l’hypnose ! L’utilisation des textos modifie le langage en l’abrégeant et le vide progressivement de son sens ( un peu comme la novlangue chez Orwell) alors que les métaphores font l’inverse et associent le langage à la personne au lieu de l’en détacher. Au lieu de parler de « dissociation visuelle cénesthésique » mieux vaut parler de « sortie de corps » ou de « coupure des émotions » par exemple.

    • « Diagnostic et santé mentale : un pas de côté ». En introduction Grégoire Vitry* explique que les tentatives de solution*sont des « Actions de communication tentées de manière répétitive, par la personne, son entourage ou son système culturel pour résoudre une difficulté de vivre avec soi, les autres ou le monde sans y parvenir ; elles créent un problème qu’elles perpétuent et aggravent en maintenant la (ou les) personne(s) affectée(s) et bloquée(s) dans une perception restreinte de la situation. Ces actions peuvent prendre la forme d’un langage, de comportements, de pensées, intentionnelles ou non intentionnelles. Elles ont été apprises et sont perçues comme cohérentes par le retour d’expérience »(Vitry*) mais qu’elles doivent être intégrées dans un Système de Perception-Réaction* qui est « le processus par lequel chacun de nous perçoit subjectivement la réalité et y réagit.  C’est un modèle récurrent et redondant qui fait qu’une personne souffrant d’un problème réagit en vertu de certaines auto-tromperies » (Nardone*- Balbi*). Le continuum de contrôle va de l’évitement à la confrontation et il faut identifier le type de SPR* en cause (soi/soi ; soi/autres ; soi/monde), savoir si l’émotion a une cause externe (peur du crash en avion) ou interne (peur de perdre le contrôle de sa peur en avion) et voir où les tentatives de solution se situent dans le continuum entre évitement (phobie) et contrôle (obsession). Claude de Scorraille* présente alors un cas clinique qui montre comment identifier le type de SPR* impliqué. Face à ce cas d’évitement partiel l’attitude stratégique sera de remettre la patente en relation avec les sensations corporelles, d’assouplir les croyances rigides et de repérer les exceptions à ces croyances. Au niveau de la communication l’intervention sera très prudente et indirecte. Au niveau de la relation la position basse est privilégiée face à une personne très hautaine. Julien Betbèze* incite alors les intervenants à préciser la notion de perception de Giorgio Nardone* puis insiste sur la composante émotionnelle dans leur thérapie stratégique et explique que les tentatives de solutions sont spécifiques à chaque patient, mais que leur effet est la perte de la singularité. Enfin il y a parfois un enchevêtrement de tentatives de solution…
    • Suite de ce compte rendu au mois de juin.

ADDICTIONS :

COMMUNICATION :

COVID-19 :

DOULEUR :

GYNECO-OBSTETRIQUE SEXOLOGIE :

HYPNOSE :

  • « Sous hypnose. » L’Obs28 Avril 2023. Série de 5 articles de Dominique Dora. Articles réservés aux abonnés mais vous pouvez souscrire un abonnement résiliable à 1,99 € par mois pour 6 mois, voire à 1 € par semaine !
    • La journaliste a été invitée à participer à la Première convention Hypnose Moderne (à Nice en Avril 2023) organisée par le dentiste Brice Lemaire* qui dirige le Dave Elman Hypnosis Institute France* et intervient au DU d’hypnose du CHU de Nice. Pour ma part j’ai lentement commencé la lecture de sa volumineuse « Histoire de l’hypnose » (merci aux éditions Satas) et découvert avec surprise une référence aux techniques de soin des atlantes (habitants de l’Atlantide) ! Quant à cet institut il déclare réserver ses formations (initiation en 10 heures de télé enseignement !) aux « personnels de santé » mais avec une vision très large de cette définition et n’est pas référencé par la CFHTB*. Ceci-dit l’hypnose Elmanienne est une forme d’hypnose proche de l’hypnose Ericksonienne tout à fait intéressante (comme la vidéo d’Yves Halfon* vous l’expliquera).
    • « Les sessions d’hypnose sont comme des rings pour combattre vos ombres ! » Ce premier article décrit l’ambiance dans la session de formation et la présentation de plusieurs intervenants : Christophe Pank*, Richard Maréchal* (ce qui confirme la générosité du recrutement puisqu’ils sont issus du milieu des affaires…) Ceci dit les explications données n’ont rien de révolutionnaire et j’ai même appris pourquoi le terme de « client » est utilisé à la place de « patient » : tout simplement parce qu’il semble que juridiquement l’emploi de ce terme soit réservé aux personnels de santé… par contre je ne comprends pas que l’on intègre dans un DU un formateur qui incite ses élèves soignants à pratiquer l’hypnose de rue dans des lieux publics sur des volontaires pour se désinhiber !
    • « Chez le dentiste, « l’hypnose permet de diminuer significativement les doses d’anesthésique. » Cet article est une présentation du parcours de Brice Lemaire* : sophrologie*, fascination pour l’hypnose de music-hall, formation à l’hypnose Elmanienne aux USA. Il décrit deux types de transe hypnotique : la « transe de relaxation » (pour moi hypnose profonde léthargique), utilisée pour le burn out*, la douleur chronique ou la dépression, et la « transe d’activation » » (pour moi hypnose profonde somnambulique), utilisée dans sa pratique de dentiste.

o  « Aux urgences, on peut soigner une luxation de l’épaule ou une tachycardie avec l’hypnose. » Cet article est vraiment intéressant et présente l’expérience du Dr Nazmine Guler*, urgentiste à Metz-Thionville. Rien à redire et je vous recommande de le faire découvrir autour de vous. Au passage j’ai appris que son ancien chef de service François Braun, actuel ministre de la santé, très réticent au départ sur l’hypnose a changé d’opinion et l’a largement soutenue. Une piste à suivre !

    • « EMDR : « C’est un peu comme si vous rangiez autrement le grand placard qu’est votre cerveau.» Cette fois la spécialiste est Sandrine Winckler*(ex attachée parlementaire reconvertie avec l’aide de l’Arche*) ! Elle utilise l’EMDR* pour le sevrage tabagique, les phobies, les addictions… et présente le traitement d’un TCA*. Bizarrement elle utilise une machine qui déplace un point lumineux pour entrainer les mouvements oculaires. J’espère qu’elle peut en modifier facilement le déplacement car l’amplitude et la vitesse des mouvements alternatifs sont une donnée très importante.

o   « L’eïnothérapie, nouvelle forme d’hypnose : « Laisse les tensions de culpabilité te submerger» Apparemment cet ancien trader devenu psychopraticien* a des méthodes de provocation assez musclées… Pourtant l’eïnothérapie* est censée associer le zen et la pensée de François Roustang* !

    • Malheureusement la journaliste n’a pas prévu de conclusion et n’a pas non plus donné de compte rendu sur l’ « hypnose spirituelle », l’EFT*, l’hypnose de spectacle, également prévus au programme de la convention. Au total : Cet institut soi-disant destiné aux personnels de santé a une fâcheuse tendance à choisir ses enseignants en dehors de ce milieu ! Seul article à retenir le témoignage du Dr Nazmine Guler*. Pas vraiment utile de vous abonner que pour cela !

PEDIATRIE EDUCATION :

PSYCHOLOGIE :

SCIENCES & NEUROSCIENCES :

  • « Jean-Pierre Changeux ». France Inter. L’heure bleue. 24 Avril 2023. (53 mn). Laure Adler reçoit ce grand neurobiologiste.
  • « La tête dans le cerveau ». Christophe RodoYouTube. Un intéressant podcast hebdomadaire gratuit.
  • « Déjouer les manipulations, avec Richard Monvoisin. » France Culture. 27 Avril 2023.  Effet Barnum*, « Biais du survivant », effet placebo*, « théorie de l’engagement », « effet idéomoteur »,  « raisonnement panglossien », etc. Six émission de 10 mn que je vous conseille fortement de découvrir et faire découvrir.
  • « Surprising Brain Activity Moments Before Death. » ( Une activité cérébrale surprenante quelques instants avant la mort.) Medscape02 Mai 2023. Perry Wilson* présente une étude parue le 01 Mai 2023 sur les changements physiologiques lors de la mort physique (arrêt de l’assistance respiratoire entrainant un arrêt cardiaque définitif) de 4 patients en état de « mort cérébrale ». Dans les 4 cas l’enregistrement EEG a montré une forte activité d’ondes gamma dans le cortex somatosensoriel et le cortex préfrontal dorsolatéral (des zones associées à l’expérience consciente) environ 5 minutes avant la mort et ces surtensions à haute fréquence ont augmenté la connectivité dans la «zone chaude» corticale postérieure (une zone du cerveau que de nombreux chercheurs jugent nécessaire à la perception consciente). Par ailleurs ces signaux n’étaient pas désordonnés mais avaient des similitudes avec ceux observés lors du rêve ou de certaines crises épileptiques. Je vous invite à lire cet article très intéressant, beaucoup plus instructif que les dossiers sur les Expériences de Mort Imminente* qui envahissent régulièrement les médias à commencer par celui de la revue Infinité.
  • « Disrupted gut microbiome a key driver of major depression? » (Le microbiome intestinal perturbé est-il un facteur clé de la dépression majeure ?) Medscape25 Avril 2023. On progresse mais corrélation* n’est pas causalité*.

SOMMEIL :

  • « Cauchemars et maladies neurodégénératives. » Medscape. 23 Avril 2023. Un lien statistique avec maladie de Parkinson ou déclin cognitif. Attention corrélation* ne veut pas dire causalité*.
  • « Sleep, circadian rhythms, delirium, and the ICU. » ( Sommeil, rythmes circadiens, délire et soins intensifs.) Medscape. 08 Mai 2023. Cet article a le mérite de parler des conséquences psychologiques des troubles du sommeil engendrés par les soins intensifs mais s’intéresse surtout à des solutions pharmacologiques ! Sans les négliger (ne fâchons pas nos amis des laboratoires…) il serait certainement utile d’explorer d’autres pistes comme la détection rapide des troubles de la mémoire débutants par le test des 5 mots de Dubois dès la consultation d’anesthésie, la limitation des perturbations du sommeil au strict nécessaire ( par exemple par l’utilisation d’algorithmes permettant d’espacer la mesure de la tension comme je vous l’ai déjà signalé), par une bonne formation des réanimateurs aux troubles du sommeil, etc. On peut toujours rêver…
  • « Une nouvelle technique pourrait aider les personnes atteintes du trouble cauchemardesque. » Psychologies. 02 Mai 2023. Décidemment le RIM* est tendance !

THERAPIE :

  • « Comment faire du stress et de l’anxiété des alliés ?» France Inter. Grand bien vous fasse.17 Avril 2023. (52 mn). Emission mensuelle avec la revue Cerveau & Psycho. Avec la participation de David Gourion*, Frédéric Fanget* et Clément Duret*. Une émission agréable et intéressante.
  • « Comment les nouvelles thérapies soignent notre santé mentale ? » France Inter. Grand bien vous fasse.25 Avril 2023. (53 mn). Cette excellente émission avec David Gourion* et Christophe André* présente les nouveautés (kétamine*, psilocybine*, stimulation magnétique*, etc.) mais parle surtout de la souffrance des patients, des psychothérapies (ACT*, TCC*,etc.), de l’importance du lien thérapeutique et milite pour une information et prévention précoce, dès l’école, afin de lutter contre des maladies qui touchent une personne sur quatre au cours de sa vie et sont les parents pauvres des crédits de recherche. Une émission à conseiller autour de vous.
  • « Thérapies alternatives, le nouveau risque sectaire. » France InterInterception. 07 Mai 2023. (46 mn). Le danger des gourous 2.0 !
  • « Psilocybin may offer profound relief from cancer depression. » (La psilocybine peut offrir un soulagement profond de la dépression lors du cancer.) Medscape. 28 Avril 2023. Un traitement prometteur.
  • « New tool accurately predicts suicide risk in serious mental illness. » (Un nouvel outil prédit avec précision le risque de suicide dans les maladies mentales graves). Medscape.28 Avril 2023. Une évaluation en 17 questions pour les patients souffrant de schizophrénie ou de maladie bipolaire.

TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ET DIETETIQUE :

CONFUSION ET DETOURNEMENT D’ATTENTION :

  • Les purs ont des oreilles.

METAPHORES :

  • « L’oiseau en cage. » Du temps ou les humains comprenaient le langage des oiseaux… un bel oiseau était captif dans une cage dorée. Un jour l’oiseau cessa de chanter… Son « maître » lui demanda la raison de ce changement et l’oiseau répondit qu’il voulait être libre. Après un long temps de réflexion le « maître » accepta un soir d’ouvrir la cage puis alla se coucher. Le lendemain il eut la surprise de trouver l’oiseau chantant dans la cage ! Il lui demanda pourquoi il n’avait pas profité de l’ouverture de la cage pour s’enfuir et l’oiseau lui répondit : « Maintenant que je suis libre, je fais ce que je veux ». La thérapie c’est redonner au patient la faculté de choisir librement ce qu’il veut faire : changer, ne pas changer ou choisir de ne pas choisir !

OUTILS :

  • « Questionnaire douleur de l’hôpital Saint-Antoine. » Si vous ne le connaissez pas encore téléchargez cet excellent outil.
  • « Dolomio » : Site spécialisé dans la douleur chronique et la migraine de l’enfant et de l’adolescent.
  • « Activ ’Dos » : Application gratuite de l’Assurance Maladie proposant des vidéos d’exercices pour le dos.
  • « Viva la vida » : Chanson du groupe Coldplay avec une fréquence de 432 hertz favorisant la relaxation.
  • « Smooth » : Chanson de Santana avec une fréquence de 432 hertz favorisant la relaxation.

VIDEOS :

  • « Place de l’hypnose en consultation de la douleur ». Colloque Antenne de Psychiatrie et de Psychologie Médicale. Amiens 09 Mars 2023. (44 mn). La conférence de Claire Josse*.
  • « Dave Elman ». (11 mn 14). Présentation par Yves Halfon* de cet hypnotiseur de music-hall contemporain d’Erickson* qui a formé de nombreux médecins et dentistes américains.
  • « Dr Guler : hypnose aux urgences. » M6Zone interdite. 18 Février 2018. (09 mn 18). Réduction d’une tachycardie supra-ventriculaire avec l’hypnose.
  • « Clarisse Agbégnénou ». France Inter. 11 Mai 2023.(9 mn). Découvrez comment cette immense championne (6 fois championne du monde de judo) passe de son rôle de maman à son rôle de guerrière et parlez-en dans les clubs de sport.

VIE PROFESSIONNELLE :

CHEMINS DE TRAVERSE :

TURLUTUTU CHAPEAU POINTU :

  • « Praticien en hypnosophie/questiosophie ».

VOCABULAIRE :

  • « Anhédonie » : Terme inventé en 1896 par Théodule-Armand Ribot* pour décrire la perte de la capacité à ressentir le plaisir. C’est un symptôme central de la dépression majeure, de la schizophrénie et d’autres troubles neuropsychiatriques. 
  • « Gemmothérapie » : Branche de la phytothérapie*, inventée par Pol Henry*, qui n’utilise que les tissus embryonnaires (les bourgeons, les jeunes pousses ou les radicelles) des plantes, arbres et arbustes. Pseudo-science.
  • « Progression en âge » ou « Pseudo orientation dans le temps » : Protocole hypnotique permettant d’aller voir dans le futur la réalisation d’un objectif. Repris en thérapie brève sous la forme de la question miracle* de De Shazer*.
  • « Question miracle » : Technique de thérapie brève solutionniste, inventée par Steve de Shazer*, qui permet au patient de se projeter dans un futur où le problème n’existe plus : “Imaginez que votre réveil sonne demain et qu’au moment de vous lever, vous remarquez qu’un miracle s’est produit et que tous vos problèmes ont disparu. Comment pourriez-vous vous rendre compte que ce problème pour lequel vous êtes venu consulter n’existe plus ? »
  • « Rescripting » ou « RIM » ou « Rescénarisation » ou «Thérapie par Répétition d’Imagerie Mentale » : Technique de psychothérapie utilisée en TCC* pour le traitement du « trouble cauchemars » et les cauchemars associés au « stress post-traumatique* » qui consiste à entrainer les patients à modifier le contenu d’un cauchemar en créant un nouvel ensemble d’images positives et en répétant, à l’état d’éveil, ce scénario de rêve réécrit.
  • « Thérapie centrée sur les schémas » : TCC* de troisième génération développé par Jeffrey Young* en 1990 associant TCC*, théorie de l’attachement* et des relations d’objets et Gestalt-thérapie*.
  • « Thérapie d’acceptation et d’engagement » ou « ACT » : Acceptance and Commitment Therapy : Forme de psychothérapie, élaborée par Steven C. Hayes*et testée par Robert Zettle,  qui prend son origine dans les « Thérapies Cognitivo-Comportementales* » et correspond à la troisième vague de celles-ci.
  • « Thérapie d’amélioration de la motivation » ou « MET » : Variante de l’entretien motivationnel* utilisée pour motiver les patients en addictologie.
  • « Thérapie d’exposition » : Technique de désensibilisation utilisée dans les TCC* (entre autres)  dans le cadre du traitement des phobies*, qui consiste à entrainer progressivement le patient à affronter l’objet de sa phobie dans la vie réelle et/ou en visualisation mentale et/ou en réalité virtuelle.
  • « Transcommunication hypnotique » : Pratique, utilisant l’hypnose, censée nous permettre d’entrer en relation avec les défunts, animaux compris…… inventée par Jean-Jacques Charbonnier*.
  • « Zoothérapie » ou « Thérapie assistée par l’animal » : Ensemble de méthodes thérapeutiques non conventionnelles qui utilisent la proximité d’un animal domestique ou de compagnie, auprès d’un humain souffrant de troubles mentaux, physiques ou sociaux pour réduire le stress ou les conséquences d’un traitement médical ou des problèmes post-opératoires. Inventée par Boris Mayer Levinson*.

CITATIONS :

Il faut soutenir la personne et pas seulement combattre la maladie. En commençant par reconnaître cette souffrance : s’en faire le témoin, s’engager à ne pas abandonner le patientRien que des mots, mais pas n’importe lesquels : choisissez-les bien, et ils ont le pouvoir de faire changer les chosesLa confiance se mérite et est rarement accordée à un médecin presséQuiconque contribue aux soins d’une personne ne doit jamais perdre de vue que, lorsqu’un patient est présent, celui-ci ou celle-ci doit être au centre de l’attention ; les soignants doivent toujours veiller à respecter la distinction entre les deux expériences, celle du patient (situation de crise) et la leur (routine)Des fautes professionnelles plus graves se produisent dans les couloirs, les cafétérias, les ascenseurs (lieux d’indiscrétion par excellence), où le personnel médical en discutant de certains cas, est parfois amené par mégarde à violer la confidentialitéMédecin et patient sont co-responsables de l’efficacité du dialogue, mais le rôle du médecin est de s’adapter au patient, non seulement en posant les bonnes questions, mais en les posant de la bonne manièreUn simple changement de formulation modifie la réponse, car il met en jeu le lien entre le comportement du patient et son image de soiLes statistiques sont inaudibles pour les personnes en criseUn échange patient-médecin réussi doit fonctionner à double sens, avec des silences prolongés et une écoute attentive des deux côtés…Un entretien médical est une conversation, pas un interrogatoireLes interruptions intervenant très tôt dans la conversation sont particulièrement problématiques, car, une fois qu’on leur a coupé la parole , les patients n’osent plus aborder de nouveaux sujets d’inquiétudeUn recadrage respectueux du patient est parfois nécessaire pour ne pas s’écarter du sujetS’adresser à l’émotionnel est donc plus important qu’énumérer des faits et raisonner logiquementLes infirmières comme les médecin tendent à surestimer ce que les patients comprennent ou retiennent de ce qu’on leur ditSi simplicité et précision doivent s’équilibrer dans un souci de clarté et d’utilité, cela ne doit jamais être au détriment de l’exactitudeC’est au soignant qu’incombe la responsabilité de s’assurer qu’un patient comprend le minimum nécessaire pour prendre des décisions éclairéesSi prodigieuse soit-elle, la technologie sociale ne saurait se substituer au contact humain, à l’aide éclairante des médecins, des infirmiers et des autres professionnels de santé. »

Fergus Shanahan

« Plusieurs études réalisées dans les années 1970 ont montré que le transfert de compétences des médecins vers les malades réduisait la fréquence et la durée des hospitalisations tout en réduisant les coûts. »

Alexandre Klein.

 « Pour inspirer et mériter la confiance, il faut pouvoir faire preuve d’empathie, prendre le temps d’écouter et discuter avec le malade. »

Daniel Bontoux

« Le bonheur nous inonde quand on découvre qu’on est capables de quelque chose dont on ne savait pas que nous étions capables. »

Alain Badiou.

 « Si vous n’avez pas oublié, vous ne pouvez pas vous rappeler. »

Dominique Megglé.

« Il ne s’agit pas de chasser la souffrance mais de s’ouvrir à autre chose. La méditation nous aide à prendre conscience, y compris quand on va mal, de ce qui ne souffre pas en nous, de ce qui est bon et beau dans nos vies. Ce qu’il faut comprendre, c’est que dans notre cerveau, il y a des capacités qui réagissent à notre volonté (comme le fait de marcher) et d’autres qui ne réagissent qu’à moitié à notre volonté (comme le fait de se calmer, de ne pas s’énerver). Si je ne me suis pas entrainé à le faire, je n’y arriverai pas. Tout n’est pas qu’une question de volonté dans notre vie, c’est aussi une histoire d’entrainementLa méditation permet de de cultiver cette auto-bienveillance, de développer une relation amicale à soi-même. Et c’est indispensable pour parvenir à un équilibre intérieurSi vous ne prenez pas de temps pour vous, personne ne vous le donnera ou le fera à votre place. La méditation est une aide précieuse pour distinguer ce qui est urgent de ce qui est importantPrendre le temps de méditer, c’est donc se donner le droit de rester humain et vivant.»

Christophe André.

 « Ce n’est jamais la vie qui nous fait souffrir. C’est la façon dont on l’interprèteIl ne s’agit pas de changer la réalité, mais de modifier sa manière de la percevoirLe principe de l’hypnose formelle repose sur l’action de faire passer le sujet d’un système de pensée inadapté à un autreSuggérer, c’est raconter une histoire qui parle à l’inconscient. C’est favoriser en douceur une réévaluation cognitive des évènementsLa vie de chacun n’est faite que d’histoires que l’on se raconte…Pour que l’autohypnose fonctionne, il faut être doté d’une certaine capacité d’auto-persuasion que l’on appelle aussi la « confiance en soi »Ce n’est pas le stress en soi, mais aussi la perception (l’idée) qu’il a de son propre stress qui module la santé de l’individuPratiquer l’hypnose implique de travailler sur son imagination pour voir le monde autrement. »

Fanny Nusbaum.

 « L’hypnose fait intervenir une régulation « top-down » (de haut en bas) de l’activité cérébrale. En donnant des instructions qui sont traitées initialement par des régions de haut niveau telles que le cortex préfrontal et le cortex cingulaire antérieur, elles vont pouvoir, de manière hiérarchique, altérer le fonctionnement de régions de plus bas niveau (le cortex auditif, visuel, moteur…) aboutissant à des modifications de la perception conscienteOn ne peut pas imposer sa volonté sur autrui. Toute hypnose est en réalité une autohypnoseL’hypnose est un outil qui peut être très puissant. Comme tout outil scientifique et médical, il peut être utilisé à bon ou mauvais escient. Il est important de l’utiliser dans un contexte de soins ou de recherche, où les cadres éthiques et règlementaires sont forts. »

Esteban Munoz Musat.

 « Quand on administre un placebo à la place d’un antidouleur, les régions du cerveau normalement activées par la douleur le sont moins, et les régions impliquées dans la modulation de la douleur (notamment le cortex préfrontal, cette partie très antérieure du cerveau qui commande beaucoup de régions impliquées dans la modulation de la douleur) le sont davantage. »

Didier Bouhassira.

 « Des études récentes montrent que si l’on donne un placebo à la personne en lui expliquant qu’il s’agit d’un placebo, que ça fait du bien et que les mécanismes d’action ont été prouvés par la science, ça marche presqu’aussi bien qu’un placebo « aveugle ». En le prenant la personne a la conviction de se faire du bien et c’est ce qui opère. On peut aussi considérer que c’est plus éthique que d’administrer de la poudre de perlimpinpin en lui faisant croire que ça va la guérir. »

Alice Guyon.

 « Le manque chronique de sommeil favorise la survenue de dépressionLes personnes qui guérissent de leur dépression retrouvent généralement un bon sommeil. »

Steven Laureys.

 «Développer un raisonnement critique et cultiver un doute constructif, tourné vers soi, non un doute accusateur tourné vers les autres. »

Albert Moukheiber.

 « D’inspiration psychanalytique… et sans aucune validité scientifique, la psychogénéalogie s’appuie sur une rhétorique qui s’apparente plus à la numérologie qu’à une approche psychologique rationnelleSelon les connaissances actuelles, il n’existe aucun mécanisme moléculaire ayant la robustesse et la spécificité requises pour relayer un tel message épigénétique d’un individu humain à l’autre ».

Christophe de La Roche Saint-André.

 Il n’est pas possible d’affirmer que les personnes avec un HPI ont plus de difficultés graphiques ou relationnelles que les personnes sans HPI. »

Katia Terriot.  

 « Rien dans les données disponibles n’indique que le haut potentiel serait un facteur de risque pour l’autisme. »

Jacques Grégoire.

« Les troubles des conduites alimentaires sont à la fois un problème et une solution qui aboutissent à un état de dissociationAvant d’être psychologique, cette dissociation est corporellePour s’occuper efficacement du stress, il faut pouvoir au préalable le sentir… se sentir à l’intérieurLa fonction ne crée pas la sécuritéLa sécurité ne se pense pas, elle s’expérimente et elle doit être « sentie » dans l’ici et maintenant de la rencontre thérapeutiqueDans tous les troubles des conduites alimentaires, il existe une altération de la sensorialité. J’entends par là un déficit partiel ou complet des sensations corporelles superficielles mais également de la proprioceptivitéNotre corps est la première interface relationnelle, dans notre lien au monde qui nous entoure, dans notre façon de nous penser et dans nos relations à l’autre.

Bruno Dubos.

 « La condition pour qu’une action reste libre est l’existence d’une réciprocité relationnelle, caractérisée par une autonomie où l’échec potentiel de l’action ne renvoie pas à une perte de la vie affectiveUne relation vivante est une relation dans laquelle nous faisons l’expérience d’être libres : nous sommes en même temps en relation avec l’autre et en relation avec l’autre et en relation avec nous-mêmesAu début de la prise en charge, le thérapeute doit garder en mémoire que l’établissement de toute relation dans le monde de l’Anorexie est automatiquement associé par le sujet addict à une relation de maltraitance, c’est-à-dire à une relation où la liberté du sujet n’existe pas. »

Julien Betbèze.

 « L’hypnose ne fait pas maigrir et n’est nullement une méthode de régulation du poids ou un régime en soi mais un outil qui va permettre d’aborder de façon holistique le sujetL’hypnose peut permettre aux sujets obèses de devenir un « être sentant et non plus un être pensant », grâce à la connexion à leur identité par leurs cinq sens. »

Dominique-Adèle Cassuto.

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium